@ Eugénie
« Coloniser le cosmos et l’explorer ne fait pas de vous un lucifirien mais un ambitieux. Avec cette mentalité tout progres scientifique n’est que défis à Dieu… »
En êtes-vous sur ?
L’ambition, c’est l’expression de l’égo, et l’égo c’est l’opposition à Dieu. Le diable a pêché par son ego.
Je vs conseille la lecture d’Orient et Occident, de La crise du monde moderne, puis (et surtout) du Règne de la quantité de Guénon pour comprendre ce problème.
Les penseurs critiques de la science sont très intéressants aussi pour abolir ce dogme du « progrès scientifique » : Ellul : Lewis Mumford, Illich (dont le livre némésis médical est très éclairant sur la situation actuelle), mais aussi les travaux de François Jarrige (sur l’histoire de la fabrication de cette idée de progrès technique et scientifique qui serait corrélé au progrès humain, initiative des économistes de la révolution industrielle), de Guillaume Carnino (qui montre comment la notion de science au singulier – donc « moderne » – est née des tractations entre Pasteur et l’empereur, dans un conflit d’intérêt évident). Le site sniadecki est aussi très intéressant.
On peut aussi y ajouter Evola, Youri Slezkine, et Soral (dont j’attends avec impatience le prochain livre dans lequel il abordera ces sujets) !
Après ces différentes lectures, je pense que l’épopée scientifique moderne est l’expression de l’hubris humain. D’une partie de l’humanité en tout cas.
La place de la connaissance technique, et de l’outil, dans les sociétés traditionnelles est différente que dans la société moderne. C’est d’ailleurs pour cela que nombre de sociétés traditionnelles ont mis de coté le « progrès ». Les chinois n’ont pas démocratisé l’imprimerie. Les africains connaissaient la roue, mais ne l’ont pas développé. Les artisans européens ne voulaient pas de la révolution industrielle, conduisant in fine, au salariat généralisé. Ils avaient tout compris. La corporation des chapeliers, par exemple, obligeait à ne produire que quelques chapeaux par jour. Avec l’industrialisme, les quantités explosent. L’objectif n’est plus de vivre, mais de rentabiliser.
Rabaisser l’Homme à un objectif marchand, c’est du luciférisme.
Et coloniser le cosmos, c’est, comme l’a bien expliqué le camarade, luciférien.
Gandi aussi était intéressant dans sa critique de la technique. Il disait : « rien ne sert de remplacer un Rockfeller américain par un Rockfeller indien ».
Comprenne qui voudra !
Bien à vous,
Mordicus !
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation