Par Finian Cunningham
Source : Sputnik, 19 janvier 2021
Traduction : lecridespeuples.fr
La « figure de l’opposition russe » Alexei Navalny a été arrêté à son retour d’Allemagne en Russie pour de bonnes raisons juridiques. Il avait tourné en dérision les termes de sa libération conditionnelle.
Navalny est un criminel condamné, reconnu coupable de fraude et de détournement de fonds par un tribunal russe en 2014. Mais sa peine de prison avait été suspendue à la condition qu’il se présente régulièrement aux autorités pénitentiaires russes. Une condition tout à fait normale.
Pendant près de cinq mois, cependant, il a séjourné hors du pays en tant qu’invité de facto des autorités allemandes. C’est une violation flagrante de ses conditions de libération conditionnelle. Et le service pénitentiaire russe a eu raison de lui adresser un avertissement à la fin du mois dernier selon lequel la violation de sa peine de prison avec sursis risquait de transformer celle-ci en détention effective derrière les barreaux.
C’est donc une simple application souveraine des lois russes qui explique qu’à son retour en Russie ce week-end, Navalny a été arrêté et est maintenant en détention dans l’attente d’une procédure judiciaire dans les semaines à venir. Celle-ci déterminera si sa peine de prison avec sursis doit être transformée en peine de prison ferme.
Les cris d’orfraie des politiciens occidentaux et des groupes de défense des droits de l’homme à propos de son arrestation dimanche à l’aéroport Sheremetyevo de Moscou étaient prévisibles.
Des hauts fonctionnaires des États-Unis, de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de France, entre autres, ont tous fait des déclarations stridentes demandant la libération de Navalny.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a qualifié l’arrestation du dissident de « consternante ».
Il n’y a que deux mots à répondre à tous ces pseudo-défenseurs des droits de l’homme prétendument inquiets : Julian Assange.
Assange croupit dans une geôle de torture britannique, persécuté par les gouvernements américain et britannique pour le « crime » d’avoir révélé au monde la vérité sur les guerres illégales et les crimes de guerre commis par les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Au cours de toutes les années de détention barbare d’Assange, il n’y a jamais eu une fraction du tollé public officiel occidental qui a été exprimé pour Navalny.
C’est parce que Navalny, contrairement à Assange, est un atout politique dans l’agenda occidental visant à saper la Russie.
Il y a de bonnes raisons de croire que le blogueur-activiste médiatique russe est financé et dirigé par les services de renseignement occidentaux. Tout dans sa campagne de casse-pied sent l’orchestration en tant qu’agent provocateur.
La façon dont Navalny s’est coordonné étroitement avec les médias occidentaux porte-voix des services de renseignement comme Bellingcat pour colporter l’histoire selon laquelle il aurait été empoisonné avec l’agent neurotoxique soviétique Novichok est une preuve solide de sa fonction de provocateur. Et la façon dont les médias occidentaux « rapportent » régulièrement l’empoisonnement présumé comme s’il s’agissait d’un fait avéré démontre à quel point ces médias sont totalement dominés par l’impératif de se mettre au service de la propagande géopolitique à l’ordre du jour.
Voir Navalny, Skripal, Nemtsov… : l’absurde et incessante propagande antirusse
Lorsque Navalny a été soigné dans un hôpital russe après être apparemment tombé soudainement malade le 20 août à bord d’un vol à destination de Moscou depuis la Sibérie, les médecins n’ont détecté aucune trace de poison dans son système. Ils ont déclaré que la maladie apparente était due à un choc métabolique résultant d’une éventuelle mauvaise utilisation de ses propres médicaments contre le diabète, de la dépression et peut-être d’un excès d’alcool.
Remarquablement, quelques jours plus tard, après qu’il a été transporté par avion pour un traitement hospitalier à Berlin, les autorités allemandes ont annoncé avoir détecté un empoisonnement avec un agent neurotoxique.
Aucune preuve n’a jamais été présentée par les autorités allemandes ou par d’autres laboratoires de l’OTAN d’une manière qui puisse être vérifiée de manière indépendante.
La Russie s’est vu refuser l’accès à ces données présumées afin de vérifier ces allégations, mais Moscou est tout de même condamné pour ne pas avoir mené d’enquête pénale sur l’intoxication présumée.
Non seulement cela, mais alors que Navalny était censé récupérer en Allemagne d’une toxine extrêmement mortelle, il a d’une manière ou d’une autre rassemblé l’énergie et les ressources médiatiques requises pour organiser de faux appels longs et intenses visant à duper un membre des services secrets russes pour qu’il avoue un complot d’assassinat [il faut croire qu’il aurait tout avoué à un inconnu et sur une ligne non sécurisée], un complot qui, selon le militant aux mille ruses, était ordonné par les plus hautes autorités du Kremlin [ce qui, si c’était vrai, ferait de son retour en Russie l’acte d’un aspirant au suicide]. La Russie a qualifié ce coup médiatique de faux manifeste.
De toute évidence, il se passait quelque chose d’extrêmement irrégulier, et l’entourloupe ne venait pas du côté russe. Comment se fait-il qu’un personnage douteux avec des sponsors étrangers puisse se permettre de porter des accusations sensationnalistes contre le gouvernement russe sur la base d’aucune preuve vérifiable ? Des accusations amplifiées sans conteste par les médias et les politiciens occidentaux [dont le nébuleux Mediapart, qui n’hésite pas à reprendre les éléments de langage de la cabale contre Assange, tout en réservant un traitement princier réservé à l’insignifiant folliculaire Navalny].
Voir Poutine : nos ennemis cherchent à fabriquer des martyrs pour nous nuire (Navalny, Skripal, Nemtsov)
Et pendant tout ce temps, ce personnage douteux, Navalny, se moque des termes de sa libération conditionnelle pour une peine de prison avec sursis. Il y a une arrogance manifestement suprême de sa part et de ses alliés étrangers, qui semblent considérer que les lois souveraines russes peuvent être ridiculisées en toute impunité.
La réaction excessive de l’Occident à son arrestation légitime à son retour en Russie après cinq mois d’orchestration d’une campagne médiatique étrangère hostile est la preuve de leur arrogance.
Voir Affaire Skripal : les incohérences de la version officielle, ou les ‘miracles’ de Salisbury
Et tandis que Julian Assange croupit en prison, c’est une preuve accablante de la tromperie, de la duplicité et de l’hypocrisie occidentales.
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