Dans ce continent − le plus froid et le plus sec de la planète − les enjeux géopolitiques réchauffent les esprits car différents pays se disputent de vastes territoires qui, pour l’instant, n’appartiennent à personne.
Dans le droit international, l’Antarctique est inscrite comme « terre de paix et de sciences ». Pourtant, dans la réalité, cette paix n’est qu’apparente et ne serait que la partie visible de l’iceberg géant que sont les relations internationales. Sous prétexte de la protéger la nature, certains pays proposent la création de nouvelles zones marines protégées qui interdisent tout type de pêche ou d’extraction. Ces pays souhaitent étendre leur influence dans l’Antarctique mais rencontrent une farouche opposition de la Russie et de la Chine qui entendent bien s’ancrer sur le continent. Moscou y mène des recherches poussées afin d’évaluer des réserves potentielles de gaz et de pétrole alors que Pékin achève la construction de sa cinquième station polaire. De son côté, Washington s’efforce de rattraper ses adversaires. Pourtant, avec la pandémie, le budget américain pour les missions polaires a fait l’objet de coupes drastiques. Pareil pour l’Australie et le Royaume-Uni qui affichent depuis de nombreuses années des ambitions croissantes sur le continent polaire.
Comment les différents pays promeuvent-ils leurs intérêts en Antarctique ? Qui revendique quoi sur ce continent ? Quelles sont les richesses qui se cachent dans les sols de ce continent glacial ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Frédéric Lasserre, directeur du Conseil québécois d’Études géopolitiques.
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