Élection américaine (partie 7) : du Capitole au 20 janvier

Élection américaine (partie 7) : du Capitole au 20 janvier

Les événements du 6 janvier et l’envahissement du Capitole par des manifestants venus soutenir Trump marquent le départ des 14 derniers jours qui mènent au 20 janvier. C’est cette date, et seulement cette date, qui révélera au monde le nom du nouveau président américain. Et c’est dans cette dernière ligne droite que les deux camps adverses vont s’affronter encore. E&R reste sur le pont pour vous informer au plus près de l’information, bien loin du narratif officiel que les médias distillent au grand public ou des informations qu’ils nous dissimulent délibérément.


« We will see you soon »

(Donald Trump, clôture de son dernier discours)

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16h00 – Dernier discours de Donald Trump à la Andrews Air Force Base (vidéo en anglais non sous-titré).

Court extrait du discours en français :

Version intégrale en direct :

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14h00 – Donald Trump quitte la Maison-Blanche. Contrairement à ce qui est suggéré dans cette courte vidéo, une lettre a bien été laissée par Donald Trump à l’adresse de Joe Biden, ainsi que Melania Trump à l’adresse de la future FLOTUS.

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04h00 – Donald Trump songerait à créer un mouvement appelé « Patriot Party », d’après le Wall Street Journal.

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20 janvier, 00h00 – Discours d’adieu de Donald Trump (vidéo en anglais non sous-titré).

Court extrait du discours en français :

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05h00 – Dernier jour de présidence pour Donald Trump 🙁

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19 janvier, 00h00 – Mouvements de troupes, mais aussi de civils armés, aux USA


Pendant ce temps se déploient, à moindre échelle bien entendu, des civils armés dans plusieurs capitales d’État du pays. Ceci fait suite à un bulletin spécial du FBI de la semaine dernière qui mettait en garde : Des « manifestations armées » sont prévues dans 50 capitales d’État et au Capitole américain de Washington DC, avant l’investiture du président élu Joe Biden le 20 janvier.

Attention, ces groupes armés ne sont pas nécessairement des mouvements de l’alt-right ou des partisans de Trump. Ils semblent même essentiellement formés de militants anarchistes hors système, tels les Boogaloo Boys. Ceux-ci sont décrits dans Wikipédia comme des extrémistes de droite ce qui est parfaitement erroné car ils regroupent des militants de tous horizons, de l’extrême gauche à l’extrême droite et restent assez indéfinissables.

Le Wikipédia anglophone est beaucoup plus précis sur le sujet (traduction E&R) :

Les groupes et les individus s’identifient souvent comme étant libertaires, bien que quelques individus se soient également décrits comme des adhérents d’idéologies connexes, notamment l’anarcho-capitalisme et le minarchisme. Pitcavage a décrit les « anarchistes » qui ont adopté la « rhétorique du boogaloo » comme étant généralement des anarcho-capitalistes de droite, et non comme des « anarchistes de gauche ». MacNab a déclaré que « la plupart des membres du boogaloo sont des anarchistes libertaires qui détestent les flics ». Le SPLC note qu’ « un regard sur les origines du mouvement et ses communautés en ligne montre clairement que sa politique est beaucoup plus compliquée que le simple libertarianisme ». Le Daily Beast a rapporté en octobre 2020 que les différentes idéologies des groupes au sein du mouvement provoquent une confusion sur son idéologie générale, et que certains adhérents brouillent intentionnellement l’idéologie du mouvement afin d’attirer plus d’adeptes.

En juin 2020, le Département de la sécurité intérieure (DHS) a tweeté en réponse à un article de Politico sur le mouvement Boogaloo qu’un bulletin de renseignement publié par l’agence « n’identifie pas le mouvement Boogaloo comme étant de gauche OU de droite » et a déclaré que « ce sont simplement des extrémistes violents des deux extrémités du spectre idéologique ».

La présence de drapeaux LGBT et de T-shirts « Black Lives Matter » confirme l’impossibilité de ranger ces militants armés dans une catégorie précise.

Les Boogaloo Boys ici ne souhaitent pas la présence des Prouds Boys qui sont, eux, un mouvement nationaliste mais dont il s’agit de nuancer la caricature qu’en font les médias (ou le Wikipédia) puisque leur chef actuel est l’Afro-cubain Enrique Tarrio, ce qui semble curieux pour des suprémacistes blancs.

Au New Hampshire, une poignée de manifestants armés se sont montrés devant le Capitole.

De même, devant le Capitole de l’Oregon, se revendiquant du groupe des Liberty Boys :

Au Capitole de l’Illinois, des soldats lourdement armés attendent les manifestants :

Le Capitole du Minnesota est aussi protégé par une large présence policière :

Au Capitole de Frankfort, Kentucky, des militants armés se rejoignent :

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16 janvier, 04h00 – Dernière capsule vidéo en date d’Alexis Cossette, qui revient sur la réalité de l’infiltration d’agents provocateurs et/ou d’antifas lors des événements du Capitole.

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15 janvier, 02h00 – Donald Trump semble vouloir profiter des derniers jours de son mandat pour déclassifier un certain nombre de dossiers. Espérons que cela finisse, un peu tardivement probablement, par arriver. On peut aussi suggérer quelques grâces présidentielles, tels que Julian Assange, voire Edward Snowden. A suivre, car ces derniers jours pourraient nous offrir quelques rebondissements, nous l’espérons.

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20h00 – Marjorie Taylor Greene prévoit de déposer un procédure de mise en accusation contre Biden.

La représentante de la Géorgie, Marjorie Taylor Greene, a déclaré mercredi qu’elle prévoyait de déposer une procédure de mise en accusation contre le président élu Joe Biden peu après son investiture.

« Je voudrais le faire au nom du peuple américain, nous devons nous assurer que nos dirigeants sont tenus responsables de leurs actes. Nous ne pouvons pas avoir un président des États-Unis qui est prêt à abuser du pouvoir de la présidence et à se faire facilement acheter par des gouvernements étrangers, des sociétés chinoises ou ukrainiennes », a déclaré M. Greene lors de son intervention dans le cadre de l’émission Greg Kelly Reports de Newsmax. « Donc, le 21 janvier, je déposerai une procédure de mise en accusation contre Joe Biden ».

