par Karine Bechet-Golovko.
Le gouvernement Macron l’a annoncé, ils se préparent à adopter des mesures radicales pour lutter contre la pandémie : évacuer deux patients de Meaux à Bordeaux par avion et, « selon des sources » ils pourraient même prévoir deux trains médicalisés pour une centaine de patients. Sic ! Autrement dit, en déplaçant dans toute la France quelques personnes présentées comme gravement malades et hautement contagieuses, ce gouvernement pense régler la question ? Il n’y a plus de lits d’hôpitaux dans ce pays devenu sous-développé ou il n’y a plus de malades pour envisager, sans rire, de régler ce qui est appelé une pandémie en promenant une centaine de personnes ? Même pour une opération de comm, c’est inconsistant.
Les dernières déclarations du gouverment Macron vont encore plus loin dans l’absurde, ce qu’illustre parfaitement cet article du Figaro, qui ne prend le risque de s’interroger sur rien. Tout d’abord, l’hypothèse d’une troisième confinement n’est pas écartée, car la situation est grave, le Covid est grave et ce sont des personnes sérieuses :
« Le gouvernement se tient prêt » à durcir encore les restrictions, a répété le premier ministre.
Et le directeur de la Santé qui veut faire durer son heure de gloire (qui connaît le nom de ses prédécesseurs ?) d’insister :
« Le confinement n’est pas tabou, le confinement n’est pas automatique, il doit être justifié ».
Manifestement, la question de l’efficacité sanitaire, et donc de la justification sanitaire du confinement, est très relative, car des études la remettent de plus en plus en cause. Mais ici comme avec le vaccin vengeur, dont de plus en plus de pays suspendent l’utilisation, en France tout va bien (voir notre texte ici).
« En même temps », nos gouvernants sont préoccupés de la situation, leur cote de popularité dans les sondages publiés ne cesse d’augmenter, à tel point qu’ils auraient dû depuis longtemps atteindre les 150%, et il faut bien l’entretenir. Donc, des décisions radicales, soutenues par un surprenant « Conseil de défense sanitaire » – car nous sommes en guerre – sont annoncées. Nom de code : « Opération Chardon ». Aïe, attention, ça pique !
Rappelez-vous, les hôpitaux sont saturés, les urgences débordent – comme depuis des années, depuis que les ressources sont coupées. Il faut faire quelque chose ! Ouvrir des lits, embaucher des médecins et du personnel soignant, commencer à soigner les gens ? Non, ça pourrait être efficace.
Ainsi, pour désengorger les hôpitaux et éviter un nouveau confinement, il faut organiser des évacuations sanitaires, je cite :
« Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a assisté dimanche à l’évacuation de deux patients de Meaux (Seine-et-Marne) pour Bordeaux, à l’aéroport d’Orly ».
Avec deux patients, les hôpitaux seront certainement désengorgés des malades du Covid … Il faut aller toujours plus vite, toujours plus loin, en tout cas dans la comm, donc les journalistes annoncent que l’on va systématiquement balader à travers la France, en avion et en train, des personnes présentées comme très contagieuses et nécessitant une prise en charge importante, car dans un état grave (on ne plaisante pas avec le Covid !), ce qui va coûter « un pognon de dingue », mais « ce n’est pas cher, car c’est l’État de paie », pour une efficacité sanitaire plus que douteuse :
« À partir de ce lundi, 6 évacuations par jour auront lieu par avion, précise une source gouvernementale, avec une montée en charge prévue en fin de semaine. Selon nos informations, l’exécutif se prépare à « l’opération Chardon » jeudi et dimanche, avec la mobilisation de deux TGV médicalisés transportant chacun 25 patients. En tout, une centaine de patients seront donc transférés, y compris dans des cliniques privées sur lesquelles le chef de l’État compte s’appuyer pour désengorger les hôpitaux ».
C’est une pandémie quand même ! On va déplacer une centaine de personnes et tout ira bien. En tout cas, les politiques et les journalistes en discutent entre la poire et le fromage dans les restos clandestins de Paris. Mais vous, tremblez, Bon Peuple, si vous avez encore l’audace de vouloir vivre.
source : http://russiepolitics.blogspot.com
Source: Lire l'article complet de Réseau International