Fin des libertés. Nous alimentons l’hydre numérique, avec le risque de nous faire traiter de terroristes

Fin des libertés. Nous alimentons l’hydre numérique, avec le risque de nous faire traiter de terroristes
Fin des libertés. Nous alimentons l’hydre numérique, avec le risque de nous faire traiter de terroristes

par Liliane Held-Khawam.


Dans un monde globalisé, les processus d’activités de production de biens et de services sont intégrés à un niveau que les populations n’imaginent même pas. Derrière des labels différents, nous retrouvons les mêmes mains créatrices de monnaie contre dettes. De ce fait, leurs richesses sont incalculables. Ceci ne nous empêche pas d’essayer, de temps à autre, de nous pencher sur l’hydre financière qui renvoie les mafias historiques au rang de petits enfants de chœur.
Dans un contexte où règne l’adage « manger ou être mangé », les médias officiels nous parlent quotidiennement des parties de Monopoly qui mettent en scène les grands groupes industriels ou de services, publics ou privés. Le secteur des réseaux sociaux par exemple n’échappe pas à la règle. C’est ainsi que Linkedin et Skype sont tombés dans l’escarcelle de Microsoft, ou que Whatsapp et Instagram appartiennent au groupe Facebook.

Ces entreprises qui drainent des millions, voire des milliards d’utilisateurs, ont le génie tout d’abord de vous faire parler abondamment grâce à la gratuité des services, mais aussi en s’appuyant sur le narcissisme qui sommeille à l’intérieur des individus. Ainsi, il pleut des selfies, des photos de la jolie famille prises par des photographes professionnels, puis la mise en valeur des enfants – qui eux n’ont rien demandé à personne – par des photos ou des vidéos, mais aussi des publications de textes petits et grands qui permettent d’extérioriser ses émotions, sans oublier les émoticônes essaimées un peu partout. Il suffit de compiler ces informations pour dessiner très exactement votre profil psychosocial.

Quand c’est gratuit, c’est toi le produit

En 2019, les services de M. Zuckerberg répondait à un responsable allemand ceci :

« L’utilisation d’informations par l’intermédiaire de nos services nous aide également à protéger la sécurité des personnes, notamment en identifiant les comportements abusifs et les comptes invalidants liés au terrorisme, à l’exploitation des enfants et aux interférences électorales sur Facebook et Instagram ».

Or, dans les conditions d’utilisation, l’intention mercantile est explicitement admise :

« Nous (Facebook, ndlr) pouvons utiliser les informations que nous recevons d’eux (WhatsApp ndlr), et ils peuvent utiliser les informations que nous partageons avec eux, pour aider à exploiter, fournir, améliorer, comprendre, personnaliser, soutenir et commercialiser nos services et leurs offres ».

Autant de données qui font saliver n’importe quel service de renseignement qui serait certainement prêt à payer le prix qu’il faut pour y accéder. Nous ne saurons pas à l’avance ce qu’il adviendra de ces trésors de données personnelles qui viennent s’ajouter à d’autres issues des dossiers médicaux, de l’enseignement, du tracking permanent assuré par les « autorités » de moins en moins publiques. Toutefois, ce qui est sûr, c’est que tout ceci ne sent pas très bon.

Des États pourraient racheter ces données pour s’en servir dans leur chasse aux terroristes potentiels. Et là, tout le monde peut faire partie des heureux élus qui peuvent se voir gratifier de soins thérapeutiques, voire plus. En Suisse, le gouvernement cherche à imposer une loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme, que des citoyens essaient de combattre par référendum.

On y trouve des aberrations totalement contraires à l’idée même d’une démocratie, et soulèvent des problèmes d’éthique et de droits de l’homme inacceptables.

Terroriste potentiel dès l’âge de 12 ans

Un enfant de 12 ans peut être considéré comme terroriste potentiel. Vous ne rêvez pas. Dans les faits tout un chacun est un potentiel terroriste selon ce texte (Voir en bas de page un petit extrait de la loi).

Art.24f Âge

Les mesures prévues aux art.23k à 23n, 23q et 24c ne peuvent être ordonnées qu’à l’encontre de personnes âgées d’au moins 12ans.

Assignation à résidence et autres traitements sont prévus dans le texte. Et ce sympathique programme peut débuter dès l’âge de 15 ans !

