par Liliane Held-Khawam.
Face à des données chiffrées, il y les questions que l’on se pose, celles que l’on pose et il y a celles que l’on ne pense même pas à poser, tellement il semble évident que celles-ci ne peuvent être que justes.
C’est ce qui m’est arrivé dans le cas des statistiques covidiennes, et ce malgré les casseroles que j’expose ici depuis bientôt une année. J’ai découvert un biais incroyable dans l’alimentation de certaines rubriques publiées.
La petite recherche qui suit a démarré après qu’une personne de confiance m’ait soufflé une information qui me semblait invraisemblable. Ceci pourrait (devrait ?) muter en un très grand scandale, dans le cadre duquel les responsables-clés qui ont la responsabilité de la gestion de la crise auraient alors à en répondre au niveau fédéral.
Il faut rappeler qu’à cause des chiffres, une partie de la population mondiale est en train de faire faillite, et que celle-ci va perdre pêle-mêle : emplois, entreprises, propriétés, etc. La véracité des chiffres, dont se prévalent les gouvernants, est vitale à l’heure actuelle. Les manipulations statistiques ne peuvent être tolérées dans un contexte aussi tendu.
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Code de bonnes pratiques de la statistique publique
Les principes de la Charte de la Statistique publique constituent le cadre normatif de la statistique publique, que les producteurs de la statistique publique suisse sont tenus de respecter. Le Conseil d’Éthique de la Statistique publique est un organe indépendant et autonome, créé pour veiller au respect des principes fondamentaux de la Charte et à leur application par les producteurs de statistique. Il s’engage en faveur de la transparence et de l’utilisation correcte des informations statistiques. Il assume aussi un rôle de médiateur pour la statistique publique.
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Voilà de quoi il retourne. Je laisse chacune et chacun juger de ce qui suit, et de l’éventuelle suite à donner.
Vous avez certainement constaté que Berne nous parle en continu du nombre de personnes hospitalisées ainsi que des difficultés potentielles à gérer sereinement l’infrastructure hospitalière. De plus, il nous est servi régulièrement des données visuelles sur l’hospitalisation des personnes infectées. Exemple.
Le rapport explique : « La figure montre la répartition des cas en fonction de l’âge. Le taux de mortalité augmente avec l’âge et il est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, et ce dans toutes les tranches d’âge. Les personnes hospitalisées entre le 1er mars et le 14 mai 2020 étaient en moyenne plus âgées que celles admises à l’hôpital entre le 15 mai et le 19 octobre. L’âge médian des patients était de 69 ans durant la première période contre 63 ans pendant la seconde. Des informations sont disponibles pour 3 405 patients concernant des maladies préexistantes ».
Normalement en lisant la légende du graphique ci-dessus, nous sommes tentés d’imaginer des personnes atteintes de détresse respiratoire, etc. On repense spontanément aux images et autres vidéos-choc qui tournent en boucles sur la RTS, TF1, ou LCI, n’est-ce pas ? En tout cas, jusqu’à récemment c’était mon cas.
Et voilà que mon lecteur m’informe que cela ne se passait pas comme l’on peut le supposer au vu de ces graphiques. Et il m’a donné un exemple que j’ai publié un peu partout. Choquée par ce que je venais d’apprendre, j’ai écrit un tweet (je précise que je ne suis pas très présente sur ce réseau), qui a soulevé énormément de réactions :
Au vu de l’énorme intérêt des personnes, et ne pouvant citer ma source, je me suis adressée à l’excellente équipe de la communication du CHUV. Je me suis appuyée sur le graphique suivant pour poser mes questions :
Au 20 janvier 2021. Les personnes comptabilisées là ne sont pas toutes allées à l’hôpital à cause du COVID ! (En vert clair ce sont les patients Covid + aux soins intensifs, vert foncé les patients Covid+ hospitalisés dans l’ensemble des services du CHUV.)
Voici les questions et les réponses obtenues…
Vous n’êtes pas obligé d’accepter le test.
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Résumons
Vous faites un infarctus, un AVC, ou une fracture du poignet. Vous devez vous faire dépister si vous devez passer une nuit et plus dans l’une ou l’autre des unités de l’hôpital, soins intensifs inclus.
Au cas où votre test Covid est positif, votre « cas » sera enregistré dans la colonne des hospitalisés Covid, et ce même si vous ne présentez aucun symptôme, et que le Covid n’est pas la raison pour laquelle vous vous êtes déplacé à l’hôpital.
À ceci s’ajoutent d’une part le fait que le nombre de cycles d’amplification peut aller jusqu’à 50 (personne pas contagieuse) sans que le citoyen n’ait accès aux différentes données liées à cette variable ; et d’autre part que le fait que des habitants de régions hors Suisse bénéficient des soins hospitaliers suisses et ne sont pas épurés des statistiques au moment où les données sont présentées pour 100 000 habitants suisses. La somme de ce qui précède font des données statistiques des résultats inexploitables.
Des décisions stratégiques qui impactent 8 millions de personnes sont forcément faussées.
(Voir les articles en annexe)
Au vu de ce qui précède, il m’a semblé important de poser au CHUV la question suivante :
« Est-ce que le décès qui survient dans un contexte de test positif (mais sans symptômes) sera lui aussi comptabilisé sous les décès Covid ? Je prends l’exemple d’un patient qui arrive aux soins intensifs pour un infarctus massif. Il décède. Est-ce que son dépistage à l’arrivée révélant un Covid positif va faire que son décès sera comptabilisé sous les décès Covid ? »
Si la réponse est positive, nous serons face à la plus grande manipulation intellectuelle de tous les temps. Je vous communiquerai la réponse.
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ANNEXE
source : https://lilianeheldkhawam.com/
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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