par Charles André Legrand.
Cet article fait suite à l’article de Jean-Dominique Michel concernant un texte de Michel Maffesoli.
Ce texte de Maffesoli présente le mérite de mettre des concepts sur les actions de ceux qui nous « gouvernent », de nommer en clair ce qui se passe de manière insidieuse, ce qu’un grand nombre ressent, sans pouvoir (ni oser) le dire dans toute sa vérité. Le rôle du penseur est ainsi de bien nommer les choses afin de comprendre les situations, seule condition qui permet de solutionner les problèmes, les contradictions qui en découlent.
Pour faire court, je relève principalement ce passage qui montre la porte de sortie, l’issue toujours présente mais cachée :
« Il s’agit là d’un quant à soi populaire assurant, sur la longue durée, la survie de l’espèce et le maintien de tout être ensemble. C’est bien un tel « quant à soi » auquel l’on rend attentif tout au long de ces pages. Il témoigne d’une insurrection larvée dont la tradition donne de nombreux exemples et qui ponctue régulièrement l’histoire humaine ».
Dans son premier livre, « Almagestes » (Editions du Seuil, 1964), Alain Badiou décrit cette brume orangée qui emplit le ciel, résultat de toutes les erreurs additionnées depuis la nuit des temps. L’allégorie s’initialise avec la construction de la Tour de Babel, en passant par l’aventure du langage. Du temps a passé… Le brouillard s’est épaissi.
Nous vivons dans un brouillard innommable qui empêche les gens de voir, de penser et d’agir correctement. Je dis que ce brouillard résulte aujourd’hui d’une volonté délibérée, qu’il n’est pas seulement le résultat des erreurs passées et présentes, mais surtout, des mensonges innombrables et des perversions qui les accompagnent.
La principale perversion que je retiendrai ici est celle relative à la religion. Je me cantonnerai à celle relative à notre terre française, au Christianisme. C’est d’abord la dualité du Ciel et de l’Enfer, du bien et du mal. S’y ajoute l’Inquisition, l’excommunication et le brûlage des sorcières. La monarchie s’appuyait sur le dogme catholique, les fêtes chrétiennes constituant des moments initiatiques dans la vie des individus et la consolidation de la vie sociale. Puis le Catholicisme, dont la présence du Clergé dans la vie publique est apparue surabondante, s’est trouvé dénoncé comme un système d’oppression du peuple par le biais du cléricalisme. C’est le mouvement de l’Histoire, c’est ainsi.
Avec le Siècle des Lumières, puis la Révolution française, de nouveaux systèmes sociétaux se sont progressivement mis en place sur la base de la mise à mort prononcée du Catholicisme. La fin du cléricalisme devait promouvoir une spiritualité profane : la religion n’avait pas le monopole de l’humanisme, disait-on, les philosophes des Lumières étaient censés en constituer les phares. On a vu surgir le culte de la Raison ! Et l’invention de la guillotine avec les charrettées de condamnés à mort en public, sur la Place de la Concorde. Le Dieu d’Amour et de Compassion de Jésus fut remplacé par le grand Architecte de l’Univers et la Croix du supplice par le compas et l’équerre. Bientôt, la puce électronique ? On y vient, elle se substituera à l’œil grand ouvert, si nous n’y prenons garde.
Les libres penseurs prirent la parole pour annoncer que nous n’avons qu’une seule vie, qu’il n’y a rien d’autre après la mort, que le néant. Bref, puisque « Dieu n’existe pas », tout est permis, nous sommes en droit d’en profiter au maximum. Le Catholicisme ne dispose d’aucun moyen pour contrer cette affirmation, seule la foi des individus (et leur crainte de l’enfer) assure la relève, la continuité de la communauté chrétienne. Le système repose sur la morale, qui repose elle-même sur les Dix Commandements reçus par Moïse. Pour que ce système perdure, il y a forcément autre chose qui n’est pas la morale. Cette autre chose est la puissance de l’Amour, rencontrée en la personne de Jésus. Il n’est pas nécessaire de pratiquer la religion catholique pour être touché par la Grâce de cette rencontre. Ce fut le cas de Saul, persécuteur des premiers Chrétiens, qui assista à l’apparition de Jésus sur le chemin de Damas, et qui se convertit au Christianisme en prenant le nom de Paul. Si les gens ne fréquentent plus l’église qu’à l’occasion des évènements qui jalonnent la vie humaine comme le baptême, le mariage, les obsèques, le fond culturel français reste empreint des valeurs chrétiennes sur lesquelles sont fondées les valeurs de la République, au travers de sa devise. Dans un précédent article, je décrivais le traitement actuel des éléments de cette devise en la rapprochant de la devise pétainiste : Travail, Famille, Patrie. Nous assistons aujourd’hui au même processus destructif.
