par Jacques Henry.
L’AAAS, American Association for the Advancement of Science, a sorti ses longs couteaux pour discréditer le professeur Didier Raoult car, à l’évidence, il dérange le super-puissant complexe pharmaco-industriel américain dont l’un des membres et non des moindres puisqu’il s’agit d’Eli Lilly vient d’obtenir de l’Agence nationale de la Sécurité du Médicament (française) une autorisation temporaire d’utilisation pour un anticorps monoclonal protégeant contre le SARS-CoV-2 version Wuhan, mais inefficace contre les autres souches circulant majoritairement aujourd’hui. Cet anticorps est administré par perfusion et un flacon, dont on ignore la durée de vie dans le sang, coûte 1 000 euros pour un traitement.
Voici l’article paru sur le site de l’AAAS le 25 février 2020 que j’ai traduit de l’anglais afin que mes lecteurs comprennent l’ampleur du complot et la bassesse des arguments utilisés par la collaboratrice journalistique de l’AAAS Cathleen O’Grady pour ternir l’image du professeur Didier Raoult. Chaque fois qu’un mot ou une phrase de ce texte m’a dérangé j’ai laissé une note sous forme de numéros entre parenthèses et en caractères gras se reportant à mes remarques personnelles en fin de billet.
« Des revues scientifiques épinglées pour favoritisme »
Lorsque Didier Raoult a publié l’année dernière plusieurs études prétendant montrer la promesse de l’hydroxychloroquine, un médicament antipaludique, comme traitement du COVID-19, les critiques ont rapidement dénoncé ses méthodes. Raoult, microbiologiste à Aix-Marseille Université, fait maintenant face à des mesures disciplinaires de la part d’un régulateur médical français, et le médicament a été largement discrédité en tant que traitement COVID-19.
Mais certains chercheurs avaient une autre préoccupation : la publication étonnamment prolifique de Raoult dans la revue New Microbes and New Infections, où certains des collaborateurs de Raoult sont éditeurs associés et rédacteur en chef. Depuis la création de la revue en 2013, le nom de Raoult est apparu sur un tiers de ses 728 articles. Florian Naudet, métascientifique à l’Université de Rennes, s’est demandé à quel point cet état de fait était commun. Lui et ses collègues ont fait équipe avec la psychologue de l’Université d’Oxford Dorothy Bishop, qui avait développé une méthode pour identifier la paternité prolifique, pour explorer son étendue dans la littérature de recherche biomédicale.
Le groupe a extrait des données sur près de 5 millions d’articles publiés entre 2015 et 2019 dans plus de 5 000 revues biomédicales indexées par la US National Library of Medicine’s Broad Subject Terms, qui répertorie les thèmes des revues. Cette méthode n’a pas capturé les revues qui ne sont pas inscrites dans le catalogue avec ces termes de sujet – parmi elles, des revues moins connues telles que New Microbes et New Infections, dit Naudet. Les chercheurs ont ensuite compté le nombre d’articles que chaque auteur avait publiés pour identifier le chercheur le plus prolifique de chaque revue.
Dans la moitié des revues, l’auteur le plus prolifique a publié moins de 3% des articles. Mais 206 revues montraient des valeurs aberrantes, avec un seul auteur responsable de 11% à 40% des articles, rapporte l’équipe dans un pré-imprimé publié ce mois-ci. Bien que bon nombre de ces revues aberrantes soient obscures, certains sont des titres reconnaissables avec des facteurs d’impact importants : le Journal of Enzyme Inhibition and Medicinal Chemistry, le Journal de l’American Dental Association et Current Problems in Surgery. Si de nouveaux microbes et de nouvelles infections avaient été inclus dans l’analyse, le taux de publication de Raoult le placerait dans les 10 journaux les plus aberrants. Raoult et Michel Drancourt, rédacteur en chef de New Microbes and New Infections, n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Les chercheurs ont également comparé le temps écoulé entre la soumission et la publication et ont constaté que les auteurs prolifiques bénéficiaient d’examens par les pairs plus rapides. Et dans un échantillon aléatoire de 100 des revues aberrantes choisies pour un examen plus approfondi, les chercheurs ont trouvé ce qu’ils considèrent comme une preuve de favoritisme ou, comme ils l’appellent, de « népotisme » : pour environ un quart de ces revues, l’auteur prolifique était le rédacteur en chef de la revue, et dans 61% d’entre eux, l’auteur faisait partie du comité de rédaction.
L’étude, qui n’a pas encore fait l’objet d’un examen par les pairs, est « bien faite », déclare Ludo Waltman, bibliométricien à l’Université de Leiden, et soulève des questions sur l’intégrité de la littérature scientifique. La co-auteure de l’étude, Clara Locher, pharmacologue à l’Université de Rennes, note qu’il reste du travail à faire car l’analyse ne montre pas si les articles rédigés par des chercheurs prolifiques de ces revues « népotistes » sont de moins bonne qualité. Naudet dit que demander aux lecteurs aveugles du statut des revues de noter un sous-ensemble d’articles pourrait éclairer cette question.
Mais Waltman met en garde contre les distinctions binaires simples entre les « bonnes » et « mauvaises » revues. Beaucoup tombent dans une zone grise, dit-il, et tracer des lignes claires risque de donner un cachet tacite d’approbation à des revues qui ne dépassent pas un seuil arbitraire mais qui peuvent encore avoir des problèmes importants.
Ce qu’il faut, dit-il, c’est plus de transparence de la part des revues sur leurs processus éditoriaux. Le meilleur moyen pour les revues d’éviter le népotisme, dit-il, serait de publier les commentaires des pairs évaluateurs de chaque article, permettant aux lecteurs de juger par eux-mêmes s’il a été correctement révisé.
source : https://jacqueshenry.wordpress.com
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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