Cette mesure, déjà en vigueur dans plusieurs pays, avait été recommandée par les autorités sanitaires au nom du principe de précaution après que des cas de formation de caillots sanguins ont été rapportés en Norvège.
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Les doutes qui s’accumulent autour du produit d’AstraZeneca font craindre un ralentissement des campagnes de vaccination dans le monde, alors que pandémie continue de progresser. Elle a fait plus de 2 640 000 morts dans le monde depuis la fin de décembre 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP), à partir de sources officielles samedi en milieu de journée.
Avant l’Irlande, la Norvège, au même titre que l’Islande ou le Danemark, avait annoncé jeudi la suspension des injections du vaccin d’AstraZeneca en invoquant le principe de précaution en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins. La Bulgarie a fait de même vendredi et la Thaïlande a retardé sa campagne, comme la République démocratique du Congo. L’Italie et l’Autriche ont, quant à elles, suspendu des lots du vaccin.
En réaction, le groupe pharmaceutique a assuré vendredi que son vaccin n’entraînait aucun « risque aggravé » de caillot sanguin. Sur « une analyse de données de sûreté portant sur plus de 10 millions de cas enregistrés, nous n’avons vu aucune preuve de risque aggravé d’embolie pulmonaire ou de thrombose », détaille le laboratoire dans son communiqué. « En fait, les chiffres sur ce type [de problème médical] sont beaucoup plus faibles chez ceux qui sont vaccinés comparé à ce qui serait attendu dans la population dans son ensemble », a-t-il ajouté.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, quant à elle, déclaré vendredi qu’il n’y avait « pas de raison de ne pas utiliser » ce vaccin et qu’aucun lien de cause à effet sur la formation de caillots sanguins n’avait pour l’instant été trouvé. L’Agence européenne des médicaments (AEM) a toutefois estimé qu’un lien de causalité était « probable » dans au moins certains des « quarante et un rapports d’anaphylaxie possible observés parmi environ 5 millions de vaccinations au Royaume-Uni ». Elle fait également valoir que des allergies sévères devraient être ajoutées à la liste des effets secondaires possibles du vaccin mais que celui-ci reste sûr.
Ces nouvelles déconvenues pour le vaccin d’AstraZeneca sont venues s’ajouter aux problèmes de production et de livraison. Vendredi, le laboratoire a annoncé une nouvelle baisse des livraisons dans l’Union européenne (UE). Invoquant des « restrictions d’exportation » pour les vaccins fabriqués hors UE, il annonce ne pouvoir livrer que 100 millions de doses durant les six mois achevés en juin, dont 70 millions seulement sur les 180 millions initialement prévus au deuxième trimestre.
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AstraZeneca : après la mort d’un enseignant italien,
le Piémont suspend lui aussi le vaccin
Les autorités sanitaires parlent d’« une mesure d’extrême précaution », le temps de « vérifier s’il existe un lien de causalité entre la vaccination et le décès ».
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L’enseignant, dont l’âge n’est pas précisé, est décédé dimanche à Biella, commune située au nord de Turin.
L’Italie avait décidé jeudi dernier d’interdire à titre de précaution l’utilisation d’un lot de vaccins anti-Covid d’AstraZeneca/Oxford en raison de craintes liées à la formation de caillots de sang.
Des inspecteurs du ministère italien de la Santé se sont rendus dimanche en Sicile pour mener l’enquête sur la mort d’un militaire de 43 ans décédé le 9 mars dans l’île du sud de l’Italie après l’injection d’une dose du vaccin AstraZeneca. Une autopsie du corps a déjà été réalisée samedi à l’hôpital de Catane, dans l’est de l’île.
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