par Olivier Renault.
Trois sondes, des États-Unis, de Chine et des Émirats Arabes Unis (EAU), ont été lancées à peu près au même moment en raison d’un alignement entre Mars et la Terre du même côté du soleil en juillet dernier, pour un voyage plus efficace vers Mars.
La sonde des Émirats arabes et celle de la Chine sont déjà en orbite respectivement depuis le 9 février et 10 février dernier. L’engin américain devrait atterrir sur mars le 18 février vers 21 heures. Cependant, les Européens ont été les premiers au monde à découvrir l’élément essentiel à la vie sur Mars.
Le monde arabe sur Mars. C’est un exploit pour le monde arabe avec la sonde Hope (Espoir) qui vient d’être mise en orbite autour de la planète mars ce 9 février. « Le bonheur du peuple émirati aujourd’hui est indescriptible », a déclaré Cheikh Mohamed. « Félicitations à vous et aux Émirats et à notre nation arabe … vous nous avez honorés », a-t-il rajouté. Des ingénieurs émiratis âgés en moyenne de 27 ans ont travaillé sur la sonde Hope. Les femmes représentaient 34% de cette équipe et 80% de l’équipe scientifique était composée de femmes, indique CNN.
L’un des objectifs de la mission est d’aider à bâtir une économie basée sur la connaissance pour les Émirats Arabes Unis, conduisant à davantage d’investissements dans la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques pour les jeunes émiratis. Son Excellence Sarah bint Yousef Al Amiri n’est pas seulement la chef de projet adjointe de la mission, elle est également ministre d’État aux Sciences avancées et présidente de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis et du Conseil des scientifiques des Émirats Arabes Unis. « J’ai commencé à travailler sur ce programme à la fin de 2013, et cela a été une série de défis que nous avons parfois jugés insurmontables du point de vue technique et aussi de le faire pour la toute première fois », a-t-elle déclaré. La sonde Hope a fait des Émirats Arabes Unis le cinquième pays de l’histoire à atteindre la planète rouge et c’est une première pour le monde arabe.
La Chine sur Mars. La Chine affirme avoir réussi à mettre en orbite sa sonde Tianwen-1 (Questions au Ciel) en orbite autour de Mars ce 10 mars. C’est la première fois que le pays parvient à envoyer un vaisseau spatial sur la planète rouge, un jour après que les Émirats Arabes Unis aient accompli le même exploit. Tianwen-1 comprend un orbiteur et un rover. Les ingénieurs attendront le bon moment pour envoyer le robot à roues à la surface de la planète rouge. Cela devrait se produire en mai ou juin de cette année. Cette mise en orbite souligne les progrès rapides du programme spatial chinois. Il fait suite à l’impressionnante mission de décembre permettant de récupérer des échantillons de roches et de sols sur la Lune.
Les États-Unis sur Mars. Le rover américain Perseverance devrait atterrir sur l’astre rouge le 18 février vers 21 heures. Si tout se passe comme prévu, le véhicule d’une tonne examinera une zone qui, selon de nombreux scientifiques, était un vaste lac, il y a des milliards d’années. La recherche de restes moléculaires d’éventuelles formes de vie antérieures et la reconstitution des conditions climatiques sont la mission du robot. « Nous envoyons le robot de recherche le plus sophistiqué à ce jour sur Mars », a déclaré Katie Stack Morgan, assistante scientifique du projet pour le rover au Jet Propulsion Laboratory de la NASA. « Contrairement au rover Curiosity actuellement actif, Perseverance dispose des outils pour rechercher ces ’empreintes digitales de la vie’ », ajoute la chercheuse sur Mars, Nicole Schmitz de l’Institut de Recherche planétaire du Centre aérospatial allemand d’Adlershof.
La France a un rôle très important. Contacté par Observateur Continental, le service communication de l’ESA (l’Agence spatiale européenne) a tenu a préciser que la France a un rôle très important dans la mission américaine. « Les Français ont construit une bonne partie de l’instrument principal sur le rover [Perseverance]. Ils travaillent étroitement avec les Américains, aussi avec les Européens. Toute l’exploration de Mars, les analyses scientifiques de Mars par les différentes missions spatiales, sont, en grande partie, complémentaires. Les scientifiques travaillent tous régulièrement ensemble sur l’analyse des données de Mars. C’est une très belle communauté scientifique, philanthropique, humaniste qui essaie d’explorer Mars », explique Bernhard L. von Weyhe, le responsable de la communication avec les média de l’ESA. Il rajoute que « le but est de comprendre pourquoi, il n’y a plus d’eau sur Mars et de savoir si il y a eu de la vie sur Mars ? », tout en signalant que l’ESA « envisage de retourner sur Mars avec des robots mais aussi avec des astronautes ».
« Toutes ces choses là sont traitées par la communauté internationale ». Bernhard L. von Weyhe tient à insister sur la sonde de l’ESA, Mars Express, qui a commencé le 2 juin 2003 son voyage de six mois depuis le site de lancement de Baïkonour au Kazakhstan à bord d’un lanceur russe Soyouz/Fregat et qui a découvert pour la première fois l’eau sur Mars.
« Les Américains ont redécouvert après l’eau sur Mars en clamant haut et fort à travers les média que c’était eux qui avait réalisé cette découverte alors que ce sont les Européens en 2004 qui ont trouvé les premiers de l’eau » sur la planète mythique, insiste-t-il, rappelant ainsi que les trois missions de ce mois sont aussi le résultat du travail de la France et de l’ESA et surtout d’une collaboration étroite et internationale.
source : http://www.observateurcontinental.fr/
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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