Assignation à résidence : principes (Art23o)

1. Fedpol peut assigner un terroriste potentiel à résidence dans un immeuble ou une institution désignés par l’autorité requérante :

a. s’il existe des indices concrets et actuels selon lesquels il constitue une menace considérable pour la vie ou l’intégrité corporelle de tiers qui ne peut être écartée d’une autre manière, et

b. si une ou plusieurs des mesures ordonnées en vertu des art.23k à 23n ont été violées.

2. L’assignation à résidence doit avoir lieu dans un immeuble que le terroriste potentiel utilise comme domicile ou dans lequel il séjourne pour y recevoir des soins ou un traitement. Le terroriste potentiel peut exceptionnellement être assigné à résidence dans un autre immeuble ou une autre institution publics ou privés si :

a. la menace ne peut pas être écartée efficacement d’une autre manière, et que

b. l’immeuble ou l’institution lui offrent un cadre domestique où il peut organiser sa vie et assumer ses responsabilités.

3. Après avoir consulté les autorités impliquées, fedpol peut accorder des dérogations à l’assignation à résidence pour de justes motifs, notamment pour des raisons de santé, de profession, de formation, de liberté de croyance ou de famille.

4. Les contacts avec le monde extérieur et la vie sociale ne peuvent être limités que dans la proportion indispensable à l’exécution de la mesure.

5. La durée de la mesure est limitée à trois mois. Elle peut être prolongée à deux reprises, chaque fois de trois mois au moins.

Assignation à résidence dès 15 ans

2. La mesure prévue à l’art.23o ne peut être ordonnée qu’à l’encontre de personnes âgées d’au moins 15ans.

2018-3811454119.032 Message concernant la loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme

Ce genre de lois qui se multiplient à travers la planète sous l’égide des créanciers des États serviront (si ce n’est déjà pas le cas) à par exemple museler toute personne qui rechigne à accepter le principe de consentement à tout va, voire à établir les fiches de crédit social des populations. Le concept terroriste pourrait bientôt chasser celui de conspirationniste.

À relever aussi qu’au-delà des chiffres se dessine à l’horizon une volonté de permettre à l’Intelligence Artificielle à réellement simuler l’intelligence. Ceci va au-delà de l’autoritarisme étatique, et constitue très probablement la valeur ajoutée la plus significative de la collecte des données personnelles par les réseaux sociaux.

Le carburant cognitif que nous fournissons quotidiennement aux réseaux divers et variés, permet d’espérer que l’Intelligence Artificielle simule avec succès l’intelligence la plus riche et la plus étendue possible.

Bref, une gouvernance technocratique globale ne pourrait jamais fonctionner sans les données que nous lui fournissons au quotidien.

LHK

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Loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme(MPT) EXTRAIT

Délai référendaire au 14 janvier 2021

Section 5

Mesures visant à empêcher les activités terroristes

Art.23e Définitions

1. Par terroriste potentiel, on entend une personne dont on présume sur la base d’indices concrets et actuels qu’elle mènera des activités terroristes.

2. Par activités terroristes, on entend les actions destinées à influencer ou à modifier l’ordre étatique et susceptibles d’être réalisées ou favorisées par des infractions graves ou la menace de telles infractions ou par la propagation de la crainte.

Art.23f Principes

1. Fedpol prononce, sous forme de décision, à l’encontre d’un terroriste potentiel les mesures visées aux art.23k à 23q si les conditions suivantes sont remplies :

a. les risques qu’il représente ne semblent pas pouvoir être écartés efficace-ment par des mesures sociales, intégratives ou thérapeutiques ni par des me-sures de protection de l’enfant et de l’adulte ;

b. les mesures cantonales de prévention générale des menaces ne sont pas suffisantes ;

c. aucune mesure de substitution ou de contrainte entraînant une privation de liberté fondée sur le code de procédure pénale qui ait le même effet que les mesures visées aux art.23k à 23q n’a été ordonnée ; la procédure doit être convenue entre fedpol et le ministère public compétent.

2. Les mesures visées aux art.23k à 23o sont si possible accompagnées de mesures sociales, intégratives ou thérapeutiques.

3. Une mesure doit être levée si les conditions de son prononcé ne sont plus remplies. La personne concernée doit être immédiatement informée de la levée.

