par Karine Bechet-Golovko.
Quand cessera-t-on de punir les personnes au lieu de soigner les corps ? Quand le problème sera plus sanitaire, que politique. En attendant, la montée de résistance de la population française face à un nouveau confinement fait reculer nos peureux chevaliers, qui veulent bien jouer le rôle de sauveurs de l’humanité, mais certainement pas assumer celui des bourreaux. Et l’impasse se profile d’une gestion répressive du passage au nouveau monde : on ne séduit pas à coup de menaces. Restent les masques et les gestes barrières, qui eux, ont été rapidement intégrés par la population, heureuse d’avoir été autorisée à sortir, si elle reste enfermée en elle-même. Ce serait une belle manipulation mentale pour faire passer ce qui, en soi, est inacceptable et consolider un énième nouveau monde, inhumain : puisqu’il y aura toujours des virus, il y aura toujours des raisons d’enfermer les gens à l’intérieur de barrières.
L’annonce d’un nouveau confinement n’est pas passée, malgré d’étranges sondages martelant à qui mieux mieux que les Français eux-mêmes, dans leur grande majorité, l’appelait de leurs vœux. La capacité du discours à recréer une réalité est quand même limitée, il ne doit pas être trop éloigné de celle-ci pour produire ses effets. En l’occurrence, la distance entre le voulu et l’état de l’opinion publique étant telle, que notre valeureux gouvernement a fait marche arrière toute et Macron a tenté une opération de comm, se positionnant comme le défenseur des Français contre les méchants scientifiques. Ainsi, les Français doivent être heureux d’avoir un couvre-feu et quelques autorisations de sortie, même si l’on peut se demander où aller ? … Le coup de gueule des restaurateurs, largement soutenus dans la population, a été remarqué et les menaces hystériques de les interdire pendant deux semaines (quand, de toute manière, ils sont fermés), de les priver d’une aide – qui de toute manière ne leur permet pas de survivre, montrent bien l’incapacité de ce Gouvernement tant à répondre aux attentes de la population, que de proposer une nouvelle réalité un tant soit peu, et vivable, et attractive.
Il y a bien eu la tentation du vaccinez-vous et vivez librement parmi les élus, mais il n’y a pas assez de vaccins et les gens ne se sont pas pressés pour se faire injecter quelque chose, dont les effets secondaires sont encore en discussion. Surtout qu’Israël, le pays occidental au top de la vaccination de masse (est-elle seulement libre avec 100% annoncé des personnes âgées vaccinées ?) reconduit son confinement et le nombre de personnes contaminées est stable.
C’est d’autant plus préoccupant, que les données qui nous sont servies sur tous les plateaux médiatiques bien achalandés, sont de plus en plus remises en cause … par les professionnels de santé. À tel point que des médias, tout à fait comme il faut, laissent passer quelques doutes :
Alors que nous propose-t-on ? Certains médecins avancent une solution miracle, qui semble d’autant plus intéressante qu’elle rejette ouvertement le confinement systématique, dont l’efficacité a par ailleurs été remise en cause. Ainsi, le département de la Mayenne a réussi à endiguer le Covid l’été dernier … grâce aux gestes barrières parfaitement suivis par la population :
La Mayenne est le bon exemple d’une responsabilisation avec des gens raisonnables qui ont respecté les gestes barrières. Et on a vu que ça s’est infléchi, c’est passé du rouge à l’orange puis au vert.
Cela semble séduisant : pour éviter un confinement ou un couvre-feu, que ne serait-on pas prêt à faire ? Sortir masquer, se contourner pour garder ses distances, ne plus se serrer la main, ne plus embrasser ses amis, ses parents, ses enfants, ses voisins, calfeutrer les « clusters » (essentiellement, les maisons de retraite). Après l’on pourra sortir au resto en portant le masque entre les repas, éviter se parler et de toute manière, pour parler de quoi, chacun replié en soi.
Finalement, pas si séduisant que ça, ce nouveau monde. Car, n’oubliez pas, qu’il y aura toujours un virus, donc c’est parti pour une nouvelle ère. Une ère, dans laquelle l’on ne soigne pas les gens, pour qu’ils puissent vivre, mais une ère où l’on réduit la vie à sa dimension biologique, pour éviter de tomber malade.
Bref, méfions-nous des fausses-bonnes recettes miracles. Nous sommes vraiment revenus à une époque barbare, une époque de charlatans, que la raison a quitté. À nous de la réintroduire dans nos vies.
PS : Rappelons également que les principales causes de décès sont liées à des cancers, problèmes cardio-vasculaires ou au SIDA. Et la désorganisation des systèmes de santé, sans même parler du stress, n’ont certainement pas amélioré la situation.
source : http://russiepolitics.blogspot.com/
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International