Lorsqu’on lui a demandé comment la procédure de mise en accusation fonctionnerait, M. Greene a évoqué les récentes émeutes violentes au Capitole américain, lorsque des partisans du président Donald Trump ont pénétré dans le bâtiment pour protester contre le fait que le Congrès certifiait les votes électoraux de l’État, en déclarant : « Je ne peux pas imaginer que les gens de ce pays soient si effrayés par l’avenir de la présidence de Joe Biden qu’ils soient prêts à commettre des actes de violence comme ils l’ont fait au Capitole ».

Elle a poursuivi en disant : « Je ne cautionne pas cette violence. Le peuple américain a besoin d’espoir, il doit savoir qu’il y a des républicains au Congrès qui sont prêts à se lever et à se battre pour eux, même s’ils sont minoritaires, même si toutes les probabilités sont contre nous, contre moi ».

Bien que l’on ne sache pas exactement quelles accusations Greene prévoit d’utiliser contre Biden dans les articles sur la mise en accusation, Greene a déclaré que « Joe Biden a été enregistré, au téléphone, disant qu’il suspendra un milliard de dollars d’aide étrangère s’il n’obtient pas ce qu’il veut concernant des accords avec son fils ».

Malgré les commentaires de M. Greene, une enquête du USA Today révèle que cette affirmation est fausse et que le vice-président de l’époque a utilisé l’aide étrangère pour persuader l’Ukraine « d’évincer son procureur principal dans le cadre des efforts de lutte contre la corruption approuvée par d’autres acteurs internationaux qui n’avaient aucun lien avec son fils ».

Les commentaires de M. Greene sur sa tentative de destitution du président élu surviennent juste un jour après que la Chambre a voté en faveur de la destitution de M. Trump pour la deuxième fois pour « incitation à l’insurrection », alors que beaucoup lui reprochaient ses propos concernant les émeutes au Capitole.

Jeudi matin, Mme Greene a parlé de son projet de déposer à nouveau une procédure de mise en accusation lors de son apparition sur Newsmax’s National Report et a déclaré qu’elle avait déjà parlé avec « un certain nombre » de ses collègues républicains avant son annonce mercredi.

« Le Parti républicain doit changer les choses. La majorité silencieuse de cette nation en a assez d’être la cible et de ne pas avoir de représentants, de ne pas avoir de gens au Congrès qui les défendent » a-t-elle déclaré, ajoutant que le « plan des démocrates est de démolir ce pays avec le socialisme ».

Lors de son intervention dans Newsmax’s National Report, elle a également parlé de la destitution de Trump, critiquant une fois de plus les démocrates, déclarant qu’« ils n’ont aucune intention de créer l’unité, ils n’ont aucune intention de panser les plaies du pays, ils ont seulement des plans à grande échelle pour faire en sorte que tout le monde se rende, s’assoie et se taise et fasse tout ce qu’ils veulent, ce qui est de la censure ».

Après le vote de la Chambre en faveur de la mise en accusation de M. Trump, le procès passera au Sénat, où le vote devra trouver 17 sénateurs républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaires.

Traduction E&R de l’article de Newsweek.

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14 janvier, 14h00 – Le discours de Donald Trump de ce mercredi 13 janvier vient d’être traduit en français.

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23h00 – Donald Trump victime d’une deuxième et historique procédure d’impeachment. L’ensemble des démocrates et 10 républicains ont voté mercredi en faveur de ce deuxième impeachment, ce qui n’est jamais arrivé à aucun président américain. Le procès de Donald Trump, par les sénateurs, devrait se dérouler après son départ de la Maison-Blanche, le 20 janvier et a peu de chances d’aboutir car nécessitant le vote des deux tiers du Sénat.

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04h00 – Lettre de Mike Pence à Nancy Pelosi lui renouvelant son refus d’autoriser l’utilisation du 25ème amendement. Mike Pence reconnaît aussi ici que le temps est venu de préparer l’inauguration du président élu Joe Biden.

Traduction E&R  :

Tous les Américains ont été choqués et attristés par l’attaque du Capitole de notre nation la semaine dernière, et je vous suis reconnaissant de la direction que vous et les autres dirigeants du Congrès avez donnée en convoquant à nouveau le Congrès pour achever les affaires du peuple le jour même. Ce fut un moment qui a démontré au peuple américain l’unité qui est encore possible au sein du Congrès au moment où il en a le plus besoin.

Mais maintenant, alors qu’il ne reste plus que huit jours au mandat présidentiel, vous et le caucus démocrate exigez que le cabinet et moi-même invoquions le 25e amendement. Je ne pense pas qu’une telle démarche soit dans l’intérêt de notre nation ou conforme à notre Constitution. La semaine dernière, je n’ai pas cédé à la pression d’exercer un pouvoir dépassant mon autorité constitutionnelle pour déterminer le résultat de l’élection, et je ne céderai pas maintenant aux efforts de la Chambre des représentants pour jouer à des jeux politiques à un moment aussi grave de la vie de notre Nation.

Comme vous le savez très bien, le 25e amendement a été conçu pour répondre à une incapacité ou une infirmité du président. Il y a quelques mois à peine, lorsque vous avez présenté un projet de loi visant à créer une Commission du 25e amendement, vous avez déclaré que « l’aptitude d’un président à exercer ses fonctions doit être déterminée par la science » et vous avez dit alors que nous devions être « très respectueux de ne pas porter de jugement sur la base d’un commentaire ou d’un comportement que nous n’aimons pas, mais sur la base d’une décision médicale ». Madame le Président, vous aviez raison. Selon notre Constitution, le 25e amendement n’est pas un moyen de punition ou d’usurpation. Invoquer le 25e amendement de cette manière créerait un terrible précédent.

Après les événements horribles de cette dernière semaine, l’énergie de notre administration est dirigée vers la garantie d’une transition ordonnée. La Bible dit que « pour toute chose il y a une saison, et il y a un temps pour tout projet sous le ciel… un temps pour guérir, et un temps pour bâtir ». Ce temps, c’est maintenant. Au milieu d’une pandémie mondiale, de difficultés économiques pour des millions d’Américains et des événements tragiques du 6 janvier, le temps est venu pour nous de nous rassembler, le temps est venu de guérir.

Je vous demande instamment, ainsi qu’à tous les membres du Congrès, d’éviter toute action qui pourrait diviser et enflammer davantage les passions du moment. Travaillez avec nous pour faire baisser la température et unir notre pays alors que nous nous préparons à inaugurer le président élu Joe Biden en tant que prochain président des États-Unis. Je vous promets de continuer à faire ma part pour travailler de bonne foi avec le nouveau gouvernement afin d’assurer une transition ordonnée du pouvoir. Que Dieu me vienne en aide.

