Violences de Paris à St-Pétersbourg : un policier au chevet de sa victime pour lui demander pardon

Violences de Paris à St-Pétersbourg : un policier au chevet de sa victime pour lui demander pardon

Le titre entretient le « suspense », mais la scène d’excuses se passe évidemment à Saint-Pétersbourg. Sans vouloir encenser la maréchaussée en Russie (pays qui peut tout de même révoquer 300 flics en moins d’une année suite à des plaintes de citoyens), notons bien qu’en Macronie, où les syndicats policiers fascisants comme Alliance font la loi, une telle chose est tout bonnement inconcevable. Un Didier Lallement, au contraire, apporte son soutien aux quatre policiers qui ont passé à tabac Michel Zecler en prenant en charge leurs frais de justice.

Source : RT, 24 & 25 janvier 2021 (1, 2 et 3)

Traduction : lecridespeuples.fr

Les autorités examinent une vidéo virale d’un policier russe projetant une femme au sol d’un violent coup de pied au milieu de manifestations pro-Navalny non autorisées à Saint-Pétersbourg. Un chef de la police locale s’est d’ores et déjà rendu au chevet de la victime pour lui présenter ses excuses.

« Nous étudions cette vidéo », a déclaré le porte-parole de la police de Saint-Pétersbourg, Vyacheslav Stepchenko, à la chaîne d’information russe RBC.

Une brève déclaration sur le site Web d’une autorité de police locale indique qu’une enquête a été lancée concernant « un incident impliquant une femme et un policier ».

Des agents des forces de l’ordre montent la garde lors d’un rassemblement en faveur du chef de l’opposition russe incarcéré Alexey Navalny à Saint-Pétersbourg.

Un court clip vidéo, qui a provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux, montre une femme s’approchant de trois policiers en tenue anti-émeute qui escortent un homme détenu. La femme demande : « Pourquoi l’arrêtez-vous ? » Un policier répond en lui donnant immédiatement un violent coup de pied dans le ventre, la projetant au sol.

La personne qui a filmé l’altercation a déclaré à un site d’information local, Fontanka.ru, que la femme était pacifique et n’avait fait que condamner verbalement les agents qui procédaient à des arrestations pendant les manifestations. Le témoin a déclaré que la femme s’était cogné la tête au sol après avoir reçu le coup de pied. La victime a 54 ans.

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Le chef de la police locale, le colonel Sergey Muzyka, a rendu visite à la femme à l’hôpital dimanche, a déclaré le porte-parole de la police de la ville aux médias. Il lui a « présenté des excuses » au nom de la police et a souligné que les actions illégales des policiers sont « inacceptables ».

Il y a des rapports contradictoires sur les blessures de la femme. L’agence de presse RIA Novosti a cité l’hôpital en disant que son état était « grave ». D’autres médias ont déclaré qu’elle avait perdu connaissance après avoir subi un traumatisme crânien.

Le directeur de l’hôpital, Vadim Manukovsky, a cependant déclaré au site d’information Podyom que la femme n’avait que des blessures « légères », était réveillée et « se sentait bien ».

Les deux protagonistes principaux du clip viral qui a provoqué tant d’indignation sur les réseaux sociaux se sont à nouveau rencontrés lorsque le policier anti-émeute s’est rendu à son tour à l’hôpital pour s’excuser auprès de la femme qu’il avait frappée. Identifiée plus tard comme Margarita Yudina, cette femme de 54 ans avait été transportée d’urgence à l’hôpital. 

Le lendemain de l’incident, Margarita se sentait déjà assez bien pour accepter les visiteurs, l’un d’entre eux étant le policier même qui lui avait porté le coup. Il est venu dans l’unité d’hospitalisation des femmes avec un bouquet de fleurs et a présenté « ses excuses les plus profondes et les plus sincères ».

L’officier a expliqué que plusieurs minutes avant l’incident, quelqu’un dans la foule lui avait aspergé le visage de gaz et qu’il ne pouvait pas voir correctement ce qui se passait car la visière de son casque était complètement embuée.

