Il faut qu’il y ait une lutte. La lutte, c’est d’abord la lutte contre soi…
« Lutter contre soi » ? Bardèche a-t-il vraiment écrit cela ? Parce que franchement, ça ressemble à un sophisme de toute beauté… Je ne pourrais pas faire de plus beau cadeau à mon ennemi que de lutter contre moi-même : je fais le travail à sa place…
Il est douteux que les Français vainqueurs à Bouvines, à Patay, à Formigny, à Castillon, à Rocroi, à Fontenoy, à Verdun, etc., aient « lutté contre soi »… S’ils ont été vainqueurs, c’est plutôt parce qu’ils étaient eux-mêmes, sans division, sans conflit interne, d’un seul bloc… et qu’ils n’ont pensé qu’à dérouiller proprement leurs ennemis.
Et d’ailleurs le conflit intérieur consomme infiniment plus d’énergie que l’affrontement d’un adversaire extérieur. C’est usant dans une mesure incomparable, c’est comme être saigné à blanc, avant même d’avoir affronté l’ennemi extérieur… Faire monter au front une armée d’anémiés, de dépressifs et de schizophrènes… on ne voit pas quel général peut souhaiter cela.
Cette idée de « lutter contre soi » me semble donc très louche…
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