Mike Pence

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13 janvier, 02h00 – Dernière capsule vidéo d’Alexis Cossette, toujours optimiste quant à l’évolution des événements.

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20h00 – Donald Trump est à Alamo, au Texas, pour vanter sa politique d’immigration et la construction du mur frontalier avec le Mexique. (vidéo en anglais non sous-titré)

Extraits :

« Nous ne voulons pas de violence, absolument aucune violence. L’impeachment est la continuation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire politique, c’est absolument ridicule. Cet impeachment crée une énorme colère, c’est une terrible chose ce qu’ils font. Nancy Pelosi et Chuck Schumer continuent sur cette voie qui fait courir un terrible danger à notre pays et crée une grande colère. Je ne veux pas de violence. »

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19h00 – Mort du milliardaire Sheldon Adelson, ultrasioniste, proche de Benyamin Nétanyahou, adversaire de la solution à deux Etats et promoteur de l’annexion pure et simple des Territoires occupés.

Il était aussi un précieux soutien de Donald Trump et un des grands financiers du parti républicain (180 millions de dollars pour la réélection de Trump et le parti républicain, en 2020). En 2016, Adelson avait donné 25 millions de dollars à la campagne Trump et 5 millions pour sa cérémonie d’investiture.

« Sheldon a vécu le vrai rêve américain. Son ingéniosité, son génie et sa créativité lui ont valu une immense richesse, mais son caractère et sa générosité philanthropique son grand nom (…) Le monde a perdu un grand homme. Il va nous manquer » a indiqué Donald Trump.

Cependant Adelson n’était pas un philanthrope et Donald Trump s’étonnait qu’il ne le soutienne pas davantage au début du mois d’août. Selon un témoin de l’échange, « il était évident que le président ignorait combien Adelson, qui avait contribué à hauteur de dizaines de millions de dollars à la campagne Trump au fil des ans, l’avait aidé. Adelson a choisi de ne pas revenir vers Trump ».

Plus encore, les activités d’Adelson dans le marché ultralucratif de Macao, région administrative spéciale de Chine, et le renouvellement des licences de jeu en 2022, laisse à penser que le milliardaire voyait d’un bon oeil l’arrivée de Joe Biden, eu égard à la politique chinoise de Donald Trump.

Pour Sheldon Adelson, l’amitié, la loyauté et les idées ne sont pas des priorités. Business first !

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18h00 – Après les entreprises (voir l’actualité plus bas), c’est au tour des banques de sonner l’hallali devant un Donald Trump affaibli. Bien entendu, les raisons ne sont pas celles annoncées, c’est-à-dire de hautes raisons morales ou de quelconques intérêts philosophiques supérieurs. Il s’agit simplement pour ces organisations de suivre le courant qui mène vers le prochain pouvoir, et ne pas s’aliéner de futurs clients ou marchés, tout en se persuadant de rester dans le camp du Bien.

C’est donc la Deutsche Bank, pourtant le plus important créancier de la Trump Organization, qui ne veut plus faire affaire avec le président américain. L’établissement allemand est l’une des grandes banques occidentales à avoir continué à prêter de l’argent à l’empire de Donald Trump après la mise en faillite de plusieurs de ses casinos dans les années 1990.

Cependant, Donald Trump doit encore environ 340 millions de dollars de prêts en cours accordés. Ces prêts concerneraient un terrain de golf à Miami et des hôtels à Washington et Chicago. Cela devrait ralentir quelque peu leurs velléités.

La banque américaine Signature Bank, où avait siégé Ivanka Trump, devrait bientôt fermer deux des comptes personnels de Donald Trump pour un montant d’environ 5,3 millions de dollars. Signature Bank s’est aussi engagée « à ne plus collaborer à l’avenir avec aucun des membres du Congrès ayant voté contre » la certification de l’élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis le 6 janvier, a ajouté la porte-parole.

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17h00 – Petit rappel de propos de Donald Trump lors de différents discours.

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14h00 – La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le leader de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, et d’autres démocrates appellent le vice-président Mike Pence à lancer un processus constitutionnel dépouillant le président Trump de ses pouvoirs, après qu’une foule qu’il a encouragée a pris d’assaut le Capitole américain mercredi.

Le 25e amendement, ratifié en 1967, définit les détails de la succession présidentielle, y compris lorsque le chef de l’exécutif est jugé, au moins temporairement, « incapable de s’acquitter des pouvoirs et des devoirs de sa charge ». Mais les obstacles sont importants et c’est pourquoi, malgré son omniprésence en tant qu’instrument d’intrigue dans des émissions de télévision comme « 24 » et « Madame le Secrétaire », il est peu probable que cette disposition jamais invoquée soit appliquée pendant les jours de la présidence d’honneur.

Voici un examen plus approfondi du 25e amendement.

Q : Pourquoi le 25e amendement était-il nécessaire ?

R : La Constitution comporte des dispositions de destitution depuis son adoption en 1789, permettant à la Chambre d’accuser le président de hauts crimes et délits, et au Sénat de juger et, sur condamnation, de le démettre de ses fonctions. Elle prévoyait également la mise en place du vice-président en cas de décès du président.

Mais il a laissé d’autres détails de la succession et du transfert du pouvoir flous, ce qui a conduit à des périodes d’incertitude lorsque le malheur a frappé, comme l’attaque ayant affaibli le président Woodrow Wilson en 1919 ou le coma de 80 jours dans lequel le président James Garfield est entré après qu’un assassin l’avait eu visé en 1881.

Les procédures de succession qui sont devenues le 25e amendement ont été proposées par le sénateur Birch Bayh (D., Indiana) à la suite de l’assassinat du président John Kennedy en 1963. Lors d’une cérémonie de ratification en 1967, le président Lyndon Johnson a expliqué la signification de l’amendement.

« Aujourd’hui, en cette période de crise, il n’y a aucun délai possible, aucune justification possible pour laisser un vide dans notre leadership national. Aujourd’hui, grâce au 25e amendement, nous avons enfin les moyens de répondre à ces crises de responsabilité » a-t-il déclaré.

Q : Que fait le 25e amendement ?

R : L’amendement comprend quatre sections décrivant le transfert de la direction exécutive des États-Unis. La section 1 stipule que le vice-président devient président en cas de décès, de démission ou de révocation du président. Il s’appliquait en 1974, lorsque le président Richard Nixon a démissionné et a été remplacé par le vice-président Gerald Ford.

