Le Comité d’action de Parc-Extension (CAPE) se réjouit de la décision prise par les élu-e-s de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension de rejeter, lors d’une séance extraordinaire du conseil d’arrondissement qui s’est tenue plus tôt aujourd’hui, l’octroi d’un permis pour la démolition du 690-700 Jarry Ouest. Cette démolition devait ouvrir la voie à la construction d’un projet de quatre étages avec des appartements et des commerces destinés à une clientèle plus aisée.
« C’est une victoire majeure pour les locataires du quartier, qui ont investi d’importants efforts dans ce combat » affirme Celia Dehouche, organisatrice communautaire au CAPE. « Depuis l’an dernier, ils et elles revendiquent la construction de logements sociaux et d’espace communautaires sur le site avec des campagnes de lettres, des manifestations, des occupations ainsi que des actions créatives », indique Dehouche.
« Le rejet du permis de démolition pour le 690-700 Jarry Ouest est une excellente nouvelle, mais, la bataille est loin d’être finie » souligne Amy Darwish, coordinatrice du CAPE. « La Ville de Montréal doit absolument acquérir le site à des fins de logement social », insiste Darwish.
Cette décision de l’arrondissement a été prise dans un contexte critique pour Parc-Extension, où la crise du logement sévit depuis quelques années et où le manque de logements sociaux se fait ressentir de plus en plus. Le quartier ne compte que 684 logements sociaux et communautaires, ce qui constitue seulement 7 % des logements loués dans le quartier. Présentement, 677 ménages du quartier restent sur la liste d’attente de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), à un moment où plusieurs locataires sont menacés d’éviction.
« Le 690-700 Jarry Ouest était dans la mire de la Coopérative Un Monde-Uni en 2013 pour y construire des logements communautaires. Avec la relance de la coopérative au cours des derniers mois, le développement sur le site d’un projet qui comprendrait des logements abordables et des espaces communautaires pour les locataires mal-logés et à risque d’éviction est envisageable », avance Dehouche. « Le terrain est assujetti au droit de préemption de la Ville de Montréal. Cette dernière pourrait l’acquérir s’il est mis en vente, puis y développer un projet en collaboration avec la Coopérative Un Monde-Uni ».
Pour le CAPE, la décision prise aujourd’hui par l’arrondissement est une étape dans une lutte plus large autour de l’usage du 690-700 Jarry Ouest. « Le message est clair : les locataires vont continuer à lutter afin de bloquer les projets gentrificateurs dans Parc-Extension et de s’assurer que le 690-700 Jarry Ouest contribue à répondre aux besoins du quartier ! », déclare Darwish.
Source : Comité d’action de Parc-Extension, http://comitedactionparcex.org.
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