« Un refuge sûr pour nos frères musulmans » : l’héritage nord-africain de la Sicile

« Un refuge sûr pour nos frères musulmans » : l’héritage nord-africain de la Sicile

par Stefania D’Ignoti.

L’île italienne possède un ADN arabe qui se manifeste à travers sa cuisine, ses lieux de culte, sa langue et sa culture, ainsi qu’une réputation de tolérance.

Un soir de fin d’été, dans le village balnéaire sicilien de San Vito Lo Capo, Anna Graziano retape des coussins dans un coin du restaurant familial, Tha’am, qui signifie « couscous » en dialecte algérien.

Elle dispose des nappes bleu pâle en macramé alors que l’établissement s’apprête à recevoir les convives du soir. « Tout doit être parfait pour nos clients », confie-t-elle à MEE, avec un sourire chaleureux.

La vapeur qui s’échappe des tajines en terre cuite emplit l’air et flotte jusque dans la rue. Nous sommes vendredi soir, et une danseuse du ventre portant un costume violet et doré se déhanche au rythme de la musique arabe jouée en direct pour divertir les clients. Des lanternes d’argent sur des tables et des canapés confortables décorent l’entrée principale, où les clients peuvent profiter de la chicha parfumée de leur choix.

Anna Graziano travaille désormais au restaurant familial Tha’am, qui a été créé par ses grands-parents nés en Tunisie (avec l’aimable autorisation de Tha’am)

Une serveuse apporte quelques amuse-gueules élégamment présentés dans des bols en céramique à une table de touristes venus du nord de l’Italie. Elettra Arban et ses deux amis milanais savourent leur houmous et leur baba ganoush avant de prendre une gorgée de thé à la menthe et aux pignons de pin, spécialité de Tha’am.

« On a vraiment l’impression d’être dans un pays arabe, mais après, on se rend compte qu’en réalité, on n’a pas quitté l’Italie. C’est spécial », confie cette touriste italienne originaire de Milan qui prend un selfie avec ses amis pour le poster sur Instagram.

Même si la pandémie de coronavirus ralentit les affaires, l’été a été bien rempli chez Tha’am, le plus ancien et le plus célèbre restaurant arabe de San Vito Lo Capo.

Les grands-parents d’Anna Graziano, des Siciliens nés et ayant grandi en Tunisie, ont ouvert ce restaurant au début des années 1990. À l’époque, c’était le seul restaurant arabe à des kilomètres à la ronde, explique-t-elle. Mais aujourd’hui, il y en a des dizaines le long de cette partie de la côte sicilienne et des centaines dans toute l’île.

Ce village reflète la démographie globale de la Sicile, l’île la plus méridionale d’Italie, où environ 5% de la population totale est immigrée. Environ 22 000 des 200 000 immigrés de Sicile sont Tunisiens et 16 000 sont Marocains, ce qui fait des Maghrébins le deuxième groupe d’immigrés le plus important.

Les chiffres indiquent une tendance à l’immigration fondée sur l’histoire de la Sicile, qui forme un melting-pot culturel depuis de nombreux siècles. Grecs, Romains, Arabes, Français et Espagnols ont tous laissé leur empreinte sur cette île située à un carrefour de la Méditerranée.



Une famille de touristes venue du nord de l’Italie parcourt la carte de Tha’am (avec l’aimable autorisation de Tha’am)

Chez Tha’am, la carte proposée va au-delà de la simple reproduction de recettes nord-africaines. La famille Graziano veut faire revivre la riche tradition culinaire arabo-sicilienne, dont la spécialité plébiscitée est le couscous de poisson, roi des tables du vendredi soir dans l’ouest de la Sicile.

La cuisine sicilienne en général est souvent imprégnée de saveurs arabes, caractérisées par l’utilisation de parfums d’agrumes, de fruits secs et de miel, ingrédients typiques des plats nord-africains.

« Quand nous avons ouvert, nous voulions proposer quelque chose de nouveau, qui en fait ne l’était pas tant. La cuisine de l’ouest de la Sicile intègre déjà des saveurs nord-africaines », explique Anna Graziano. « Notre affinité avec l’autre côté de la mer passe aussi par le ventre, si on est disposé à le voir », ajoute-t-elle.

À tel point que dans ce petit coin de l’île, un festival célébrant le « couscous alla trapanese » – généralement appelé « couscous sicilien » – attire chaque année en septembre des milliers de locaux, de touristes et de chefs de renommée internationale affluant de toute la région méditerranéenne pour se disputer le titre de meilleure recette de couscous.



