Par James Howard Kunstler – Le 28 décembre 2020 – Source kunstler.com
Les signaux de l’establishment politique à Donald Trump sont maintenant très clairs : va-t’en, espèce de menace orange à l’ordre et à la sainteté ! Un président a-t-il jamais été aussi seul au 1600 Pennsylvania Ave ? L’équipe des rivaux de Lincoln pendant les mornes mois de l’hiver 1864 semble franchement amicale rétrospectivement et, bien sûr, le pauvre Richard Nixon est resté imbibé dans son whisky pendant les nuits les plus sombres du Watergate, quand il aurait erré dans les couloirs de l’aile ouest en parlant avec des portraits de ses prédécesseurs.
Les autres centres de pouvoir américains, en particulier les médias, insistent sur le fait qu’il n’y a aucune preuve de fraude lors des récentes élections et qu’il est temps de passer aux cérémonies sacrées de la transition. Le suspense de l’après-Noël les tue. M. Trump ne sera pas forcé de déclarer qu’il a perdu les élections – probablement pour l’excellente raison qu’il ne les a pas vraiment perdues, surtout s’il y avait eu quelque chose comme un décompte honnête des bulletins de vote. Ils entendent les murmures de la loi martiale et de la loi sur l’insurrection, et tout cela leur semble un cauchemar digne des griffes de la nuit. Ils peuvent entendre le tintement de leurs avantages lucratifs se briser dans les plis de leurs lobes temporaux.
Il est dit dans les médias alternatifs que le président souhaite épuiser toutes les alternatives formelles avant de passer éventuellement à de nouvelles étapes pour contester cet acte final du coup d’État contre lui qui dure depuis quatre ans, ce qui nous amène au 6 janvier, lorsque les listes du collège électoral seront dressées dans la salle de la Chambre, sous la présidence du vice-président Pence. Une fantaisie populaire veut que le vice-président brandisse des votes « certifiés » dans les États où les irrégularités étaient les plus flagrantes en faveur des listes électorales alternatives soumises par les législatures d’État à majorité républicaine – avec le chaos des antifas à la Hieronymus Bosch qui va suivre dans tout le pays. Cela me semble être un accord à faible probabilité, mais alors… quel est l’enjeu réel ici ?
Je ne veux pas être trop mélodramatique, mais c’est un peu comme une situation d’un Manchurian Candidate. Dans quelle mesure est-il acceptable, en fait, que Joe Biden, qui a l’habitude d’accepter de grosses sommes d’argent de l’appareil de renseignement chinois, emménage dans le Bureau ovale, surtout après qu’ils aient lancé le voyage Covid-19 dans le monde ? No problemo répondent la DNC et son vaste réseau d’apparatchiks. Il n’y a aucune preuve que le vieux Joe soit de connivence dans ce système de corruption !
Oh, mais il y a beaucoup de preuves, et une bonne partie est déjà dans les annales publiques, avec l’ordinateur portable de Hunter, le fils, qui a été partiellement disséqué depuis, au moins, octobre, et un grand enchevêtrement de traces d’effraction clairement révélées dans les journaux d’e-mails et de notes de service. Et il faut se demander s’il y a des preuves supplémentaires dans les fichiers DNI de John Ratcliffe – vous savez, l’endroit où dort enregistrées chaque électron d’informations transmises sur Internet. Vous avez peut-être oublié qu’il se passe quelque chose d’un peu louche là-bas, puisque l’ODNI était censé publier un rapport public sur l’élection (et ses esquisses) avant le 18 décembre et que le rapport fatidique a été reporté indéfiniment pour des raisons inconnues jusqu’à présent.
Peut-être les antagonistes du président agissent-ils avec une grande anxiété pour se débarrasser de lui – et construisent-ils encore une autre campagne médiatique pour agiter l’opinion publique – parce qu’il est prouvé que d’autres personnes au gouvernement, des personnes des deux partis, ont été approchées par les largesses du PC Chinois pour rendre des services ces dernières années, sans parler d’autres hauts faits incriminant qu’ils espéraient voir s’effacer de manière inoffensive dans l’histoire avec des étiquettes telles que la Fondation Clinton, les Fondations Open Society, Skolkovo, Uranium One, le soulèvement de Maidan, le dossier Steele, l’enquête Mueller… vous voyez le tableau… un vaste sépulcre de pourriture impie où l’État Profond a tenté d’enfouir ses secrets les plus honteux, y compris maintenant les sombres actes de l’élection 2020.
Le problème, c’est aussi la probabilité – au cas où il céderait et accepterait de quitter les lieux – que M. Trump passera à la vie post-présidentielle avec une masse de connaissances secrètes si énorme, puante et préjudiciable à ses ennemis, recueillie au cours de quatre années d’accès aux fichiers de renseignements de la nation, que pas un membre du Congrès, un sénateur ou un fonctionnaire de haut rang ne sera laissé debout pendant que les informations s’écoulent stratégiquement dans les mois à venir sous l’administration Biden-Harris (ou Harris-Biden), encore hypothétique. Imaginez ce qui agite Ol’ Joe, Kamala, Nancy, Chuck, peut-être même « Cocaïne » Mitch et le reste du gang de la Beltway [Washington DC, NdT] alors qu’ils avalent leur somnifère pour la nuit. Le Golem d’Or de la Grandeur ne disparaîtra pas de la scène de crime du marais, quelle que soit la tournure que prennent les choses. Et n’oubliez pas qu’il n’est pas tout à fait seul. Des dizaines de millions d’Américains extrêmement énervés se tiennent prêts, assez tranquillement pour l’instant, d’une mer à l’autre, derrière lui.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone
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