Olivier Duhamel entraîne dans sa chute Le Siècle, ce club élitiste très fermé dont il avait été nommé président en janvier 2020. Dans la foulée, deux autres figures, Marc Guillaume et Jean Veil, démissionnent elles aussi. Un vieux monde s’effondre… Au point de disparaître ?
Un séisme par ricochet. L’affaire Duhamel éclabousse aussi une discrète institution, Le Siècle, dont le constitutionnaliste déchu était président. Ce club ultrasélect du Tout-Paris des affaires et de la politique réunit tous les mois, pour un dîner, banquiers, hauts fonctionnaires, ministres, journalistes de cour et universitaires du sérail. « Il y a même un évêque, un rabbin et un psy » nuance un de ses membres. Exact. Mais ceux-ci y sont si peu nombreux que leur présence relève plus de l’exotisme, comme l’admet d’ailleurs l’un de ces « saltimbanques ».« Nous, on est là pour amuser la galerie plus qu’autre chose, mais le spectacle du narcissisme de ceux qui se prennent pour une élite est souvent drôle » confie ce membre hors norme et soucieux de ne « surtout pas apparaître ».« Vous comprenez, on nous répète tout le temps qu’il faut que tout cela reste entre nous… » Le Siècle n’est pas un think tank mais un pur lieu de pouvoir. Un point de rencontre obligé pour ceux qui aspirent à diriger et ceux qui veulent continuer à le faire. « À 30 ans, vous y alliez pour vous faire des relations, après pour y rencontrer des esprits jeunes, et quand vous comprenez qu’il n’y a que des vieux, vous n’y allez plus » raille Alain Minc, qui s’y est beaucoup rendu avant de jeter l’éponge d’un conseil d’administration composé de clones de l’Inspection des finances. « Je n’y vais plus depuis trente ans » assure aussi Jacques Attali, un ancien pilier.
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