L’appel à la prière résonne en même temps que le son des cloches de l’église du village sicilien de Mazara del Vallo (MEE/Alessio Mamo)

Ces influences se manifestent notamment dans le village de Mazara del Vallo, dans l’ouest de la Sicile, à 75 km au sud de San Vito Lo Capo. L’appel musulman à la prière de midi résonne dans ses rues étroites, tandis que l’arôme épicé du bouillon de poisson s’échappe de certaines fenêtres de la vieille ville, ou casbah.

Quelques minutes après le début de l’appel mélodieux lancé par le muezzin depuis la mosquée locale, le son des cloches de l’église voisine intensifie l’atmosphère léthargique typique du déjeuner du vendredi, dans cette petite ville italienne située à 472 km de Rome et à moins de 275 km des côtes tunisiennes.

« C’est magique d’écouter les appels à la prière des musulmans et des chrétiens retentir à quelques mètres de distance », confie Abdelkarim Hannachi, un professeur d’arabe tunisien qui vit à Mazara del Vallo depuis 1981.

« C’est un privilège de vivre la double identité de ce lieu unique ».

Depuis des décennies, la ville de Mazara del Vallo est un exemple de multiculturalisme et d’inclusion.

En se promenant le long du front de mer, Abdelkarim Hannachi montre la Méditerranée.

Il explique qu’au début des années 1970, les pêcheurs tunisiens ont commencé à affluer pour répondre aux besoins en main-d’œuvre de l’industrie locale de la pêche en déclin, motivés par les relations déjà fortes avec cette île méditerranéenne.

La situation était alors diamétralement opposée à celle du début du XXe siècle, lorsque des milliers de Siciliens en quête d’un avenir meilleur ont émigré en Tunisie à la suite d’un ralentissement économique connu par l’île après sa colonisation par l’Italie en 1861.



Un homme devant une boucherie halal dans le village sicilien de Mazara del Vallo (MEE/Alessio Mamo)

« Depuis lors, cette station balnéaire est devenue un phare d’espoir, où la coexistence pacifique est la norme, malgré le climat politique actuel », estime Hannachi, qui a épousé une Sicilienne et élève leurs enfants à cheval sur les deux cultures, faisant référence à la ligne dure adoptée par l’Italie en matière d’immigration depuis le début de la crise des réfugiés en 2011.

« Les Arabes avaient déjà vécu sur cette terre dans le passé, pour beaucoup d’entre nous, c’est l’histoire d’un retour », sourit le professeur.

Une histoire de migrations

Entre le IXe et le XIe siècle, la Sicile fut conquise par les Aghlabides, une dynastie arabe de l’empire islamique, lors d’une expédition à Mazara del Vallo qui débuta en 827.



L’église San Giovanni Degli Eremiti de Palerme comporte également des caractéristiques de l’architecture islamique (MEE/Alessio Mamo)

L’île devint rapidement un bastion islamique, caractérisé par la tolérance. Les Musulmans ne persécutèrent pas les Chrétiens et les Juifs vivant déjà sur l’île, mais optèrent plutôt pour le paiement d’une taxe qui leur permettait la liberté de culte.

Tandis que le reste de l’Europe connaissait plutôt une période sombre sur le plan socio-culturel, au Moyen-Âge, les érudits arabes aidèrent la Sicile à prospérer à travers les arts, la science, l’agriculture et l’architecture. Chaque aspect de la société sicilienne porte des marques de l’islam médiéval, à la fois physiquement et culturellement.

Il est facile de repérer les éléments urbains du passé arabe de la Sicile : de la vieille ville de Mazara del Vallo, dont les ruelles blanches et étroites et les portes bleues rappellent les villages marocains nichés au sommet des montagnes de l’Atlas, ce qui lui vaut le surnom de « casbah », aux églises de Palerme (capitale de la Sicile du Moyen-Âge jusqu’à aujourd’hui) construites sur les sites d’anciennes mosquées et qui conservent encore des caractéristiques de l’architecture islamique.

Cette influence va au-delà de l’esthétique, pénétrant aussi la langue. Il y a plus de 500 mots arabes dans le dialecte sicilien : de maskin (« pauvre ») à zbibb (une autre façon de désigner les raisins secs).

« De nombreuses villes de Sicile tiennent leurs noms de l’arabe, y compris Palerme, la capitale, qui vient de “Balarm”, la façon dont les Arabes ont commencé à prononcer son nom grec d’origine, “Panormos” », explique Cristina La Rosa, professeure de linguistique arabe à l’université de Catane.

« Sans compter les noms de famille locaux. Quand ceux-ci se terminent par « -alà », dérivés du mot « Allah », cela signifie que l’héritage musulman court dans le sang de ces gens ».