C’est que le monde contemporain procède d’un oubli.
Ce qui est oublié, c’est que l’origine des religions n’est pas une construction humaine, elle résulte du chamanisme, de la communication avec les esprits des défunts par le biais des médiums, appelés chamans, sorciers, ou prophètes. Les entités de l’au-delà furent divinisées et les pratiques chamaniques s’accompagnèrent de rites religieux destinés à gagner les grâces de ces divinités.
Aujourd’hui, ces communicants, ces médiums, par diverses méthodes ou techniques, nous révèlent, par la voix des défunts, que nous avons une âme distincte du corps et qu’elle est immortelle, qu’elle survit après la mort corporelle. Cette réalité, connue depuis la nuit des temps, fut le prétexte pour le Catholicisme d’asseoir le dogme sur le Ciel et l’Enfer, en instillant la crainte dans les cœurs du peuple afin de mieux le gouverner. Le Catholicisme s’arrogeait le monopole du discours quant à l’au-delà : Hors l’Église, point de salut. Cet adage s’accompagnait de l’interdiction de pratiquer la communication avec les morts, présentée comme une abomination.
Mais il se trouve que ce sont les défunts eux-mêmes qui demandent à s’exprimer, car ils nous voient, nous observent et ont besoin de nous dire : « N’ayez pas peur, la vie continue après la mort et elle est baignée d’amour ». Les médiums ne disposent d’aucun pouvoir, contrairement à que certains peuvent s’imaginer, ils ne sont qu’un canal de réception et retransmettent ce qu’ils reçoivent, rien de plus. Les Esprits viennent s’ils le veulent bien, ils peuvent faire défaut. Les réunions régulières et codifiées pallient cet inconvénient et permettent de s’assurer de l’authenticité des dires et des faits : les Esprits sérieux ne viennent que dans les réunions sérieuses. Un dévoiement de la médiumnité réside dans la « magie noire », ce n’est plus de la médiumnité, mais des pratiques sataniques qui utilisent les forces maléfiques là où elles se situent, autant sur terre que dans l’au-delà.
La nouveauté fut la révélation de la loi des vies successives et du phénomène de la réincarnation. Non seulement il y a une vie après la mort, mais on peut se réincarner, non pas directement en adulte, comme dans les films américains, mais par une nouvelle naissance dans le corps d’une mère, d’une famille, qui peut être choisie ou pas. Une mission peut être confiée, ce qui explique parfois les destins tout tracés. En général, ce sont les liens affectifs qui président à l’incarnation, mais ce peut-être aussi bien une autre force attractive.
Allan Kardec était un scientifique qui s’est intéressé au phénomène des « tables tournantes », en vogue au XIXe siècle. N’y croyant pas au départ, il en est venu à codifier les enseignements reçus dans un livre : « Le livre des Esprits » qui clarifie et résume les propos tenus dans les messages reçus de l’au-delà. Il n’invente rien, il questionne, note les réponses, les recoupe, les trie et les classe. Le spiritisme codifié par Allan Kardec ne prétend pas constituer toute la vérité, il l’affirme lui-même : si des éléments ou des faits nouveaux s’avéraient, la philosophie spirite les prendrait en compte. Ce n’est rien d’autre que l’application de la méthode scientifique.
