Vendredi 26 février 2020. Interview pour Arrêt sur Images (ASI) par Mme Elhia Pascal- Heilmann.
Depuis la veille, Elhia Pascal-Heilmann opposait un refus chafouin à ma demande du nom du journaliste avec qui elle devait rédiger l’article. J’en fus ainsi prévenu de la déloyauté probable de la suite. La lecture de quelques articles d’ASI sur le Xinjiang m’a convaincu qu’un guet-apens était ourdi. J’ai alors décidé de glisser un « six coups » dans mon holster, sous ma veste : l’enregistrement de l’interview.
Bien m’en a pris !
En effet, notre entretien était une sorte de rendez-vous à minuit dans l’obscurité d’un parking souterrain où le projet n’était pas de parler de la Chine, mais une séance de Vivas-bashing. Et en avant les rafales de questions-accusations ad hominem, violentes, ressassées, humiliantes, destinées à me punir pour être menteur, naïf ou stipendié [reductio ad hitlerum] !
Que reste-t-il de cette interview téléphonique de 35 mn ? Pas grand-chose.
Surtout des erreurs et/ou mensonges : voici ce que les journalistes d’ASI ont retenu (et qui est faux).
– j’ai écrit un second livre sur la Chine en 2015,
– j’ai fondé le site Le Grand Soir en 2002 (je l’ai rejoint en 2008),
– LGS publie des auteurs d’extrême-droite,
– j’ai caché que je ne parle pas le mandarin ni le ouïghour, (je le signale PP. 93 et 108 dans mon livre et j’en ai longuement parlé dans l’interview),
– je reprends in extenso la communication d’État à propos du Xinjiang,
– J’ai reconnu que j’ai « obtenu les bonnes grâces du régime »,
– j’ai dit que « Du Tibet au Xinjiang, tout va bien »,
– j’ai parlé « des gens heureux dans leur culte »,
– j’ai dit que « Les Ouïghours ont tout pour être heureux »
C’est aux duettistes d’ASI que La Bruyère pensait en fustigeant « ces faussaires qui attribuent à d’autres des propos qu’ils n’ont pas tenus, qui les soumettent à la critique, qui « soutiennent qu’ils sont mauvais, et tout le monde convient qu’ils sont mauvais. ».
Quoi d’autre ? Ah oui ! mon âge est précisé, pas celui des 10 autres nommés dans l’article. Pourtant, j’en verrai passer certains au fil de l’eau quand je m’assiérai au bord du fleuve. Mais, bon, on devine la raison de la précision à moi réservée : un vioque, has been, gâteux. La cible n’est pas le livre, mais l’auteur. J’avais dit en décembre que cela se passerait comme ça.
Et un coup de pied des ânes à mon éditrice
Heilmann/Guémart, s’en prennent aussi à mon éditrice dont on saura d’elle (et rien d’autre) qu’elle « coédite un mensuel avec un éditeur du Parti communiste chinois »…
Le duo Pitre et Contre-Pitre fait référence au mensuel Dialogue Chine-France, co-réalisé avec La Chine au Présent (appartenant au China International Publishing Group).
Le site de « La Route de la Soie » est plus explicite : Dialogue Chine-France construit un pont entre les populations chinoise et française. Basée sur une double rédaction (l’une en Chine, l’autre en France), la revue pousse le dialogue et renforce ainsi les connaissances, la compréhension mutuelle. Elle met en évidence les échanges et les coopérations entre la France et la Chine dans divers domaines. Elle met l’accent sur les grands dossiers et les points essentiels de l’actualité internationale, sans oublier les avancées des relations bilatérales entre nos deux pays. Elle se fait l’écho des analyses et des opinions des experts et des leaders renommés.
Elle donne la parole à des diplomates, des chefs d’entreprise des chercheurs de l’IRIS…
Mais bien entendu, pour ne pas donner au lecteur la possibilité d’en savoir plus, et pour bien l’horrifier, ASI préfère s’en tenir à : « coédite un mensuel avec un éditeur du Parti communiste chinois »…
Les silences de Heilmann Double-Patte et de Loris Patachon
Sur les points forts de mon livre et de l’interview : Adrian Zenz, la NED, le rôle de la CIA, le WUC, les attentats, Al Qaida, les mosquées, la langue nationale, les photos truquées, etc., ils ne disent rien de ce que j’ai écrit ou dit.
Un joli gag : Heilmann/ Guémart écrivent que lors de
l’interview j’ai dénoncé « les allégations de génocide et de trafic d’organes » et ils précisent : « soit les deux éléments les moins démontrés des informations en provenance du Xinjiang depuis deux ans, que n’utilise pas Amnesty International ».
Farpaitement, par Toutatis ! C’étaient donc des fake news ! Il va falloir dire à Libé d’arrêter avec ça et conseiller à Schneidermann (63 ans) de nettoyer les archives d’ASI.
A suivre : L’interview dont Arrêt Sur Images a préféré priver ses abonnées
Maxime VIVAS
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir