Quel spectacle… La tête de l’empire, qui ne l’a d’ailleurs plus tout à fait si l’on en croit les errances de Joe l’Indien sur certaines passerelles aéroportuaires, est en pleine crse de nerfs. En l’espace de 72 heures, l’administration Biden a établi un nouveau record international, menaçant rien moins que quatre pays ! Et comme tonton Sam semble en phase avancée de gâtisme, il ne fait plus aucune distinction entre alliés et adversaires.
L’Allemagne tient à son Nord Stream, l’Inde à son S-400 ? Hérésie, sanctionnez-moi tout ce joli monde. Même les compradores locaux en restent cois. La Chine, elle, s’est retrouvée engagée dans un combat poids-lourds et a rendu coup sur coup lors du mémorable sommet sino-américain d’Anchorage. Sans doute lassés des habituelles platitudes diplomatiques, aigle et dragon sont immédiatement entrés dans le vif du sujet et la rencontre a été pour le moins sportive…
Quant à la Russie, eh bien, elle reste la Russie, la bête noire à abattre. Le comportement assez infantile du nouvel occupant de la Maison Blanche (« Poutine tueur », « Poutine pas d’âme ») a choqué jusque chez certains de ses propres alliés, notamment en Europe. Par contraste, Vladimirovitch s’est posé en grand seigneur, répondant avec ironie tout en ouvrant la porte à une rencontre directe entre les deux hommes, une proposition refusée par son alter ego qui préférait faire dans le remake cinématographique. Parfois, de petits faits anecdotiques ont force de symbole…
La nouvelle administration américaine a incontestablement raté son entrée en matière sur la scène internationale, poussant encore un peu plus la Russie et la Chine dans les bras l’une de l’autre, donnant des coups de canif dans la relation transatlantique qu’il était pourtant question de remettre au centre de la politique étrangère et tirant une balle dans le pied du QUAD que Washington tente à tout prix de mettre en oeuvre. Pour la grande stratégie, on repassera…
Avec un président à moitié sénile, les membres de son administration bénéficiant d’une autonomie susceptible de leur faire suivre leur propre politique et un Congrès divisé comme jamais, où sénateurs et représentants tirent dans tous les sens, on ne sait en réalité plus trop qui dirige le Washingtonistan.
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