4. La personne concernée peut en tout temps adresser à fedpol une demande de levée de la mesure.

Art.23g Durée d’une mesure

1. La durée de la mesure est limitée à six mois. Elle peut être prolongée une fois de six mois au plus. La durée de l’assignation à résidence est réglée à l’art.23o, al.5. 2. La même mesure peut à nouveau être ordonnée lorsqu’il existe des indices nouveaux et concrets d’activité terroriste.

Art.23h Traitement des données

1. En vue de motiver une mesure visée aux art.23k à 23q, d’examiner si les conditions nécessaires pour l’ordonner sont remplies et de l’exécuter, fedpol et les autorités cantonales compétentes peuvent traiter des données sensibles de terroristes potentiels, notamment des données sur les opinions ou les activités religieuses et philosophiques, sur la santé, sur les mesures d’aide sociale et sur les poursuites ou sanctions pénales et administratives. Les données sensibles de tiers ne peuvent être traitées que dans la mesure où le terroriste potentiel est ou a été en contact avec ces personnes et que ces données sont indispensables à l’évaluation de la menace que le terroriste potentiel représente.

2. Les autorités fédérales et cantonales de police et de poursuite pénale, les autorités cantonales d’exécution, les autorités de protection de l’enfant et de l’adulte, les écoles et autorités en charge de la formation, les bureaux de l’intégration, les services du contrôle des habitants, les offices des migrations, les offices des mineurs et les services sociaux peuvent échanger les données personnelles nécessaires à l’accomplissement des tâches définies à la présente section, y compris des données sensibles.

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Annexes
Allemagne : Facebook ne doit plus combiner les données des utilisateurs collectées sur Instagram et WhatsApp Sans leur accord explicite

par Stéphane le calme.

Le Bundeskartellamt, le commissaire allemand de l’antitrust, a imposé à Facebook d’importantes restrictions en matière de traitement des données des utilisateurs.

Selon les conditions générales de Facebook, les utilisateurs n’ont jusqu’à présent pu utiliser le réseau social qu’à condition que Facebook puisse également collecter des données d’utilisateur en dehors du site Web de Facebook sur Internet ou sur des applications pour smartphone, et attribuer ces données au compte Facebook de l’utilisateur. Toutes les données collectées sur le site Web Facebook, par des services appartenant à Facebook, tels que par exemple WhatsApp et Instagram et sur des sites Web tiers peuvent être combinés et attribués au compte d’utilisateur Facebook.

La décision de l’autorité couvre différentes sources de données :

  1. Les services appartenant à Facebook, tels que WhatsApp et Instagram, peuvent continuer à collecter des données. Toutefois, l’attribution des données aux comptes d’utilisateurs Facebook ne sera possible que sous réserve du consentement volontaire des utilisateurs. Si le consentement n’est pas donné, les données doivent rester avec le service respectif et ne peuvent pas être traitées en combinaison avec les données Facebook.
  2. La collecte de données sur des sites Web tiers et leur attribution à un compte d’utilisateur Facebook ne seront également possibles que si les utilisateurs donnent leur consentement volontaire.

Si les données des services appartenant à Facebook et des sites Web tiers ne sont pas approuvées, Facebook devra restreindre considérablement la collecte et la combinaison de ces données. Facebook doit développer des propositions de solutions à cet effet.

Andreas Mundt, président du Bundeskartellamt, a commenté cette décision en ces termes :

« En ce qui concerne la politique future de Facebook en matière de traitement des données, nous menons ce que l’on pourrait considérer comme une cession interne des données de Facebook. À l’avenir, Facebook ne sera plus autorisé à obliger ses utilisateurs à accepter la collecte et l’attribution pratiquement illimitées de données autres que Facebook à leurs comptes d’utilisateurs Facebook. La combinaison de sources de données a considérablement contribué au fait que Facebook a été en mesure de créer une base de données unique pour chaque utilisateur et de gagner ainsi du pouvoir sur le marché. À l’avenir, les consommateurs pourront empêcher Facebook de collecter et d’utiliser sans restriction leurs données« .

La pratique antérieure consistant à combiner toutes les données dans un compte d’utilisateur Facebook, pratiquement sans aucune restriction, sera désormais soumise au consentement volontaire donné par les utilisateurs.

Le consentement volontaire signifie que l’utilisation des services de Facebook ne doit pas être subordonnée au consentement des utilisateurs pour que leurs données soient collectées et combinées de cette manière. Si les utilisateurs n’y consentent pas, Facebook ne peut pas les exclure de ses services et doit s’abstenir de collecter et de fusionner des données provenant de différentes sources.

