Le président du Venezuela Nicolas Maduro a dit mercredi que ça n’avait pas fait plaisir à son Gouvernement d’expulser l’ambassadrice de l’Union européenne (UE) à Caracas, Isabel Brilhante Pedrosa, mais que son pays ne peut pas tolérer plus « d’agressions » unilatérales de ce bloc.
Il a révélé que le gouvernement cherchait à renouer le dialogue entre tous les secteurs de l’opposition et le chavisme avec la médiation d’un pays européen mais que maintenant, le processus était suspendu : « On avait fait des pas importants mais pas comme ça, comme ça, non. Ou vous rectifiez (votre position) ou il n’y a plus aucun traité d’aucune sorte, aucune sorte de dialogue avec l’Union européenne ».
Et il a souligné que l’expulsion de l’ambassadrice n’était qu’une réponse de Caracas aux attaques du bloc européen et il a ajouté : « Ça ne nous a pas fait plaisir de faire cela, nous l’avons fait contre notre volonté d’inclusion. Nous, nous aimons avoir les meilleures relations avec toute l’Europe mais nous ne pouvons pas accepter que quelqu’un vienne offenser le Venezuela ».
À propos des récentes mesures coercitives appliquées par le bloc à des fonctionnaires vénézuéliens pour les punir d’avoir participé aux élections législatives, il a déploré « l’attaque de folie » de l’UE : « Ils ont même sanctionné des députés d’opposition, ce qui montre leur mesquinerie au moment de prendre leurs décisions internationales ».
C’est pourquoi il a insisté sur le fait que l’UE est la bienvenue « mais seulement si elle respecte le Venezuela, la démocratie, les institutions. » Dans le cas contraire, il a plaidé pour l’application de mesures de réciprocité : « Ils embêtent un pays entier. Qu’est-ce qu’ils espèrent ? Que nous restions les bras croisés ? Que nous leur rendions grâce de nous agresser ? »
Un peu plus tôt, l’Union européenne avait exhorté le gouvernement de Maduro de revenir sur l’expulsion de l’ambassadrice du bloc au Venezuela et avait averti que s’il ne le faisait pas, cela « isolerait » plus le pays sur le plan international.
Dans un communiqué, l’Union européenne a affirmé qu’elle est « totalement engagée » dans le processus de dialogue et de négociation avec le Venezuela mais qu’elle considère que la mesure d’expulsion « sape directement » sa position.
L’Union européenne impose depuis 2017 des sanctions au Venezuela qui ont été prorogées pour 1 an de plus en 2020. Jusqu’à présent, 55 fonctionnaires et personnalités politiques vénézuéliens dont la vice-présidente Delcy Rodríguez ont été l’objet de mesures coercitives.
source : https://albaciudad.org
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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