Le coup de fil de Biden à Guaido n’a pas laissé de doute : le Venezuela reprend ses armes et prépare le clash.
Commencé le jeudi 4 mars 2021, l’exercice baptisé « Le Bouclier bolivarien 2020 » s’achève ce dimanche. De hauts commandants de l’armée vénézuélienne déclarent que l’exercice de grande ampleur vise à démontrer « les capacités de défense des militaires vénézuéliens », à l’occasion de la commémoration du souvenir du défunt président Hugo Chavez. L’exercice a mobilisé près de 600 000 effectifs, ce qui devrait donner à réfléchir au duo Austin-Blinken.
Le Chef d’état-major du Commandement stratégique opérationnel des Forces armées nationales bolivariennes (FANB), l’amiral Remigio Ceballos a annoncé la tenue d’un grand exercice avec la participation d’environ six cent mille effectifs pour renforcer les capacités défensives de l’armée vénézuélienne.
« Plus de 545 000 soldats sous la forme de forces civiles, militaires et de police à travers le pays s’entraînent pour lutter contre la contrebande, les crimes organisés et la garantie de la sécurité dans le pays. Dans cet exercice, la défense des centrales électriques, des sites pétroliers et des infrastructures stratégiques s’est entraînée. Depuis le rapprochement du Venezuela avec la Russie, la Chine et l’Iran, le secteur de défense semble s’être diversifié.
L’exercice, qui se déroule sous la supervision directe du président vénézuélien, a commencé jeudi dernier et se terminera ce dimanche.
Le président Nicolas Maduro a récemment réitéré ses engagements à renforcer les capacités des forces armées vénézuéliennes au point de se préparer au maximum à défendre le pays. L’un des secteurs les plus largement visés est celui du pétrole où les coopérations irano-vénézuéliennes continuent à s’étendre, au grand dam des Américains et de leur régime de sanction. En 2020, les raffineries vénézuéliennes ont été à plusieurs reprises prises pour cible des cyberattaques et surtout des actes de sabotage ce qui pose la nécessité de mieux barricader ce secteur. Or l’Iran, déjà présent dans le secteur de défense vénézuélien avec des drones Mohajer-6, se tiendrait évidemment aux côtés du Venezuela.
Il y a peu le CGRI dévoilait un système de brouillage et détection radar, appelé martyr Abdollah Bagheri, qui est destiné à interférer dans le fonctionnement des systèmes de défense, des chasseurs et des navires de l’ennemi pour réduire leur efficacité en perturbant leur radar ou en créant des problèmes majeurs dans leurs opérations de détection. Idem pour cet autre système de détection antiradar, martyr Mohammad Reza Dehghan qui est un système de détection antiradar, adapté à divers types de drones et de missiles antiradars. En ces temps de guerre hybride, ce genre de dispositif qui fait peu à peu son apparition dans l’arsenal vénézuélien pourrait renforcer la défense du pays.
Nicolas Maduro a insisté, dans un tweet à l’occasion de la Journée des forces armées, sur la nécessité que représentent les efforts déployés par les forces armées du pays d’atteindre le plus haut niveau de moral, de stratégie, de défense, d’entraînement et de fourniture d’armes diverses, ainsi que la plus grande capacité de réaction rapide.
En effet, le 3 mai 2020, l’armée vénézuélienne a déjoué une frappe navale de mercenaires soutenus par les États-Unis qui tentaient d’entrer via la Colombie au Venezuela et d’enlever Maduro. Des rapports publiés peu après ont dévoilé que deux des mercenaires arrêtés étaient des employés d’une société de sécurité privée américaine. Les deux ont reconnu qu’ils étaient impliqués dans le programme de l’entrainement des forces de l’opposition pour kidnapper Maduro. Des opérations plus complexes des USA sont attendues désormais contre le Venezuela.
Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a dénoncé les mensonges des États-Unis et de l’Union européenne tout en soulignant, un peu à la manière de l’axe de la Résistance, que Caracas continuerait d’avancer au mépris des sanctions américaines.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Ariza, a réagi aux propos de son homologue américain, Anthony Blinken, selon lesquels Washington continuait de faire pression sur Caracas. Dans une interview avec Sputnik, Ariza a déclaré que le Venezuela ne représentait aucune menace pour les autres pays de la communauté internationale, et que l’Europe et les États-Unis proféraient des mensonges idéologiques sur le Venezuela. Le chef de la diplomatie vénézuélienne a par ailleurs dénoncé les États-Unis pour avoir présenté le Venezuela comme une « menace extraordinaire », soulignant que Washington poursuivait une politique de sanctions unilatérales contre Caracas.
Ariza a par ailleurs précisé :
« Nous n’attendions plus rien de Blinken et des États-Unis. Nous n’attendons plus rien de personne d’autre que de nous-mêmes. Au mépris de ce que Washington fait ou ne fait pas face au Venezuela, nous continuerons à avancer ».
Les États-Unis et leurs alliés, dont la Grande-Bretagne, ont reconnu illégalement Juan Guaido comme le président par intérim du Venezuela le 22 janvier 2018, et ont qualifié d’illégal le gouvernement de Nicolas Maduro, qui avait été réélu président par la vox populi. Lors d’une conversation téléphonique avec Guaido il y a quelques jours, le secrétaire d’État US, Antony Blinken, a prétendu que l’administration américaine soutenait la pression multilatérale continue sur le gouvernement Maduro jusqu’au moment où elle puisse changer le « régime » au Venezuela.
source : https://parstoday.com/fr/
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