Facebook s’oppose à cette décision et explique pourquoi

Envoyé par Facebook :

« La popularité n’est pas la domination. Le Bundeskartellamt a constaté dans son propre sondage que plus de 40% des utilisateurs de réseaux sociaux en Allemagne n’utilisaient même pas Facebook. Nous sommes confrontés à une concurrence féroce en Allemagne, mais le Bundeskartellamt estime qu’il est indifférent que nos applications soient en concurrence directe avec YouTube, Snapchat, Twitter et autres.

Facebook se conforme au RGPD et est responsable de la protection des informations des personnes. Le RGPD est entrée en vigueur il y a moins d’un an et a imposé de nouvelles exigences à toutes les sociétés opérant dans l’UE, y compris Facebook. Dans le cadre du respect du RGPD, nous avons réorganisé les informations que nous fournissons aux personnes sur leur vie privée et les contrôles dont elles disposent sur leurs informations. Nous avons introduit de nouvelles expériences améliorées en matière de confidentialité pour tous les utilisateurs de Facebook, notamment en demandant à tous les utilisateurs du monde entier de choisir les annonces qu’ils voient et plus encore.

Nous allons bientôt introduire Clear History, un outil permettant de visualiser les informations que nous recevons des sites Web et des services qui utilisent nos outils professionnels et de les dissocier de votre compte.

Le Bundeskartellamt a négligé la manière dont Facebook traite réellement les données et les mesures que nous prenons pour se conformer au RGPD.

Le RGPD habilite spécifiquement les régulateurs de la protection des données – et non les autorités de la concurrence – à déterminer si les entreprises assument leurs responsabilités. Et les régulateurs de la protection des données ont certainement l’expertise nécessaire pour tirer ces conclusions. Le RGPD harmonise également les lois sur la protection des données à travers l’Europe, de sorte que tout le monde respecte les mêmes règles et que les régulateurs puissent appliquer la loi de manière cohérente d’un pays à l’autre. Dans notre cas, c’est la Commission irlandaise de Protection des Données. L’ordre du Bundeskartellamt menace de miner cette situation en accordant des droits différents aux personnes en fonction de la taille des entreprises avec lesquelles elles traitent.

L’utilisation des informations d’un service à l’autre contribue à les améliorer et à protéger la sécurité des personnes. Facebook a toujours eu pour objectif de vous mettre en contact avec les personnes et les informations qui vous intéressent. Nous adaptons l’expérience de chaque personne sur Facebook de sorte qu’elle soit unique en son genre, et nous utilisons diverses informations à cette fin, notamment les informations que vous incluez dans votre profil, les actualités, des histoires que vous aimez ou que vous partagez et quels autres services partager avec nous au sujet de votre utilisation de leurs sites Web et de leurs applications. L’utilisation d’informations par l’intermédiaire de nos services nous aide également à protéger la sécurité des personnes, notamment en identifiant les comportements abusifs et les comptes invalidants liés au terrorisme, à l’exploitation des enfants et aux interférences électorales sur Facebook et Instagram ».

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Ce que les nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp changent (et ne changent pas) en France

À partir du 8 février 2021, les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité de WhatsApp changent. Les deux milliards d’utilisateurs de l’application de messagerie instantanée seront obligés de les accepter, sous peine de ne plus pouvoir utiliser ce service.

Un partage avec les autres entités de Facebook

Ces nouvelles mesures obligent les utilisateurs de WhatsApp à accepter que certaines données – telles que les noms, les images de profil, les numéros de téléphone des utilisateurs et de leurs contacts, le statut indiquant la dernière connexion… – soient partagées avec les autres entités du groupe Facebook, dont Instagram et Messenger. Auparavant, les utilisateurs ne pouvaient pas refuser la collecte, mais pouvaient s’opposer au partage de ces informations.

Précision importante, le contenu des messages échangés (texte, photo, vidéo) reste exclu de ce partage car WhatsApp est une messagerie qui utilise un chiffrement de bout en bout. Ce protocole de communication, en l’occurrence le protocole Signal développé par Open Whisper Systems, permet de s’assurer que seuls l’expéditeur et le destinateur d’un message peuvent le consulter, éliminant toute possibilité d’interception.

