L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation. (Ibn Roch de Cordoue dit Averroès).
Je voudrais signifier en premier lieu que je suis une personne athée convaincue et que je n’ai pas effectué un transfert de pensée magique irrationnelle envers une quelconque domination planétaire extraterrestre reptilienne. Enfant de la réforme Parent, j’ai eu à suivre mes cours de philosophie comme tout bon Cégépien. Adulte, je fréquente l’Association des Sceptiques du Québec ainsi que l’Association Humaniste du Québec. Bien que j’aie été membre de ces deux groupes, c’est en mon nom seul que j’exprime mon opinion. Je profite aujourd’hui comme citoyen, des acquis sociaux obtenus de chaudes luttes, définis par la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Ces deux dernières comprennent bien entendu la liberté d’expression. Il est bon de nous rappeler les fondamentaux de la démocratie athénienne. Le principe de la liberté tel que défini par le stoïcien Épictète comme étant: l’indépendance de l’esprit. Oui, et l’esprit critique est un pilier essentiel d’une saine démocratie! On ne doit pas se laisser éblouir par le miroir aux alouettes de la prépondérance du principe marchand. Comme disait l’autre, La liberté n’est pas une marque de yogourt.1
Présentement le gouvernement Legault se réuni tous les jours à huit clos. Non seulement les minutes ne sont pas rendues publiques, pires, elles ne sont pas produites. Des décisions sont prises sans débats. C’est le même procédé que pour les réunions du syndicat dans lequel j’ai milité. La démocratie s’épanouit dans la lumière et le secret implique la manipulation. Si après quelconques contorsion de l’esprit on arrive à démontrer que cela est légal et bien il est limpide que ce n’est pas juste. Le droit de cuissage aussi, a déjà été légal. Par définition la démocratie est suspendue. Des policiers aux ordres de Legault kidnappent des civils innocents de leur maison sans mandat. Cela a fait la une des journaux mondiaux comme exemple d’injustice indicible. Le Québec brille à l’international, nous pouvons être fiers! On donne des constats d’infractions au Père Noël, pour câlins illégaux. Il nous est interdit d’être humains. Dans quelle sorte de monde en sommes-nous rendus pour que des principes régaliens centenaires soient balayés d’un revers de la main sans aucune contestation? Même son de cloches chez les partis d’opposition, qui dans un réflexe pavlovien nous montrent La soumission librement consentie.2 Dans un junket publicitaire, ils embrassent le pouvoir comme des courtisanes par leur soutien indéfectible. Quel aplaventrisme crasse, quelle lâcheté. Ils ne font pas leur travail!
En 1995, Pierre Paradis, le ministre de l’agriculture provincial de l’époque a déclaré à la radio que Monsanto était plus fort que le gouvernement du Québec. Présentement le battage médiatique nous encoure à déchirer nos chemises pour des politiciens qui ont pris légalement des vacances dans le sud. Mais on ne voit pas la poutre de la corruption ordinaire des deux plaintes à l’éthique contre le ministre Mc Gibbon plantées dans l’œil filou du premier ministre Legault. Ne sentez-vous pas la dissonance cognitive? Croyez-vous qu’ils auront la droiture de dire non à Pfizer dont la capitalisation boursière est encore plus grande que celle de Monsanto. Rappelons-nous de la commission Charbonneau.
Pfizer et le vaccin, oui parlons-en! D’abord un petit exercice de l’esprit. Lorsque l’on veut s’acheter une maison, nous devons peser le pour et le contre, faire des recherches, comparer, investiguer et même engager un inspecteur en bâtiment. Cela va de soi, investir trois cents, quatre cent mille dollars, voir plus pour une hypothèque sur trente ans comporte des risques. Pourquoi le même raisonnent appliqué au vaccin amène-t-il à se faire conchier dans la boue médiatique? Combien vaut une vie en santé? Quels sont les risques de se faire vacciner? Ne serait-il pas plus sage de prendre un vaccin classique et éprouvé contre un virus de la famille des Coronas puis de le modifier pour l’adapter à la variante sars-cov-2. C’est cette approche que Medicago3 a adoptée, une compagnie québécoise de surcroit, au lieu de nous imposer une thérapie génique, technique nouvelle non éprouvée. Le développement d’un nouveau vaccin demande au moins huit ans normalement. Tous ceux qui prennent le vaccin de Pfizer sont des cobayes.
