Alors qu’en raison des conflits en Syrie et en Irak sa construction avait été stoppée, le gazoduc connu sous le nom de Friendship Pipeline, mettra non seulement fin à la pénurie d’électricité en Syrie mais elle fera également échouer le plan US visant à empêcher l’Iran de devenir un acteur principal sur le marché mondial du gaz.
C’est en évoquant la situation défavorable de l’électricité que le ministre syrien de l’Électricité, Ghassan al-Zamil, affirme qu’en raison des sanctions imposées à la Syrie dans le cadre de la loi César, les importations de gaz baissent de 14 millions de mètres cubes à 8,5 millions de mètres cubes, d’où la réduction de la production d’électricité.
Et lui d’ajouter qu’actuellement, 2 700 mégawatts d’électricité sont produits en Syrie, dont 1 000 mégawatts sont distribués sans quotas entre des centres tels que les hôpitaux, et 1 700 mégawatts sont répartis entre les provinces selon un quota ; cependant, si le gaz requis est fourni, la capacité de production augmentera à 5 000 mégawatts d’électricité.
S’employant à augmenter la production d’électricité à travers les réseaux solaires, le ministère syrien a signé plusieurs contrats avec des centrales situées à Alep (Cheikh Najjar), à Homs et dans la ville industrielle d’Adra avec une capacité respectivement de 33, de 30 et de 100 MW.
Selon le Ministère syrien, les sanctions sur les énergies renouvelables ont également créé de sérieux obstacles à la fourniture de composants.
Les remarques du haut responsable syrien interviennent alors que les ministres iranien, irakien et syrien du Pétrole, ont signé un protocole d’accord en 2012 pour le transfert du gaz iranien vers l’Europe via l’Irak, la Syrie en passant par le Liban. Le financement de la construction du gazoduc iranien connu sous le nom de Friendship Pipeline, devait être effectué selon la méthode Build-Own-Operate (BOO), les trois pays ayant prévu à l’époque que l’exploitation du gazoduc commencerait entre 2013 et 2014.
D’une longueur de 4 900 km et d’une capacité de 110 millions de mètres cubes, le gazoduc de 56 puces transportera du gaz iranien à travers l’Irak, la Syrie et la mer Méditerranée vers la Grèce, l’Italie et le reste de l’Europe. Or, suite au déclenchement de la crise en Syrie et en Irak, le projet a été pratiquement retiré de l’ordre du jour.
Sur fond de l’atténuation des conflits en Syrie et en Irak, la construction du gazoduc répondra aux besoins en gaz syrien, en activant pleinement les centrales électriques du pays. Permettant à l’Iran d’exporter son gaz vers le marché méditerranéen, le gazoduc pourra en outre générer des revenus pour le pays et renforcer les relations de Téhéran avec l’Irak et la Syrie pour ainsi faire échouer la stratégie américaine visant à empêcher l’Iran de devenir un acteur important sur le marché mondial du gaz.
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