« Notre but est d’affamer et de mettre à genoux toute la population, les hommes, les femmes, les enfants, les vieux et les jeunes, les blessés et les valides », déclarait le premier Lord de l’Amirauté dans son style énumératif déjà bien rodé, un certain Winston Churchill [« Churchill, Winston The World Crisis », (New York: Free Press, 1931), 686].
Nous sommes alors au début de la Première Guerre mondiale, on constate que de la guerre des Boers au bombardement de Dresde en février 1945 ce W.C. aura passé sa vie d’alcoolique psychopathe à s’acharner à la destruction d’un des peuples les plus avancés de la Terre, un crime contre l’humanité s’il en est.
En 1914, les Américains dénonçaient le caractère inhumain de ce blocus qui allait provoquer une famine qui coûterait la vie à environ un million de civils allemands. Mais ils ont eux-mêmes vite changé d’avis en 1917 au moment où les États-Unis sont entrés en guerre, un amiral américain déclarant au premier ministre britannique, Lloyd George : « vous allez voir qu’il ne nous faudra pas plus de deux mois pour devenir aussi criminels que vous ».
Que la famine soit considérée comme une arme de guerre, passe encore, mais le problème, là où ça devient un authentique crime contre l’humanité, c’est que ce blocus a été maintenu huit mois après l’armistice dans le seul but d’imposer aux Allemands tous les termes du Traité de Versailles. En mars 1919 encore, quatre mois après que les Allemands aient déposé les armes, Churchill se levait au Parlement pour exulter comme après un but de son équipe de football :
« Nous renforçons le blocus avec la plus grande rigueur et l’Allemagne est au bord de la famine générale ».
La situation en Allemagne était à ce point catastrophique que le général Sir Herbert Plumer protestait auprès de Lloyd George à Paris que le moral de ses troupes stationnées sur le Rhin était en train de sombrer à la vue de « ces hordes d’enfants la peau sur les os et le ventre ballonné se jetant sur les restes comestibles abandonnés à l’extérieur des cantonnements anglais ».
Si des photos de ces enfants nous étaient parvenues, elles figureraient en bonne place dans le catalogue des horreurs du XXe siècle, mais on peut se faire une idée de la situation en observant quelques statistiques.
Les importations allemandes avaient doublé dans les années précédant la guerre, en 1915, elles avaient déjà baissé de 55% par rapport à 1913.
Certaines carences dans les importations étaient particulièrement graves puisqu’elles touchaient les engrais dont l’agriculture avait besoin, touchant à la fois la production de pain et de viande ; ci-dessous, on observe la baisse du poids moyen des bovidés et des porcs au moment de l’abattage :
La pénurie alimentaire qui touchait très durement la population civile, se voit bien dans l’augmentation des condamnations des femmes – chargées du ravitaillement de leur famille – pour des vols de nourriture :
On voit aussi l’augmentation du nombre des grévistes et des heures de travail perdues, alors pourtant que beaucoup d’hommes étaient au front et pas à l’usine.
Depuis, les Anglo-Saxons n’ont jamais renoncé à la méthode du blocus, les Cubains et les Irakiens peuvent en témoigner.
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