Ne pas se poser de questions serait vraiment irresponsable quoi qu’en dise madame la ministre fédérale des affaires étrangère Chrystia Freeland.4 Comme celles-ci par exemple : Serons-nous obligés de vacciner nos enfants? L’instinct parental serait lui aussi devenu irresponsable? J’exagère? Voyez la concaténation qui suit :
- Les masques sont inutiles… mais c’est obligatoire de les porter.
- On pense annuler Noël mais on ne le fera pas, mais oui en fin de compte.
- Les besoins juridiques sont en place pour le vaccin obligatoire mais on ne le fera pas… à suivre.
Tout et son contraire, dixit Francois Orwell & George Arruda. Sans oublier le confinement temporaire de vingt-huit jours qui s’éternise. Les incohérences s’empilent de jour en jour. La santé de nos enfants est trop importante pour qu’on en délègue la responsabilité à ces menteurs.
Au travail, mon employeur s’est solennellement engagé à vacciner 80% de ses employés selon un communiqué sur la page d’accueil Intranet. Sur le forum de discussion mis à notre disposition au bas de la page, comme plusieurs autres employés j’ai exprimé mon objection, en ayant en tête les deux chartes déjà mentionnées. L’esprit de la lettre du dit communiqué ne faisait aucune place à la question du choix. Quelques minutes plus tard les commentaires étaient effacés et fermés. Mon superviseur m’a appelé à son bureau pour m’avertir que je suis sous enquête. J’attends mon tour pour Le Procès de Kafka, sans doute pour un crime de la pensée. Le lendemain, le délégué social est venu s’enquérir de ma santé mentale à la demande des ressources humaines. C’est un procédé que je connais bien pour l’avoir subi lors de mon service militaire; on appelle cela de l’intimidation. L’ombre de Staline se pointe, la réalité a-t-elle dépassée le point de Goodwin?
Après publication de la présente missive, vais-je subir l’excommunication médiatique pour hérésie de pensée critique? Va-t-on me faire porter au visage le tissu de mensonge complotiste? Ou encore suggérer à ma famille de couper les ponts? Demander à mes voisins de m’espionner et de me dénoncer? Mais tout cela est déjà acté. Agir en adulte émancipé et responsable, c’est aussi dire non à des injonctions inacceptables. Cela suffit! L’envoutement du sophisme de la peur est rompu. À laisser faire ces arrivistes, nous quittons la démocratie pour arriver en Cacocratie.5 Avons-nous abandonné la raison aux lions? De policé à policier, le glissement n’est pas anodin. L’urgence sanitaire a plus de six mois, nous ne sommes pas en guerre et Legault n’a pas la trempe d’un Cincinnatus. Plébéiens (qui donne plébiscite), soyons politiques et honorons notre contrat social, héritage des lumières, et chassons les marchands hors du temple de la démocratie.
Per liberum arbitrium est democratia venire.
Patrice Roy, citoyen de la polis.
Notes :
1.-FALARDEAU, Pierre. La liberté n’est pas une marque de yogourt. Typo, mai 2010.
2.-BEAUVOIE, Jean-Léon & JOULE, Robert-Vincent. La soumission librement consentie. Presse Universitaire de France, Février 2010.
3.-https://www.medicago.com/fr/programmes-covid-19/
5.-LINCOURT, Michel. La cacocratie ou la démocratie assassinée par le mensonge. Presse de l’Université de Laval, Novembre 2020.
Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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