Il en résulte la loi des vies successives et la loi d’évolution constante. La loi des vies successives indique qu’une seule vie ne suffit pas pour devenir parfait ou même meilleur (tout au moins « gagner le ciel » à jamais), ce qui serait une injustice compte tenu des conditions propres à chaque individu ; il en faut d’innombrables qui permettront de passer par le purgatoire, l’étape de la rédemption, dans l’au-delà, avant d’avoir à repasser par nos précédents échecs afin de nous améliorer par le fait de les surmonter, de les vaincre. La loi d’évolution constante précise que notre évolution ne peut pas régresser : la thèse de la métempsycose ne fait pas partie de la philosophie spirite et ne peut pas lui être opposée comme argument détracteur. On peut stagner, mais on ne régresse pas. En renaissant, nous perdons la mémoire des vies antérieures et nous disposons de notre libre arbitre pour nous diriger dans la vie. Il arrive que de jeunes enfants aient des réminiscences de leur vie précédente et en parlent, durant quelque temps, puis oublient. Ian Stevenson a écrit un livre : 20 cas suggérant le phénomène de la réincarnation, chez Sand. Il vérifie les dires des enfants en se rendant sur les lieux pour vérifier les noms, les dates, l’environnement, etc. Ce sont 20 cas pour le moins troublants.
À l’adage : hors l’Eglise, point de salut, le spiritisme substitue celui-ci : Hors la charité point de salut. Simplement, il convient de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Cet adage a suffit aux rationalistes et prétendus libres penseurs pour accuser Allan Kardec d’être le chantre du Catholicisme. Reset. Ce qui ne l’empêche pas le spiritisme d’exister sans eux et les esprits de communiquer.
Voilà pour l’essentiel de la philosophie spirite. Quel est alors le rapport avec l’expression de Maffesoli : le quant à soi populaire assurant, sur la longue durée, la survie de l’espèce et le maintien de tout être ensemble ?
Pour ma part, je conçois une conscience individuelle, une âme individuelle (immortelle et éternelle) et le rassemblement de toutes ces consciences et de ces âmes individuelles constituent l’âme collective riche de ses mémoires individuelles et collectives. Elles constituent les fondements identitaires et culturels, les fondements spirituels, les valeurs qui sont rappelées quand le malheur survient (et le bonheur aussi). Ces mémoires sont conservées dans l’au-delà et sont actives et activées par ceux qui, de là où ils sont, agissent sur nous en bien (ou en mal pour ce qui est des mauvais esprits ; c’est ce qui fait que l’existence terrestre est toujours conflictuelle, c’est ce qui fait aussi que la Terre est une terre d’épreuves).
Les bons esprits sont des guides spirituels qui nous conseillent subrepticement, de manière insoupçonnée : nous ressentons et entendons leurs conseils comme étant nos propres intuitions, sans savoir d’où elles proviennent. Parfois, on peut surprendre une petite voix intérieure… Dans les moments difficiles sur la mer démontée, Alain Colas sentait parfois une main se poser sur son épaule.
Maffesoli, parle de la complosphère et de l’infosphère, comme étant ce réseau de prédation et de désinformation qui nous assaille. Teilhard de Chardin parlait, lui de la Noosphère, très peu expliquée mais qui me semble correspondre au réseau constitué par ces consciences collectives qui relient l’humanité dans les mêmes vibrations spirituelles.
Ces sphères ainsi nommées par Maffesoli sont les forces contraires, négatives intéressés et malfaisantes, qui se regroupent, se concentrent en infosphère et complosphère. Ce sont les forces sataniques, démoniaques, lucifériennes qui n’ont de cesse de détruire ce qui est pour imposer leur conception de l’univers et s’en rendre les maîtres absolus.
« Tant il est vrai que les démocrates auto-proclamés sont très peu démophiles », écrit Maffelosi. Il est clair qu’ils sont l’inverse de démophiles, ils portent en eux la haine envers le peuple qu’ils traitent comme un ennemi héréditaire et au lieu de démocrates, il s’agit plutôt de démocrastes, dans ce sens où les pédérastes sont appelés pédophiles sans doute pour maintenir la bienséance envers les notables qui en sont. Encore une perversion de langage, un mensonge de plus.
Ces mémoires individuelles et collectives dépassent les livres d’histoire, elles sont passées dans le subconscient des peuples. Elles semblent dormir jusqu’à ce qu’un déclic les réveillent et les hommes se dressent en révolte.