« Je vous jure que c’est une situation choquante pour moi. Quand j’ai appris ce qui s’était passé, c’est devenu une tragédie personnelle », a-t-il expliqué.

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Les excuses ont été acceptées. La femme a dit à l’officier qu’il ne devait pas s’inquiéter et que des choses pouvaient parfois arriver sous l’influence de « l’adrénaline ».

« Il n’y a pas mort d’homme. Les fleurs sont si jolies… Ce n’est pas grave. Bonne chance », a-t-elle dit dans une vidéo postée sur internet.

Cependant, elle a changé d’avis après sa sortie de l’hôpital.

« J’étais dans un état de confusion. Je suis aussi une personne de caractère doux, alors je lui ai pardonné », a-t-elle déclaré.

Néanmoins, la femme croit maintenant qu’elle aurait dû réagir différemment. « J’aurais dû dire : vous aurez mon pardon lorsque vous relâcherez tous les prisonniers politiques, y compris Alexey Navalny. »

« Il ne s’agit pas de mon pardon après tout, car n’importe qui aurait pu être à ma place », a-t-elle ajouté.

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Après le tollé sur les réseaux sociaux, la police de Saint-Pétersbourg a ouvert une enquête sur l’incident. Le policier anti-émeute n’était pas le premier visiteur dans le quartier de Margarita ce jour-là : le chef de la police locale, le colonel Sergey Muzyka, est également venu s’excuser, affirmant que ce qui était arrivé à la femme était « inacceptable ». Les autorités ont promis de fournir toute l’aide nécessaire à la victime.

Par ailleurs, la police a déclaré avoir arrêté une personne qui avait frappé un agent de la circulation dans une autre vidéo virale filmée samedi à Saint-Pétersbourg. L’incident s’est produit près de la place où se déroulait la manifestation.

Un manifestant « pacifique » à Moscou. On imagine ce qui lui serait arrivé s’il avait fait le quart de la moitié du commencement de son geste face à nos placides flics français…

La police a déclaré à RIA Novosti qu’avant l’altercation, qui a été filmée, l’agresseur avait pris le contrôle d’une dépanneuse et renversé un autre officier, qui tentait de le faire descendre.

Les autorités chargées des enquêtes de la ville ont rapporté sur leur site Internet que l’assaillant a été mis en examen. Ils ont dit qu’il avait frappé deux policiers, sans mentionner les détails sur la dépanneuse.

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Les partisans du militant anti-corruption emprisonné Alexey Navalny se sont rassemblés samedi pour des manifestations non autorisées dans toute la Russie. Les organisateurs n’ont pas réussi à obtenir les permis pour les rassemblements en raison des restrictions dues au Covid-19. Les manifestants se sont affrontés avec la police dans certaines villes. Selon OVD-Info, une ONG d’opposition de suivi de la police qui financée par l’Occident, 3 435 personnes auraient été arrêtées en raison des manifestations illégales.

Navalny a été arrêté plus tôt ce mois-ci, en attendant son procès pour des violations présumées de ses conditions de liberté conditionnelle, qui remontent à une peine de prison avec sursis dans une affaire de fraude en 2014. Le 17 janvier, l’activiste est rentré à Moscou d’Allemagne où il se remettait d’un prétendu empoisonnement. Navalny est tombé soudainement malade à bord d’un avion en Russie l’année dernière.

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Le service pénitentiaire russe a déclaré que Navalny avait manqué à plusieurs reprises son obligation de s’enregistrer à un poste de police en 2020, avant même son arrivée en Allemagne. Des responsables ont déclaré qu’il avait ensuite manqué les visites obligatoires à la police après avoir été libéré d’une clinique de Berlin. Navalny a fait valoir qu’il avait choisi de rester en Allemagne pendant plusieurs mois pour poursuivre sa rééducation.

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Les autorités allemandes ont déclaré avoir trouvé des traces de l’agent neurotoxique Novichok dans le système de Navalny. L’activiste a accusé les services secrets russes d’avoir tenté de le tuer. Le Kremlin a catégoriquement nié toute implication dans l’affaire et affirme que Navalny travaille avec des agences de renseignement étrangères dans le but de dénigrer la Russie.

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