La section 2 précise la procédure à suivre pour combler une vacance à la vice-présidence : le président désigne un candidat, sous réserve de confirmation par la Chambre et le Sénat. Cela s’est produit à deux reprises : lorsque M. Nixon a nommé le député Ford (R., Michigan) après la démission du vice-président Spiro Agnew en 1973, puis en 1974, lorsque M. Ford, qui avait succédé à M. Nixon, a choisi le gouvernement de New York Nelson Rockefeller comme vice-président.

L’article 3 permet au président de transférer temporairement son pouvoir au vice-président en informant le président de la Chambre et le président pro tempore du Sénat. Le président reprend alors son pouvoir en informant ces mêmes fonctionnaires qu’il est de retour à son poste. Le président George W. Bush a invoqué cette disposition pendant plusieurs heures en 2002 et à nouveau en 2007, transférant ses pouvoirs au vice-président Dick Cheney alors qu’il subissait une coloscopie.

Q : Qu’en est-il du transfert des pouvoirs du président au vice-président sans son consentement ?

R : C’est la section 4 qui est dramatique. Elle stipule que lorsque le vice-président et une majorité du cabinet « ou de tout autre organe prévu par la loi par le Congrès » informent le président de la Chambre des représentants et le président du Sénat que « le président est dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et les devoirs de sa charge, le vice-président assume immédiatement les pouvoirs et les devoirs de la charge de président par intérim ».

Le président peut récupérer ces pouvoirs en informant ces fonctionnaires qu’il peut faire le travail, mais le vice-président et le cabinet peuvent le bloquer en envoyant dans les quatre jours une autre lettre au président de la Chambre et au président pro tempore du Sénat affirmant que le président « est incapable d’exercer les pouvoirs et les devoirs de sa charge ».

Le président et le cabinet étant en désaccord, « le Congrès doit décider de la question, se réunissant dans les 48 heures à cette fin s’il n’est pas en session », selon l’amendement. Le Congrès a 21 jours pour agir. S’il décide, par un vote des deux tiers des deux chambres, que le président est dans l’incapacité d’exercer ses fonctions, le vice-président continue d’exercer la fonction de président par intérim. En cas d’échec des votes, « le président reprend les pouvoirs et les devoirs de sa charge ».

Q : Comment cela fonctionnerait-il dans la situation actuelle ?

A. L’article 4 est en faveur du président. Après tout, M. Trump a nommé tous les membres de son cabinet et a choisi son vice-président, et son parti a suffisamment de sièges pour bloquer un vote d’incapacité de la section 4 dans chaque chambre du Congrès.

Le député Jamie Raskin (D., Md.) a cherché à abaisser les obstacles à l’action du 25e amendement, en présentant des projets de loi visant à établir une commission sur l’incapacité présidentielle qui prendrait la décision plutôt que le cabinet. Cette législation n’a abouti à rien.

À moins de deux semaines de l’expiration du mandat de M. Trump, la détermination par le vice-président et le cabinet qu’il est incapable d’exercer ses fonctions ferait probablement de M. Pence le président par intérim jusqu’à l’entrée en fonction du président élu Joe Biden le 20 janvier.

Dans « One Heartbeat Away : Presidential Disability and Succession », son livre de 1968 sur la rédaction du 25e amendement, M. Bayh écrit que la détermination du handicap est le problème le plus épineux auquel il est confronté. Diverses méthodes ont été envisagées, notamment celle consistant à demander au président de la Cour suprême des États-Unis de prendre la décision après avoir consulté des experts médicaux.

Tout en voulant tenir compte d’une telle possibilité, M. Bayh a estimé qu’il était peu probable qu’elle se produise un jour. Il se souvient avoir discuté de la question avec des assistants lors d’une réunion avec d’autres législateurs dans le bureau du leader de la minorité au Sénat, Everett Dirksen (R., Ill.).

« La seule fois où cela se présenterait – la seule fois où le président dirait « je vais bien et j’ai toutes mes capacités » et où le vice-président et le cabinet ne seraient pas d’accord – serait si le président était totalement cinglé » se rappelle-t-il avoir dit aux collaborateurs. « La maladie mentale, pure et simple, est le seul cas où cette disposition serait utilisée ».

Bien sûr, si un autre des amendements constitutionnels proposés par M. Bayh avait été adopté, la question ne se serait jamais posée aujourd’hui. Le sénateur de l’Indiana a proposé d’élire le président par un vote populaire national plutôt que par le Collège électoral. Comme M. Trump a perdu le vote populaire en 2016, il n’aurait jamais pu entrer à la Maison-Blanche en premier lieu.

Traduction E&R de l’article du Wall Street Journal.

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05h00 – Donald Trump n’a pas l’intention de démissionner avant le 20 janvier et Mike Pence ne souhaite pas invoquer le 25e amendement pour le démettre.

Les deux hommes se sont rencontrés ce lundi 11 janvier dans le Bureau ovale. Ils entendent faire front commun contre les démocrates qui avancent vers l’ouverture d’une seconde procédure de destitution contre Donald Trump suites aux émeutes du Capitole.

Donald Trump sera en déplacement ce mardi au Texas pour vanter sa politique d’immigration et la construction du mur frontalier avec le Mexique.

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04h00 – Le maire de Washington, Muriel Bowser, a demandé que l’état d’urgence soit déclaré en amont dans la capitale fédérale afin qu’elle obtienne des fonds supplémentaires pour la sécurité, ce que Donald Trump a entériné ce lundi soir. L’état d’urgence a donc été décrété à Washington DC et 15.000 soldats de la garde nationale seront déployés le 20 janvier, alors que le FBI fait état de menaces persistantes.

Le ministre par intérim de la Sécurité intérieure des États-Unis, Chad Wolf, a annoncé lundi sa démission, ajoutant aux inquiétudes concernant la sécurité de la cérémonie d’investiture de Joe Biden.

Un document interne du FBI préviendrait que des supporteurs armés du président républicain pourraient participer à de nouvelles manifestations violentes dans les cinquante États américains entre ce week-end et le 20 janvier, prévoyant de s’en prendre aux capitoles et à d’autres bâtiments fédéraux.

Le Pentagone a autorisé le déploiement de 15.000 soldats dans la capitale américaine pour la cérémonie de prestation de serment. Quelque 6.200 militaires de la Garde nationale y sont déjà présents et ils seront 10.000 dès ce week-end. Environ 5.000 soldats supplémentaires pourront les rejoindre le 20 janvier.