Bien que les Arabes soient officiellement restés jusqu’en l’an 1072, l’arabe a continué à être utilisé par les juifs arabes en Sicile jusqu’à leur expulsion en 1492, gardant la langue, et son influence, vivante pendant quatre siècles de plus.

Cependant, ce n’est qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale et le boom économique qui lui a succédé en Italie que les Arabes, pour la plupart musulmans, sont retournés sur l’île, attirés par l’économie florissante et les possibilités de vie.



Abdelhafid Kheit est l’imam de la ville de Catane, qui abrite la première mosquée moderne enregistrée en Italie (MEE/Alessio Mamo)

Selon Abdelhafid Kheit, président de la Communauté islamique de Sicile, l’intégration des musulmans a été presque naturelle en raison de ces fils communs à travers l’histoire.

Aujourd’hui, environ 1,6 million de musulmans vivent en Italie, soit environ 4% de la population. Si la plupart d’entre eux sont des ressortissants étrangers, près d’un million ont été naturalisés ou sont nés dans le pays de parents musulmans.

Mais si les musulmans sont devenus la plus importante minorité religieuse d’Italie, l’islam n’est pas officiellement reconnu par l’État italien.

Cela signifie qu’il n’existe toujours pas de loi régissant l’établissement de lieux de culte, et qu’ils ne peuvent pas recevoir de fonds publics ; en conséquence, il n’y a que quelques mosquées officiellement reconnues en Italie et de nombreuses salles de prière non officielles.

L’une de ces mosquées « officielles » se trouve à Catane, la deuxième plus grande ville de l’île sur la côte est. Fondée en 1980, elle abrite la première mosquée moderne enregistrée en Italie. Construite pour répondre à la communauté croissante d’immigrés musulmans qui, à la fin des années 1960, ont commencé à affluer vers la ville, elle a changé d’emplacement à plusieurs reprises au fil des ans, mais jamais de rôle.

Le bâtiment actuel, inauguré en 2012 sous le nom de Moschea della Misericordia, est situé au cœur du centre historique de la ville, où chaque vendredi, des centaines de fidèles se rassemblent sous la direction d’Abdelhafid Kheit, qui officie également comme imam de Catane.

« Même si cet été, la Sicile a connu une hausse des débarquements de migrants tunisiens, ce qui a soulevé à nouveau des sentiments anti-migrants, les Italiens étant déjà à bout en raison des craintes provoquées par le coronavirus, cela n’a pas changé l’attitude envers ceux d’entre nous qui sont ici depuis des décennies, ou qui sont nés ici », explique Kheit.



Prière du vendredi à la mosquée de Catane (MEE/Alessio Mamo)

Les contestations de la reconnaissance formelle ont été principalement liées à des sentiments antimusulmans après le 11 septembre 2001, comme en témoignent un certain nombre d’incidents islamophobes, principalement dans le nord de l’Italie en 2007, lorsque deux centres islamiques ont été incendiés, sans faire de blessés.

Mais c’est avec la création en 1991 de la Ligue du Nord, un parti d’extrême droite, que les sentiments antimusulmans se sont manifestés en Italie, en particulier à l’égard des immigrés nouvellement arrivés. Pas plus tard qu’en mars 2018, le candidat du parti à la présidence de la région lombarde affirmait qu’il y avait un « risque que la race blanche disparaisse et soit remplacée par des migrants musulmans ».

Abdelhafid Kheit, cependant, estime que ce niveau de haine n’a pas atteint les périphéries du sud du pays. « L’islam n’est peut-être toujours pas officiellement reconnu comme religion, mais cela n’a pas changé notre acceptation en Sicile, où l’islam faisait déjà partie culturellement de l’île », dit-il.

« Nous espérons que, malgré les moments difficiles que nous traversons, cet endroit restera un refuge sûr pour nos frères musulmans ».

L’un des habitués de la mosquée est Lhoussine Sardi, un Italien de première génération, dont le père a quitté le Maroc dans les années 1980. Il indique que bien que l’immigration plus récente ait pu accélérer le processus d’acceptation, la Sicile était déjà un terrain fertile pour les étrangers cherchant à se sentir chez eux.

« L’inclusion et la tolérance sont des choses que vous apprenez à la naissance si vous vivez ici, si vous avez l’audace de reconnaître les marques du passé qui racontent une histoire de liens de sang partagés avec la plupart des pays méditerranéens », affirme-il.

Culture de la coexistence

Et l’héritage de la coexistence arabo-sicilienne est manifeste dans toute l’île.

