Le 31 janvier 1943, à Stalingrad, le maréchal Friedrich Paulus (*) signe la capitulation de son armée du secteur sud de la ville. Le 2 février, c’est au tour du secteur nord de cesser toute résistance.
Ayant soumis l’Europe continentale au terme de plusieurs guerres-éclair, Hitler ne trouva que l’Angleterre de Winston Churchill pour lui résister pendant un an. Mais le 22 juin 1941, le dictateur allemand attaque l’URSS de Staline. Ses troupes envahissent le pays et arrivent aux portes de Moscou et de Léningrad.
Une partie de la Wehrmacht se dirige vers le sud et les gisements de pétrole du Caucase tandis que la VIe Armée de von Paulus oblique vers la ville de Stalingrad. Cette métropole industrielle située sur la Volga a changé son nom de Tsaritsyn pour celui du dictateur soviétique (la ville s’appelle aujourd’hui Volgograd, la « ville de la Volga »).
Le Führer veut à tout prix s’en emparer. Stalingrad, qui s’étend sur 40 km, est conquise rue par rue pendant l’automne 1942, au prix d’immenses souffrances des deux côtés.
Mais le chef d’état-major soviétique, le général Joukov, devine que les Allemands se sont avancés trop loin de leurs bases. Il regroupe ses forces et déclenche une puissante contre-offensive.
Le 19 novembre, deux armées soviétiques se dirigent sur Stalingrad en empruntant la Volga gelée, l’une par le nord, l’autre par le sud. La VIe Armée allemande est bientôt emprisonnée dans sa conquête, une ville en ruine plongée dans le terrible hiver russe !
Hitler interdit à Paulus de faire retraite. En janvier, il le nomme maréchal pour le détourner du déshonneur de la capitulation. Mais Paulus n’a bientôt plus d’autre solution que de se rendre avec les 90.000 soldats survivants du siège. Son armée aura perdu 400 000 hommes dont 120 000 prisonniers.
La victoire des Soviétiques, trois mois après celle des Britanniques à El Alamein, soulève un immense espoir dans les pays soumis à l’occupation allemande. En démontrant la vulnérabilité des armées allemandes, la bataille de Stalingrad marque un tournant dans la Seconde Guerre mondiale. La défaite de Hitler devient inéluctable.
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