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12 janvier, 00h00 – Courage, fuyons ! Le ministre de la Sécurité intérieure Chad Wolf démissionne. Il est le troisième ministre de Donald Trump (après les ministres du transport et de l’éducation) à quitter ses fonctions depuis l’invasion du capitole par des partisans du président américain.

Le ministre par intérim de la Sécurité intérieure des États-Unis, Chad Wolf, a annoncé lundi 11 janvier sa démission à compter de minuit dans un courrier adressé à ses équipes. « Je suis triste de franchir ce pas car j’avais l’intention de servir jusqu’à la fin de ce gouvernement », leur écrit-il. « Mais cette action a été rendue nécessaire par de récents événements, dont les décisions de justice sur la validité de mon autorité » ajoute-t-il (officiellement nommé à ce poste par Donald Trump à la fin août 2020, le Sénat n’avait jamais voté pour le confirmer). Chad Wolf avait critiqué mercredi l’invasion « tragique » et « écœurante » du Capitole par des partisans du président Donald Trump, mais n’en fait pas mention dans son courrier.

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22h00 – Lettre d’adieu de Mélania Trump, first lady (FLOTUS)

Comme vous tous, j’ai réfléchi à l’année écoulée et à la façon dont l’ennemi invisible, le Covid-19, a balayé notre beau pays. Toutes les nations ont connu la perte d’êtres chers, la douleur économique et les effets négatifs de l’isolement.

En tant que Première Dame, j’ai été inspirée de voir de mes propres yeux ce que les membres de notre grande nation font les uns pour les autres, surtout lorsque nous sommes les plus vulnérables.

Avec presque toutes les expériences que j’ai vécues, je me suis retrouvée à porter dans mon cœur l’histoire de nombreuses personnes.

Plus récemment, mon cœur s’est tourné vers : Ashli Babbitt, vétéran de l’armée de l’air, Benjamin Philips, Kevin Greeson, Roseanne Boyland, et Brian Sicknick et Howard Liebengood, officiers de police du Capitole. Je prie pour le confort et la force de leurs familles en cette période difficile.

Je suis déçue et découragée par ce qui s’est passé la semaine dernière. Je trouve honteux qu’autour de ces événements tragiques, il y ait eu des commérages acerbes, des attaques personnelles injustifiées et de fausses accusations trompeuses à mon égard – de la part de personnes qui semblent être impliquées mais ont une idée derrière la tête. Cette fois-ci, il s’agit uniquement de guérir notre pays et ses citoyens. Cela ne doit pas être utilisé à des fins personnelles.

Notre nation doit se réconciliée de manière civilisée. Ne vous y trompez pas, je condamne absolument la violence qui s’est produite au Capitole de notre nation. La violence n’est jamais acceptable.

En tant qu’Américaine, je suis fière de notre liberté d’exprimer nos points de vue sans persécution. C’est l’un des idéaux primordiaux sur lesquels l’Amérique est fondamentalement construite. Nombreux sont ceux qui ont fait le sacrifice ultime pour protéger ce droit. Dans cette optique, je voudrais inviter les citoyens de ce pays à prendre un moment, à faire une pause et à envisager les choses sous tous les angles.

J’implore les gens de mettre fin à la violence, de ne jamais faire de suppositions basées sur la couleur de la peau d’une personne ou d’utiliser des idéologies politiques différentes comme base pour l’agression et la méchanceté. Nous devons nous écouter les uns les autres, nous concentrer sur ce qui nous unit et nous élever au-dessus de ce qui nous divise.

Il est inspirant de voir que tant de personnes ont trouvé une passion et un enthousiasme dans leur participation à une élection, mais nous ne devons pas laisser cette passion se transformer en violence. Notre chemin vers l’avenir est de nous rassembler, de trouver nos points communs et d’être les personnes aimables et fortes que je sais que nous sommes.

La force et le caractère de notre pays se sont révélés dans les communautés qui ont été touchées par les catastrophes naturelles et tout au long de cette terrible pandémie qui nous a tous touchés. Le point commun de toutes ces situations difficiles est la détermination inébranlable des Américains à s’entraider. Votre compassion a montré le véritable esprit de notre pays.

Comme je l’ai dit au cours de l’été, ce sont ces moments décisifs qui nous permettront de regarder en arrière et de dire à nos petits-enfants que, grâce à l’empathie, à la force et à la détermination, nous avons pu rétablir la promesse de notre avenir. Chacun d’entre vous est l’épine dorsale de ce pays. Vous êtes les personnes qui continuent à faire des États-Unis d’Amérique ce qu’ils sont, et qui ont l’incroyable responsabilité de préparer les générations futures à laisser les choses en meilleur état qu’elles ne l’ont trouvé.

Cela a été l’honneur de ma vie de servir en tant que votre Première Dame. Je tiens à remercier les millions d’Américains qui nous ont soutenus, mon mari et moi, au cours des quatre dernières années et qui ont montré l’incroyable impact de l’esprit américain. Je vous suis reconnaissante à tous de m’avoir permis de vous servir sur des plates-formes qui me sont chères.

Plus important encore, je demande la guérison, la grâce, la compréhension et la paix pour notre grande nation.

Chaque jour, rappelons-nous que nous sommes une seule nation sous Dieu. Que Dieu vous bénisse tous et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique.

Sincèrement,

Melania Trump

Traduction E&R de la lettre publiée sur le site de la Maison Blanche.

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21h00 – Satisfait de la censure de Donald Trump sur les réseaux sociaux, Mozilla fait plusieurs propositions pour « construire un Internet meilleur », où les idées véhiculant « haine, violence et suprématie blanche » n’auraient pas leur place.

Rappelons que la Fondation Mozilla est un organisme à but non lucratif établi en juillet 2003 qui développe et publie les produits Mozilla tous libres d’accès et respectant le Manifeste Mozilla émis en 2007 par Mitchell Baker afin de « préserver le choix et l’innovation sur Internet ». Les logiciels phares sont entre autres le navigateur Web Firefox, le logiciel de courrier Thunderbird, l’OS Firefox mobile.

Sur son Twitter il est indiqué, et cela prend soudainement une tournure ironique : « Nous travaillons pour que l’Internet reste une ressource publique ouverte et accessible à tous ». Presque tous, rajouterions-nous.

(On notera le soutien à #BlackLivesMatter, comme si cela pouvait avoir un quelconque rapport avec l’informatique, l’Open source ou l’Internet)

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20h00 – Marlène Schiappa s’inquiète de l’émergence en France de groupes sectaires américains comme QAnon. Le ministre de la citoyenneté a demandé un rapport sur le sujet.