À l’intérieur d’un studio de l’école de danse Hathor à Alcamo, un village de l’ouest de la Sicile qui tirerait son nom du mot arabe al-qamah (qui signifie « blé »), Helena Russo demande à une dizaine de femmes de faire onduler leurs mains au-dessus de leur tête, tout en l’accompagnant d’un mouvement synchronisé de leurs hanches.

« Quand j’avais 17 ans et que j’ai commencé à m’intéresser aux danses orientales, il n’y avait rien de tel en Sicile, alors j’ai décidé de créer quelque chose moi-même », explique cette danseuse du ventre professionnelle qui se produit dans des festivals internationaux et des concours de danse.


En 2013, après avoir étudié sous la tutelle d’une chorégraphe égyptienne au Caire, suivi des cours intensifs dans toute la région, notamment au Liban et au Maroc, Helena Russo a ouvert Hathor, qui, dit-elle, est plus une association culturelle qu’une simple école de danse pour ses élèves, une centaine de femmes âgées de 3 à 70 ans.
« Les gens supposent souvent que la danse n’est pas une activité très intellectuelle, mais je pense que c’est aussi une façon de parler et d’en apprendre davantage sur les différents aspects de la culture d’une société », estime-t-elle.

Sa décision de décorer les salles de danse de l’école avec des objets rapportés de ses fréquents voyages au Maghreb et au Moyen-Orient, tels que des cartes postales, des porte-clés et des bibelots, a aidé ses élèves à prendre conscience des pays d’où proviennent les danses qu’elles pratiquent.

« Ce que j’aime dans cette école, c’est qu’elle n’est pas une salle de sport, où vous venez assister à votre cours et repartez », explique Marilena Puleo, une psychologue de 45 ans qui vient deux fois par semaine de Palerme, la capitale de la Sicile, juste pour assister aux cours de Hathor.

« Non, ici vous apprenez tout le contexte autour la danse, donc vous devez venir avec l’esprit assez ouvert pour en apprendre davantage sur le monde arabe, de la condition des femmes dans la société à la poésie arabe classique ».

Elle ajoute que depuis son plus jeune âge, elle a été attirée par la culture arabe parce qu’elle pouvait la voir se refléter partout dans les rues et les visages des gens qu’elle rencontrait tous les jours dans sa ville natale. À l’âge adulte, cette école l’a aidée à explorer la culture arabe ainsi qu’à reconnaître ses influences sur ses propres racines siciliennes.

Les cours de Helena Russo vont de la danse du ventre en Afrique du Nord à la fusion tribale irakienne et même aux danses soufies. Mais la vraie nouveauté est un cours sur les danses traditionnelles arabo-siciliennes, inspirées par le Moyen-Âge islamique en Sicile.



Les élèves de l’une des classes de l’école de danse Hathor ont organisé un spectacle en plein air devant la fontaine arabe d’Alcamo (avec l’aimable autorisation de Helena Russo)

« La différence avec la danse du ventre moderne, c’est que les chansons sont basées sur des poèmes arabes médiévaux, les vêtements ont un style différent, et les mouvements des mains sont plus semblables aux danses andalouses, qui ont également été influencées par la conquête arabe », explique l’artiste.

Les chorégraphies sont basées sur la musique live dont les paroles proviennent du mouachah – une forme poétique arabe composée de cinq strophes, alternant un refrain avec une rime en cours d’exécution, commune dans les périphéries occidentales de l’Empire islamique médiéval, et qui parlent normalement de l’amour non partagé.

Russo dit avoir été inspirée par la chorégraphe espagnole vivant en Égypte Nesma al-Andalus, son mentor. Celle-ci traduit également le mouachah en mouvements du corps, et son travail l’a aidée à réaliser qu’il était possible de faire revivre la culture arabe ancienne à travers les danses modernes.

« Je pense que les arts sont le terrain le plus fertile pour encourager la compréhension mutuelle entre des personnes différentes », estime Helena Russo. « Les activités de loisirs, comme la danse ou la musique, aident à voir « l’autre » sous un nouveau jour, comme un enrichissement plutôt qu’une menace ».

Hathor n’est qu’une des nombreuses initiatives culturelles qui se multiplient en Sicile aujourd’hui, célébrant la diversité de la population et du patrimoine de l’île. Et c’est précisément cette histoire d’intégration qui rend la Sicile si unique, selon Abdelkarim Hannachi.

« La façon dont nous avons été intégrés si facilement en tant qu’habitants, non seulement à Mazara, mais dans toute l’île, je pense que cela tient en grande partie au fait que nous partageons un passé et des caractéristiques culturelles communes, et pas seulement une proximité géographique », explique-t-il. « C’est ce qui rend la Sicile unique ».

source : https://www.middleeasteye.net/fr

traduit par VECTranslation.

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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