25 février 1429
Jeanne d’Arc rencontre le roi à Chinon
Le 25 février 1429, Jeanne d’Arc rencontre le roi Charles VII à Chinon. Venue tout droit de Vaucouleurs, aux marches de Lorraine, la jeune paysanne illettrée était attendue avec une certaine impatience et beaucoup d’appréhension.
Le souverain, qui désespérait de conserver sa couronne face à l’offensive des Anglais, n’attendait plus guère qu’un miracle. Aussi avait-il accueilli avec faveur la proposition de Robert de Baudricourt, son fidèle prévôt de Vaucouleurs, de lui envoyer une jeune fille qui se disait destinée par Dieu à sauver le pays et la monarchie…
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À la mort de Charles VI le Fou, en 1422, la France est une mosaïque de territoires, les uns soumis aux Anglais, les autres aux Bourguignons, les derniers enfin au Dauphin, futur Charles VII. Sans compter les provinces périphériques, aujourd’hui françaises, qui sont encore terres d’Empire (Lorraine, Provence…).
Noter à l’est de la Lorraine l’enclave de Vaucouleurs et Domrémy, dont le seigneur fait allégeance au Dauphin. De cette terre lointaine va surgir Jeanne d’Arc…
Jeanne est une jeune fille d’environ dix sept ans. Elle serait née le 6 janvier 1412 dans le ménage d’un prospère laboureur du nom de Jean Darc, à Domrémy (la famille sera en décembre 1429 anoblie par Charles VII et changera son nom en d’Arc).
Enclavé en Lorraine, terre d’Empire, ce village des bords de la Meuse relève du roi de France et de son représentant, qui réside à Vaucouleurs.
D’après ce qu’elle dira plus tard à son procès, Jeanne entend pour la première fois, à l’âge de douze ou treize ans, dans la cour de sa maison, derrière l’église, une «voix» qui lui demande de «bouter l’Anglais hors de toute France» et de restaurer Charles comme seul roi légitime.
Avec l’aide de son oncle et en cachette de ses parents, la jeune paysanne se rend à Vaucouleurs, chez le capitaine des gens d’armes, Robert de Baudricourt, et obtient de se rendre à Nancy, auprès du duc Charles de Lorraine.
Enfin Baudricourt accepte de l’envoyer à Chinon. Le départ a lieu enfin le 13 février 1429. Jeanne, à dater de ce jour, choisit de revêtir ses habits d’homme et de se couper les cheveux. À cela une raison impérieuse : se protéger des hommes de rencontre et se faire respecter des soldats de son escorte et de ses armées futures.
Le retour de la confiance
Enfin arrive l’audience tant attendue. La jeune paysanne entre dans la grande salle, accompagnée du grand maître de l’hôtel du roi, le comte de Vendôme. Le roi l’attend, en petit comité.
Elle l’amène à l’écart et lui confie sans doute que Dieu lui a pardonné le meurtre du duc de Bourgogne, sur le pont de Montereau, et qu’il est prêt à lui rendre son royaume. Elle l’assure aussi de sa filiation royale. Le regard de Charles VII s’illumine. Convaincu par la foi de Jeanne, il accepte de lui confier quelques troupes, à charge pour elle d’aller délivrer Orléans au plus vite de l’assaut anglais…
Source : Herodote
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