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07h00 – Nancy Pelosi se fait alpaguer par un passant qui lui réserve une petite surprise. Pour le plaisir (car la vidéo originale date de l’été 2017, ce qui rappelle que peu de choses semblent avoir été faites depuis lors pour « drainer le marais ») :

La traduction (après un trop long générique inutile) :

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06h00 – Le PDG du réseau social alternatif GAB s’exprime :

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05h00 – Les purges commencent !

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11 janvier, 01h00 – Après les grosses multinationales du Net qui censurent Donald Trump et ses soutiens, c’est au tour de grosses entreprises américaines de faire savoir qu’elles vont cesser leurs dons financiers aux parlementaires qui ont voté contre la certification de Joe Biden !

« Nous avons pris en compte les événements destructeurs visant à saper une élection légitime et juste qui se sont déroulés au Capitole et nous suspendrons les dons politiques de notre comité d’action politique à ceux qui ont voté contre la certification de l’élection » a indiqué dimanche à l’AFP une porte-parole du géant de l’hôtellerie Marriot International, rejoint par l’assureur Blue Cross Blue Shield Association ou le groupe Kim Keck.

Quelques sociétés comme le puissant syndicat AFL-CIO, l’investisseur milliardaire Nelson Peltz ou l’entreprise Ben & Jerry’s ont appelé au départ immédiat de Donald Trump.

La menace est à peine déguisée. Dans un article mis en ligne le 7 janvier 2021, le magazine économique américain Forbes n’a pas hésité à envoyer un message clair aux entreprises qui pourraient être tentées d’embaucher les collaborateurs du président américain Donald Trump après son départ de la Maison Blanche.

Sont clairement visés ici – et nommés par le journaliste Randall Lane – plusieurs conseillers ou anciens conseillers du président comme Sean Spicer, Kellyanne Elizabeth Conway, Sarah Huckabee Sanders, Stephanie Grisham ou encore Kayleigh McEnany. Ils sont accusés par le magazine d’avoir relayé les « mensonges » du locataire de la Maison Blanche durant son mandat.

Une fois encore le privé envahit la sphère publique et s’accapare la démocratie, nous offrant à voir que ce ne sont plus des représentants politiques qui organisent et gouvernent la cité, mais bien des multinationales élues par personne qui imposent ce qu’il faut dire et penser en croyant tirer leur légitimité de leur surface financière. Qui a l’argent a le pouvoir, cela n’a jamais été aussi vrai et désormais offert aux yeux de tous.

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05h00 – A l’instar de Google, Apple retire le réseau conservateur Parler de sa boutique en ligne.

L’information vient de tomber, Apple suit très logiquement Google dans son retrait de la plateforme Parler où se sont réfugiés Donald Trump et ses partisans (comme le rappelle l’actualité précédente de 00h00).

Extrait de l’article du Monde :

Les décisions d’Apple et de Google rendent plus compliqué l’accès à Parler pour les détenteurs d’appareils mobiles fonctionnant avec le système d’exploitation iOs d’Apple ou Android de Google. Les utilisateurs peuvent toutefois toujours accéder à l’application s’ils l’avaient déjà téléchargée ou au réseau social directement sur Internet.

Le patron de Parler, John Matze, a déploré sur son compte qu’Apple interdise le réseau social « jusqu’à ce qu’on abandonne la liberté d’expression, qu’on mette en place des politiques [de modération] très larges et invasives comme Twitter et Facebook et que nous devenions une plateforme de surveillance en jugeant par avance coupable les utilisateurs de Parler ». Mais le groupe a « de nombreuses options », a assuré M. Matze.

Le réseau social Parler était surtout à ses débuts en 2018 l’apanage de franges extrémistes mais attire désormais des voix conservatrices plus traditionnelles, y compris des parlementaires républicains.

Comme d’autres plateformes alternatives, Parler régule moins la désinformation et les propos haineux que les réseaux établis.

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10 janvier, 00h00 – Le Lt. Général Thomas McInerney affirme qu’il y avait des forces spéciales mélangées aux antifas mercredi dernier. Ils auraient le portable de Nancy Pelosi avec des info compromettantes, expliquant la fureur de cette dernière et la demande d’impeachment – demande qui ne s’explique pas à 10 jours de l’investiture, sauf si l’on pense qu’un impeachment empêcherait Trump de se représenter en 2024…

La vidéo du Lt. Général Thomas McInerney peut être visionnée ici.

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05h00 – La presse et le monde entier s’acharnent sur Trump. Ici le Figaro qui titre « À Washington, la chute de la maison Trump ». Les derniers événements désordonnés, son dernier discours sans aucun des scoops attendus, son revirement avec l’acceptation des résultats, à demi-mots certes, continuent de décontenancer jusqu’à ses soutiens. Que nous prépare Donald Trump ?

Extrait de l’article du Figaro :

Le Vice-président Mike Pence n’est pas revenu à la Maison-Blanche depuis le vote de mercredi. Son directeur de cabinet, Mark Short, s’est vu refuser l’accès au siège de la présidence américaine. Les deux hommes ne se sont pas parlé. Trump avait ­espéré voir Pence « avoir le courage » de forcer le destin (et la constitution) en sa faveur en obtenant du Congrès l’annulation des résultats lors du ­décompte officiel. Au lieu de ça, ­Pence s’est contenté de présider la séance, conformément au rôle qui lui était imparti. Refusant de fuir le Capitole pendant l’émeute, c’est Pence qui a appelé en renfort la Garde nationale, pendant que Trump regardait à la télévision ses partisans investir l’édifice.

La rupture est aussi consommée avec Mitch McConnell, qui a perdu lui aussi cette semaine sa majorité au Sénat, et le pouvoir qu’il exerçait depuis six ans au Congrès. Sa femme, Elaine Chao, a remis sa démission du secrétariat aux transports, poste qu’elle occupait depuis le début du mandat. Autre alliée de Trump, la secrétaire à l’éducation Betsy DeVos a elle aussi démissionné. Elle a reproché au président d’avoir attisé les tensions qui ont conduit la foule à investir le Capitole. « Il n’y a pas de doute sur l’impact que votre rhétorique a eu sur la situation, et c’est pour moi un point de non-retour ».

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09 janvier, 01h00 – La censure bat son plein : après Facebook et Instagram qui ont fermé les comptes de Donald Trump, c’est au tour de Twitter de clôturer de nombreux comptes dont le compte personnel du président en exercice Donald Trump (https://twitter.com/realDonaldTrump) mais aussi celui officiel du président des Etats-Unis (https://twitter.com/potus) !

