Les libertés ne sont plus un droit mais une concession du pouvoir

Les libertés ne sont plus un droit mais une concession du pouvoir
Les libertés ne sont plus un droit mais une concession du pouvoir

« Les inconvénients de la liberté, même chèrement payés, ne l’emporteront jamais sur ses avantages, puisque c’est elle et elle seule, qui soutient la vocation de l’homme ».

par Francis Richard.

« Sans la liberté il n’y a rien dans le monde » – Chateaubriand

Depuis vingt ans François Sureau constate que les Français s’habituent à ce que l’air de la liberté se raréfie et que l’édifice de l’État de droit conçu pour la garantir, par beau comme par mauvais temps, s’effrite de plus en plus.

Dans sa jeunesse, tout le monde s’accordait encore sur les grands principes – ceux de la Déclaration des droits – qui semblaient établis pour l’éternité, même si, exceptionnellement, des entailles y étaient pratiquées :

« La règle paraissait être celle des jésuites : péchez, mais du moins ne corrompez pas les principes ».

Les temps sont difficiles, dit-on, pour justifier les lézardes :

« Les temps sont toujours difficiles pour ceux qui n’aiment pas la liberté ».

Ce n’est pas une surprise de la part des gouvernants, c’en est une de la part des citoyens.

Est-ce au moins efficace ? Même pas :

« La demande de sécurité relève de l’évidence et n’est pas illégitime. C’est la réponse des États qui est surprenante, en ce qu’elle échoue toujours, la diminution des libertés n’entraînant aucun bénéfice en ce qui concerne la sûreté ».

Qu’il s’agisse de la loi anticasseurs du 10 avril 2019, de la loi organisant la répression des fausses nouvelles en période électorale ou de la loi visant les discours de haine sur internet, le constat d’inversion des valeurs est le même :

« Les libertés ne sont plus un droit mais une concession du pouvoir ».

Est abandonnée « cette idée simple que penser n’est pas agir, que dire n’est pas faire, qu’avant l’acte criminel il n’y a rien ». Un contrôle social de plus en plus rigoureux, exercé conjointement par acteurs publics et privés, en résulte.

La liberté a un prix. Le refuser, c’est en faire peu de cas. L’accepter, c’est rester fidèle à cette idée que la contradiction, fille aînée de l’inquiétude ontologique, est le plus sûr aiguillon pour bâtir, siècle après siècle, une société meilleure.

Le citoyen seul a qualité pour juger de l’emploi qu’il fait de sa liberté. L’État n’a pas à s’arroger le rôle de tuteur de celui-ci, supposé défaillant dans son intelligence et donc dans ses choix. Aucune loi ne peut légitimement le lui conférer :

« Cette société du paternalisme étatique a pour conséquence que la liberté d’autrui ne nous concerne plus ».

L’idéal des libertés est remplacé par le culte des droits : « Au tourniquet des droits, chacun attend son tour ». Au lieu de garantir les droits naturels, l’État n’a désormais d’autre fonction que de garantir les désirs de chacun et de châtier l’autre.

Le résultat est mirifique :

« Nous avons réussi le prodige d’asservir le citoyen en diminuant dans le même temps l’efficacité de l’État, sans améliorer pour autant la qualité de la représentation : c’est à la fois Kafka et Oblomov, le sapeur Camember et Courteline, les chambres au sens propre introuvables et le cabinet noir ».

François Sureau ne désespère pas, à condition de comprendre que « les inconvénients de la liberté, même chèrement payés, ne l’emporteront jamais sur ses avantages, puisque c’est elle et elle seule, qui soutient la vocation de l’homme ».

À défaut, « nous devrions préférer la simple licence, la pulvérisation de l’idée de liberté en cent images irréconciliables, sa diffusion en mille comportements opposés, plutôt que ce que l’ordre social nous promet : la dictature de l’opinion commune »…

source : https://www.contrepoints.org/

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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