L’homme arrive sur terre nu comme un ver et doit tout réapprendre. Son éducation conditionne toute sa vie future, elle l’aide à faire l’apprentissage de son libre arbitre, discerner et bien nommer les choses. Imaginez un régime totalitaire qui déciderait de brûler les livres, les lieux culturels, nos traditions, notre identité pour fondre le tout dans un magma indifférencié et malléable, en proie aux exploiteurs criminels tels que ceux que l’on commence de discerner, ceux qui veulent nous « améliorer » en nous puçant, en nous vaccinant, en nous confinant, en nous zombifiant, etc. Pour quelle raison feraient-ils cela ? L’État policier et totalitariste ne suffit-il pas pour nous maintenir en esclavage ?
Jusqu’à présent, la vie est encore plus forte, sa libre expression est de nature subversive, la spiritualité est une libération et c’est ce qui les incite aux mesures liberticides du confinement qui visent à détruire toute vie sociale et toute empathie. Le confinement, la distanciation sociale, le port du masque, etc. ne sont rien d’autre que l’empêchement de la compréhension des buts inavoués et de l’expression de l’Amour. Nous sommes un terrain d’expérimentation de la résistance à la mort programmée. Chaque personne saine est présentée comme un danger pour les autres, chacun se méfie de son voisin, de ses proches, la population est divisée entre pro et anti ceci ou cela. La BBC a même donné des directives dans la manière de se positionner au lit pour copuler : surtout pas de face !… Impossibilité de communiquer, impossibilité de lire sur les visages, impossibilité de se rassembler et encore moins de manifester, de se rebeller, de se révolter.
Tout simplement, ils veulent détruire en nous cette faculté de nous relier à la conscience collective, aux valeurs humaines transcendantales, à la « conscience universelle, immuable et éternelle », la clé de compréhension de l’hindouisme et de la spiritualité. Peut-être même ne le savent-ils même pas puisqu’ils veulent se faire congeler dans l’espoir que les science les ramènera un jour à la vie. Ils ne savent peut-être même pas que si cette relation venait à se perdre, ce serait tout simplement la mort des individus par inanition. Les zombies ne sont qu’un concept, ils ne pourraient survivre que s’ils étaient maintenus en vie artificiellement, par conséquent, ils ne présentent aucun intérêt sinon celui de l’eugénisme, du génocide.
La question est alors de savoir si les individus morts après zombification auraient encore une existence dans l’au-delà, de savoir si leur corps astral serait intact.
La survie de l’humanité est en jeu. Ils n’ont pas encore gagné car ce sont eux qui ont peur ; nous sommes les plus nombreux et c’est ce dont nous devons prendre conscience : quand nous n’aurons plus peur, nous aurons gagné la partie.
N’ayons pas peur, nous sommes éternels.
Principaux auteurs spirites et chercheurs en métapsychique (liste non exhaustive) :
Alexandre Aksakof , Allan Kardec, Léon Denis, Ernest Bozzano, Caldérone, Père François Brune, Juliette Alexandre-Bisson, Yvonne Castellan, W.J. Crawford, Gabriel Delanne, Conan Doyle (Histoire du spiritisme), Camille Flammarion (La mort et son mystère, 3 tomes), Docteur Gustave Geley, William James, Jackie Landraux Valabègue, Docteur Paul Joire, MM Gurney, Myers, Podmore, Marion Aubrée, François Laplantine, Sir Oliver Lodge, César Lombroso, J. Malgras, Roger Luc-Mary, S. Maxwell, Raymond Moody, Jeanne Morrannier, S. Muldoon et H. Carrigton, F-W Myers, Docteur Eugène Osty, Anne Poussin, A.E. Powel, Jean Prieur, Henri Regnault, Charles Richet (Traité de métapsychique), Albert de Rochas, Lucien Roure, Rocco Santoliquido, A. de Schrenck-Notzing, Gustave Simon (Les tables tournantes de Jersey – Victor Hugo), Willam Stainton Moses, René Sudre, David Tansley, Rober Tocquet, C. de Vesmes, Docteur Lucien Wauthy, etc.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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