La Coalition fjord considère complètement ridicule l’affirmation de Gazoduq comme quoi les activités de l’entreprise seraient carboneutres. L’entreprise annonçait aujourd’hui, jeudi 4 février, qu’elle « confirmait son intention de viser la carboneutralité » en utilisant de l’hydroélectricité plutôt que son propre gaz pour s’alimenter en énergie. Les réductions annoncées seraient de l’ordre de 0,75% des émissions totales estimées causés par le projet.
Une mauvaise utilisation de l’hydroélectricité propre
D’entrée de jeu, nous réitérons qu’utiliser l’hydroélectricité québécoise pour exporter du méthane de fracturation albertain nous semble un non-sens total. Le jour même, le gouvernement du Québec annonce que de nouveaux projets de production d’énergie électrique (le projet éolien Apuiat sur la Côte-Nord) sont nécessaires pour, notamment, électrifier le parc automobile québécois. Utiliser l’hydroélectricité pour exporter plus de gaz nous éloigne de nos objectifs de transition énergétique.
« L’affirmation comme quoi le pipeline serait carboneutre est complètement ridicule. Ils pourraient tout aussi bien dire que le pipeline serait zéro-déchet, végan et sans gluten, que ça ne nous étonnerait plus. On ne peut pas prétendre être carboneutre au Québec et en même temps augmenter de 50 millions de tonnes les émissions en Alberta et dans le reste du monde », s’exclame Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole de la Coalition Fjord.
Le gaz méthane n’est pas une énergie de transition, quoi qu’en disent les compagnies gazières
La Coalition Fjord tient à réitérer les faits scientifiques exposés durant les audiences du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) à l’effet que le gaz dont il est question, le méthane, n’est pas une énergie de transition. Il n’existe pas de gain en réduction des GES lorsqu’on remplace du charbon, du pétrole ou du diesel par du gaz méthane (communément appelé gaz naturel). « Prétendre que le gaz est une énergie de transition est contraire aux faits et constitue un déni de l’urgence climatique. L’entreprise essaie par tous les moyens de nous faire croire que c’est un projet qui a du sens, alors qu’il n’en a pas ». Un subterfuge qui ne résiste pas à la science. Si l’entreprise désire réellement devenir carboneutre, la seule option possible est l’abandon du projet.
Un autre subterfuge, la soeur et non la « cliente »
La Coalition Fjord tient à rappeler que l’usine de liquéfaction de gaz de GNL Québec n’est pas « la principale cliente » de Gazoduq mais bien l’entreprise soeur composant la même structure de la société en commandite américaine également appelée « GNL Québec », d’ailleurs établies dans des paradis fiscaux.
Source: Lire l'article complet de L'aut'journal