5 mars 1953
Mort de Staline
Staline s’éteint le 5 mars 1953, à 73 ou 74 ans (note ).
Le dictateur soviétique s’honorait du titre de Vojd, mot russe qui signifie « Guide », équivalent de l’allemand Führer, de l’italien Duce ou de l’espagnol Caudillo.
Mais la propagande communiste le surnommait aussi le « petit père des peuples ».
L’annonce de sa mort fige le monde entier dans la stupeur, la désolation et un vague soulagement.
Ses obsèques, le 9 mars suivant à Moscou, se traduisent par des scènes d’hystérie collective qui entraînent la mort de plusieurs centaines de badauds, piétinés ou étouffés.
À peine le Vojd est-il mort que ses subordonnés se partagent le pouvoir.
Beria, maître de la police, s’attribue la vice-présidence du Conseil des ministres et surtout le ministère des Affaires intérieures et de la Sécurité d’État. Dès le 10 mars, au lendemain des funérailles de Staline, il amnistie tous les condamnés à moins de cinq ans de prison, soit un million de personnes !
L’agitation gagne les camps de Sibérie et les pays soumis au joug soviétique. Le 17 juin 1953, les ouvriers allemands manifestent en masse à Berlin-Est.
Craignant les effets délétères d’une démocratisation trop rapide, le présidium de l’URSS se réunit en urgence le 26 juin 1953. Beria est arrêté et exécuté aussitôt.
Son successeur, Nikita Khrouchtchev, organise la mainmise de la nomenklatura communiste sur l’appareil d’État. L’objectif de cette nomenklatura est de jouir enfin en paix de ses privilèges. Elle y parviendra jusque dans les années 1980.
Source : Hérodote
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