Ont été aussi clôturés, les comptes de Sydney Powell (https://twitter.com/SidneyPowell1), d’Alexis Cossette / Radio Québec (https://twitter.com/Alexis_Cossette), Lin Wood (https://twitter.com/linwood), Général Michael Flynn (https://twitter.com/genflynn), etc.

Donald Trump a répondu sur le compte officiel de la présidence des Etats-Unis avant que celui-ci ne soit à son tour clôturé. Voici ce qu’il y disait :

Comme je l’ai dit depuis longtemps, Twitter a évolué de plus en plus vers la censure de la libre expression, et aujourd’hui, les employés de Twitter ont coordonné avec les démocrates et la gauche radicale la suppression de mon compte de leur plateforme, afin de me faire taire – et VOUS, les 75 millions…

… aussi regardons la possibilité de construire notre propre plateforme dans un futur proche. Nous ne serons pas réduits au SILENCE ! Twitter n’a que faire de la liberté d’expression. Ils sont entièrement dévoués à promouvoir une plateforme de gauche radicale où certaines des personnes les plus vicieuses au monde sont autorisées à parler librement…

… RESTEZ A L’ECOUTE !

Les multinationales prennent donc le pouvoir sur le politique, réduisant à néant ce qu’il restait encore de vaguement démocratique. Une oligarchie, une ploutocratie, nous dit ce qu’il faut penser. Le dystopique 1984 est à l’oeuvre, comme nous le décrivions dans un précédent papier : effacement de l’histoire, réécriture des faits, cancel culture, propagande officielle, 2 minutes de la haine, etc.

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22h00 – Le vent tourne pour le camp Trump. Des poursuites judiciaires commencent et la curée médiatique risque d’emporter du monde chez les trumpistes, alors que le pouvoir échappe au président et à son camp. Les quelques jours qui restent voient le pouvoir du président être battu en brêche, le camp démocrate demandant encore un énième impeachment à 12 jours de la prochaine investiture ! Les téléspectateurs sont gonflés à bloc par des images de Capitole envahi et quelques violences sans commune mesure avec celles des Black Lives Matter et autres antifas, continuant d’achever une campagne de dénigrement du président Trump et son administration. Il ne reste que peu de temps pour réagir. Mais, d’après Donald Trump lui-même, l’aventure ne fait que commencer, de nouveaux réseaux sociaux et médias doivent voir le jour… (voir à ce propos la news suivante, du 9 janvier, 01h00).

Article du Washington Post

Dominion Voting Systems a déposé vendredi une plainte en diffamation contre l’avocate Sidney Powell, demandant plus de 1,3 milliard de dollars de dommages et intérêts pour les dégâts que Powell aurait causés en répandant des allégations « sauvages » et « manifestement fausses », notamment que Dominion a joué un rôle central dans un plan fantasque visant à voler l’élection de 2020 au président Trump.

Pendant des semaines, Powell a prétendu que Dominion avait été créé avec de l’argent communiste du Venezuela pour permettre le bourrage des urnes et d’autres manipulations de vote, et que ces capacités avaient été exploitées pour truquer l’élection de l’ancien vice-président Joe Biden.

Dans une plainte de 124 pages déposée devant le tribunal de district américain pour le district de Columbia, Dominion a déclaré que sa réputation et sa valeur de revente ont été profondément endommagées par une « campagne de désinformation virale » que Powell a montée « pour s’enrichir financièrement, pour rehausser son profil public et pour se mettre au service de Donald Trump ».

Parmi les défendeurs cités dans le procès figurent Powell, son cabinet d’avocats et Defending the Republic, l’organisation qu’elle a créée pour solliciter des dons afin de soutenir son action en justice liée aux élections.

Powell n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires.

L. Lin Wood, un avocat qui a travaillé aux côtés de Powell sur des procès post-électoraux et qui dit la représenter dans des affaires de diffamation, a qualifié le procès de tentative « de censure des discours ou d’intimidation pour empêcher les gens de dire la vérité ».

Alors que les accusations de Powell sur Dominion se sont répandues après l’élection, les employés de la société ont été traqués, harcelés et ont reçu des menaces de mort par e-mail, SMS et téléphone : « Nous vous surveillons déjà », a reçu un employé de Dominion dans un SMS, selon la plainte. « Dites-nous la vérité et vous vivrez ».

L’entreprise affirme avoir dépensé plus de 565 000 dollars pour la protection de son personnel depuis l’élection.

Dominion a envoyé des demandes de rétractation ou des lettres de préservation de documents, souvent précurseurs de litiges, à plus de 20 personnes et entités, notamment à Lin Wood, au conseiller juridique de la Maison Blanche Pat Cipollone et à l’avocat personnel de Trump, Rudolph W. Giuliani ; et à Fox News, Newsmax, One America News et the Epoch Times, des entreprises de médias qui ont prêté à Powell une énorme plate-forme au cours des deux mois qui ont suivi l’élection.

Certains de ces médias, dont la Fox, ont depuis lors renoncé à leurs revendications ou ont publié des déclarations correctives.

Thomas A. Clare, un avocat représentant Dominion qui est bien connu pour ses poursuites en diffamation, a déclaré que son équipe a d’abord déposé contre Powell « parce qu’elle a été la plus prolifique et qu’elle est à l’origine de ces fausses déclarations à bien des égards ».

« Mais pour être clair, rien de tout cela n’aurait été possible sans d’autres personnes et sans d’autres médias qui ont leur propre responsabilité » a déclaré Clare.

A la question de savoir si Dominion a l’intention de poursuivre Trump, Clare a répondu que personne n’a été exclu.

L’expert secret de Sidney Powell en matière de renseignement militaire, clé des allégations de fraude électorale, n’a jamais travaillé dans le domaine du renseignement militaire.

Elle a affirmé que le système de vote de Dominion a été créé au Venezuela pour truquer les élections de l’ancien leader vénézuélien Hugo Chávez et a déclaré que des algorithmes secrets dans les machines de Dominion ont été utilisés pour manipuler les votes en faveur de Biden en 2020. Elle a accusé la société de soudoyer des fonctionnaires géorgiens pour obtenir un contrat sans appel d’offres avec l’État. Elle a promis de tweeter une vidéo du fondateur de Dominion – Poulos – disant qu’il pourrait « changer un million de votes, sans aucun problème ». Aucune vidéo de ce type ne s’est jamais concrétisée.