Faire de WhatsApp un canal d’achat

Ces nouvelles règles s’inscrivent dans la stratégie B2B de WhatsApp, dont WhatsApp Business constitue le cœur. Lancée en janvier 2018, cette application a pour objectif d’aider les petites et moyennes entreprises (PME) à communiquer plus facilement avec leurs clients. Le but : faire de WhatsApp un canal d’achat et ainsi monétiser ses services. À ce titre, grâce à l’élargissement des données partagées, les applications tierces comme Instagram pourront connaître les noms des entreprises avec lesquels les utilisateurs interagissent et ainsi améliorer leur publicité ciblée.

Alors qu’elles ne les concernent pas directement, ces nouveautés ont semé un vent de panique chez les utilisateurs non professionnels inquiets pour la protection de leurs données personnelles, au point où la messagerie sécurisée Signal s’est retrouvée en tête des téléchargements sur les boutiques d’applications d’Apple et de Google dans certains pays européens, dont la France. Une tendance qui peut surprendre, car les changements opérés par WhatsApp ne concernent pas les utilisateurs résidant dans l’Union européenne, contrairement à ce que certains de nos confrères ont rapporté depuis quelques jours.

Les résidents britanniques ne sont pas non plus soumis à ces nouvelles dispositions, bien que le Brexit soit entré en vigueur, car le RGPD continue de s’y appliquer jusqu’au 1er juillet 2021.

Face au RGPD, WhatsApp ne fait pas ce qu’il veut

Soumis au Règlement général sur la Protection des Données (RGDP), l’application de messagerie doit se plier à certaines règles. La preuve, s’il en faut, que ce texte permet réellement de protéger les internautes européens envers les stratégies des grandes entreprises technologiques, qui ne s’embarrassent pas forcément de la vie privée de leurs utilisateurs.

« Il n’y a aucun changement dans les pratiques de partage de données de WhatsApp dans la région européenne (y compris au Royaume-Uni) suite à la mise à jour des conditions d’utilisation », a certifié un porte-parole de WhatsApp aux Echos. Ainsi, il rappelle que le partage des données entre la filiale et sa maison-mère a été suspendu en 2018 par la Data Protection Commission (DPC), l’équivalent de la Cnil en Irlande, en attendant une conformité avec le RGPD.

En principe, le partage des données personnelles entre une filiale et sa maison-mère n’est pas contraire au RGPD tant qu’il respecte certaines conditions. Comme le rappelle UFC-Que choisir, les utilisateurs doivent notamment être informés et donner leur libre consentement.

Or, en excluant un utilisateur qui refuserait sa nouvelle politique, WhatsApp ne respecte pas les obligations du RGPD. Ainsi, « si le consentement est présenté comme une partie non négociable des conditions générales, l’on considère qu’il n’a pas été donné librement », rappelle le Groupe de travail « Article 29 » (G29), l’ancêtre du Contrôleur européen de la Protection des Données (CEPD).

Quelles répercussions en dehors de l’UE ?

Outre-Atlantique, l’annonce de WhatsApp a également beaucoup fait réagir. Elon Musk, CEO de Tesla, connu pour ne pas porter Mark Zuckerberg dans son cœur depuis un désaccord au sujet des dangers représentés par l’intelligence artificielle, a appelé dans un tweet à télécharger l’application de messagerie Signal. Ce message a été partagé par Jack Dorsey, patron de Twitter, qui ne porte pas non plus Facebook dans son cœur.

Pour continuer à utiliser l’application, les utilisateurs américains sont donc obligés d’accepter que « la famille d’entreprises » de Facebook aient accès à de nouvelles données. Au-delà de la collecte, c’est la réutilisation de ces informations qui inquiètent.

« Nous (Facebook, ndlr) pouvons utiliser les informations que nous recevons d’eux (WhatsApp ndlr), et ils peuvent utiliser les informations que nous partageons avec eux, pour aider à exploiter, fournir, améliorer, comprendre, personnaliser, soutenir et commercialiser nos services et leurs offres », peut-on lire dans les conditions d’utilisation.

Mais un flou demeure sur le sort exact qui sera réservé à ces informations. Pourront-elles par exemple être revendues à des annonceurs ? Une porte-parole de WhatsApp a démenti la chose, répondant à Ars Technica qu’il « n’y aura aucun changement dans la façon dont les partages WhatsApp fournissent des données à Facebook pour les discussions non professionnelles et les données des comptes utilisateurs ».

source : https://www.usine-digitale.fr/article

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Message du Conseil Fédéral concernant la loi

source : https://lilianeheldkhawam.com/

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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