À sa 3e tentative, le Bloc Québécois a enfin réussi à obtenir l’unanimité de la Chambre des communes pour demander au ministre de l’Immigration d’attribuer la citoyenneté canadienne à Raif Badawi, avec l’adoption d’une motion déposée par le chef du parti, Yves-François Blanchet.
« C’est un moment que nous attendons depuis bientôt neuf ans. Tous les partis ont enfin reconnu que le gouvernement canadien doit offrir la citoyenneté à Raif Badawi pour faciliter sa libération après bientôt neuf ans d’emprisonnement sans motif en Arabie saoudite. Maintenant qu’il s’agit d’une demande formelle de la Chambre, Justin Trudeau et le ministre Marco Mendocino doivent agir maintenant. Chaque jour compte pour Raif Badawi et sa famille alors que sa santé en prison est constamment en danger », a déclaré M. Blanchet.
Le Bloc Québécois a invoqué l’article 5 (4) de la Loi sur la citoyenneté en vertu duquel le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté peut « attribuer la citoyenneté à toute personne afin de remédier (…) à une situation particulière et inhabituelle de détresse ».
C’est le cas de Raif Badawi, emprisonné et torturé depuis juin 2012 en Arabie saoudite pour avoir critiqué le régime. Alors que la femme de M. Badawi, Ensaf Haidar, et ses enfants sont déjà citoyens canadiens, le Bloc Québécois estime tout à fait légitime de faciliter l’obtention de la citoyenneté pour protéger le prisonnier politique. Une fois concrétisée, la citoyenneté de Raif Badawi permettra au Canada d’exiger sa libération, en plus de faciliter l’accès à des services consulaires que Riyad refuse au prisonnier sous prétexte qu’il n’est pas un citoyen canadien.
« Après le vote, j’ai pris un moment pour parler à Ensaf Haidar et lui annoncer l’excellente nouvelle. C’est un grand moment d’espoir pour la famille Badawi-Haidar », a conclu Yves‑François Blanchet.
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