Le document de la société Dominion cite « des montagnes de preuves réfutant de façon concluante les allégations de manipulation des votes de Powell ». Alors que de nombreuses pages de la plainte sont consacrées à la dissection et à la réfutation de ces affirmations, la société note en particulier que les comptages manuels – y compris un comptage manuel de millions de bulletins de vote dans tout l’État de Géorgie – ont confirmé que les machines de Dominion totalisaient les votes avec précision.

Dominion a envoyé à Powell une lettre le 16 décembre lui demandant de retirer ses « accusations sauvages, sciemment sans fondement et fausses ». Quatre jours plus tard, Powell a écrit sur Twitter qu’elle ne « se rétractait pas ».

Depuis lors, Powell a continué d’accuser le Dominion de malversations, notamment dans un tweet du 3 janvier affirmant que des milliers de votes en Géorgie ont été transférés de Trump à Biden.

La poursuite, qui vise à obtenir des dommages-intérêts compensatoires et punitifs, est fondée sur les déclarations de Mme Powell au public et aux médias plutôt que sur les allégations qu’elle a faites dans le cadre des poursuites fédérales qu’elle a intentées pour faire annuler les résultats des élections dans quatre États du champ de bataille. Mais les actions de Powell dans ces affaires – communément appelées les procès « kraken », d’après une créature marine mythologique que Powell a adoptée comme mascotte – font l’objet d’un examen juridique distinct.

Mardi, la ville de Detroit a demandé à un juge fédéral du Michigan de punir Powell et son équipe d’avocats, dont Lin Wood, pour avoir utilisé les tribunaux afin de présenter « des demandes fausses et frivoles tout en cherchant à obtenir des réparations ayant des implications massives pour notre démocratie ».

Le témoin de Sidney Powell, entrepreneur secret du renseignement, est un podcasteur pro-Trump.

Le procès de Powell dans le Michigan était « plein de mensonges intentionnels » et d’accusations sans fondement, et la théorie de conspiration liée à Dominion était « peut-être la plus infondée » ont écrit les avocats de Detroit dans une motion de 56 pages pour des sanctions.

Ils ont demandé au juge Linda V. Parker de la Cour de district des États-Unis pour le district Est du Michigan de renvoyer Powell et son équipe d’avocats au juge en chef de la Cour pour qu’ils soient radiés du barreau, et de les renvoyer pour qu’ils fassent l’objet de mesures disciplinaires professionnelles supplémentaires auprès des autorités de leur État d’origine – le Texas, dans le cas de Powell.

Detroit a également demandé au juge d’infliger une sanction financière « suffisante pour dissuader de futures fautes » au moins égale à la somme d’argent que Powell et son équipe ont collectée pour financer leurs poursuites post-électorales.

Parker, qui décidera comment traiter la demande, est le même juge qui a entendu le procès « kraken » de Powell en décembre. Elle l’a rejeté, estimant que les allégations n’étaient « que des spéculations et des conjectures ».

Powell a fait appel devant la Cour suprême des États-Unis.

Traduction E&R de l’article du Washington Post.

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06h00 – Le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission au lendemain de l’assaut de milliers de partisans du président Donald Trump contre le Congrès. De nombreuses voix avaient réclamé son départ au lendemain des violences contre le Capitole et l’échec de ses services à assurer la sécurité du bâtiment et des élus.

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08 janvier, 05h00 – L’analyse d’Alexis Cossette sur les derniers événements et sur la loyauté de Mike Pence.

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22h00 – Mike Pence refuse de démettre Donald Trump, car il craint d’aggraver les tensions.

Après l’envahissement du Capitole qui a conduit le Congrès à suspendre la certification des votes du collège électoral, de nombreux élus ont appelé dès mercredi soir le vice-président Mike Pence à invoquer la section 4 du 25e amendement de la Constitution américaine qui permet de démettre immédiatement le président de ses fonctions.

« Si le vice-président, ainsi qu’une majorité des principaux fonctionnaires des départements exécutifs ou de tel autre organisme désigné par une loi promulguée par le Congrès, font parvenir au président pro tempore du Sénat et au président de la Chambre des représentants une déclaration écrite les avisant que le président est dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et de remplir les devoirs de sa charge, le vice-président assumera immédiatement ces fonctions en qualité de président par intérim ». Le président peut toujours s’opposer à cette procédure par voie écrite. C’est in fine au Congrès qu’il revient de trancher, et pour se faire celui-ci doit réunir les deux tiers des voix dans les deux chambres. Mais dans l’intervalle, c’est le vice-président qui garde les commandes.

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20h00 – La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a demandé au vice-président Mike Pence d’écarter Donald Trump du pouvoir comme une « urgence de la plus haute importance », l’accusant avec ses sympathisants d’avoir participé à une « tentative de coup d’Etat ». S’il n’agit pas, le Congrès « pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution ».

Pour le chef de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer, « Ce qui est survenu au Capitole hier était une insurrection contre les Etats-Unis, incitée par le président. Ce président ne devrait pas rester en fonctions un jour de plus ».

« Donald Trump est malade mentalement et incapable de gérer et d’accepter les résultats de l’élection de 2020 », pour les démocrates de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.

Quant à une procédure d’impeachment demandée par certains, c’est une procédure longue et peu susceptible d’aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier. En effet, un « impeachment » implique de porter des accusations au Congrès qui formeront la base d’un procès. La constitution américaine stipule qu’un président « sera démis de ses fonctions après mise en accusation et condamnation pour trahison, corruption ou autres crimes ou délits graves ». C’est une procédure incertaine, puisqu’elle nécessite l’approbation par les deux tiers de la chambre haute (le Sénat).

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07 janvier, 18h00 –

Le président Donald Trump s’est dit « scandalisé » par l’envahissement du Capitole, « par la violence, l’anarchie et la pagaille (…) A ceux qui ont commis des actes de violences ou de destruction, vous ne représentez pas notre pays. Et à ceux qui ont enfreint la loi, vous paierez ».

Il a assuré vouloir une transition du pouvoir « sans accrocs » et a appelé à « l’apaisement et à la réconciliation ». « Le Congrès a certifié les résultats. Une nouvelle administration prêtera serment le 20 janvier », a-t-il poursuivi sans citer le nom de Joe Biden.

Enfin, faisant une allusion à un possible avenir politique, il a conclu en disant à ses partisans que « notre incroyable aventure ne fait que commencer ».

Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

About the Author: Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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