Il y a encore des médecins lucides face au bolchevisme sanitaire
Une centaine de médecins joignent leurs voix à celle de l’Association des pédiatres pour implorer le gouvernement Legault de « garder les écoles ouvertes, peu importe la situation épidémiologique ».
Dans une lettre ouverte transmise aux médias, la médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive Catherine Dea et 107 médecins de diverses spécialités font valoir que les écoles ne sont pas des lieux importants de transmission de la COVID-19.
« Les fermetures des écoles, ou leurs variantes [comme les réouvertures partielles], font partie des mesures dont l’efficacité pour contrôler le virus est très mal documentée, écrivent-ils. Pourtant, les conséquences négatives sur le bien-être des enfants et leur réussite éducative sont, quant à elles, bien démontrées. »
À quelques heures de l’annonce de nouvelles restrictions par Québec, les médecins soulignent n’avoir observé « aucun ralentissement dans le nombre quotidien de cas déclarés de COVID-19 » malgré la fermeture des écoles au cours des trois dernières semaines.
« Si les écoles étaient au cœur de la pandémie, les cas auraient chuté de manière importante durant le temps des Fêtes », écrivent-ils. Les médecins ajoutent que les données sur les éclosions en milieu scolaire peuvent paraître « impressionnantes », mais « la grande majorité d’entre elles » sont de faible envergure (cinq cas ou moins), et tous les cas ne sont pas « acquis » en classe.
Reste qu’il serait « également souhaitable d’améliorer la ventilation dans nos écoles, vu la contribution des aérosols qui est plus grande que ce qu’on pensait initialement », ajoutent les médecins. Ils proposent certaines solutions pour améliorer la situation dans les écoles « sans sacrifier la santé et le développement des enfants », notamment le port du masque pour les enfants vivant avec une personne vulnérable et la tenue d’un plus grand nombre d’activités éducatives et sportives en plein air.
« Des études à l’international tendent à montrer que les cas liés aux écoles sont peu associés aux cas sévères de COVID-19 », écrivent-ils aussi. Encore : « Les éclosions dans les écoles sont facilement détectées et contrôlées », ajoutent les médecins, qui écrivent qu’a contrario, les conséquences des rassemblements clandestins peuvent passer inaperçues.
La Dre Dea et ses collègues soulignent aussi que les fermetures d’écoles peuvent de plus mettre à risque les grands-parents, sollicités pour garder leurs petits-enfants. Elles « peuvent aussi contribuer aux pénuries de personnel de la santé, car plusieurs travailleurs de la santé doivent faire des choix déchirants entre leur travail et leur rôle parental », écrivent-ils.
Les signataires de la lettre soulignent enfin les nombreux impacts d’une fermeture des écoles sur la santé mentale des jeunes. « Les écoles jouent également un rôle crucial pour protéger les enfants contre la violence et la pauvreté. Les fermetures des écoles sont non seulement associées à des situations plus à risque de violence à la maison, mais également à une baisse importante des signalements à la DPJ par les intervenants scolaires. Pour les enfants vivant en situation de précarité socio-économique, chaque semaine d’école manquée entraîne son lot de stress toxique supplémentaire », écrivent-ils.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec