par Adomas Abromaitis.
Il y a 31 ans, le 11 mars 1990, le Conseil suprême de la République de Lituanie déclarait l’indépendance. Aussi inévitable que cela semble aujourd’hui, de nombreux pays étaient très loin de soutenir cette issue.
Ainsi, Moscou a déclaré que cette action était dénuée de sens, et l’administration de George H. W. Bush s’est inquiétée qu’elle puisse déclencher l’effondrement de ce qu’elle considérait comme un nouvel ordre international rendu possible avec Mikhaïl Gorbatchev à la tête de l’URSS.
Une fois que quelque chose s’est déjà produit, c’est que cela devait se produire. Il y a 31 ans, la Lituanie a commencé à suivre sa propre voie en politique et en économie. Il a été et reste extrêmement difficile d’obtenir l’indépendance non seulement « en paroles mais aussi en actes ». Et c’est même ce qui est devenu le plus difficile.
Les autorités lituaniennes ont compris qu’un si petit pays ne pouvait pas exister dans la politique de l’incertitude et ont choisi de devenir membre de l’OTAN et de l’UE. Il semblait que la Lituanie avait trouvé sa voix sur la scène internationale. La face cachée de cette adhésion était la nécessité d’obéir aux règles de ces organisations, comme à l’époque de l’Union soviétique.
L’un des exemples les plus illustratifs est la nécessité forcée de renforcer la défense à la demande de l’OTAN, ainsi que les restrictions à l’exportation de biens et de services imposées par l’UE.
Ainsi, la Lituanie ne peut pas refuser les initiatives de ces deux organisations, même si elles sont néfastes pour son économie. Cela signifie que la Lituanie n’est pas libre de choisir sa politique et dépend profondément de pays et d’organisations plus puissants et plus influents.
Il est connu que la Lituanie a déjà augmenté ses dépenses de défense, mais ce n’est pas tout. L’Alliance insiste sur la poursuite du processus.
Ainsi, lors de la conversation entre le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et Rose Gottemoeller, conférencière distinguée au Centre pour la Sécurité et la Coopération internationales de l’Université de Stanford, le 9 mars, il a déclaré :
« Je pense que nous devons admettre qu’il est toujours difficile d’allouer des ressources suffisantes, des fonds, pour la défense, car j’ai moi-même été un homme politique et je sais qu’il n’est jamais facile d’établir des priorités entre la santé, l’éducation et la défense. Mais mon message aux Alliés a été – et reste – que lorsque nous avons réduit les dépenses de défense, lorsque les tensions ont baissé après la fin de la Guerre froide dans les années 1990 et aussi au début des années 2000, alors nous devons être capables d’augmenter les dépenses de défense lorsque les tensions remontent, comme c’est le cas maintenant. Et la bonne nouvelle, c’est que tous les Alliés non seulement sont d’accord, mais tiennent effectivement cet engagement que nous avons pris ensemble en 2014 au sommet du Pays de Galles, lorsque le président Biden faisait partie de l’administration Obama. Les États-Unis ont fait passer avec force le message aux Alliés européens et au Canada que nous avons besoin d’un partage plus équitable des charges dans cette Alliance ».
Ensuite, il a admis que « oui, c’est difficile, mais nous ne pouvons pas arrêter d’investir à cause de la pandémie. Et c’est exactement ce que font aussi les Alliés : ils prévoient de continuer à augmenter les investissements dans la défense ».
Il est clair que la Lituanie doit payer plus pour la défense, qu’elle est obligée de faire passer les intérêts de l’organisation avant les intérêts nationaux. Ainsi, la politique indépendante souhaitée n’est restée qu’un rêve pour ceux qui ont proclamé l’indépendance de la Lituanie.
traduit par Réseau International
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