par Strategic Culture Foundation.
Le Traité New START, la paix et la sécurité mondiales, le Covid-19 et la vaccination, la reprise économique et la défense du climat, font partie des nombreux défis auxquels l’humanité est confrontée. Ils soulignent tous le besoin urgent d’une coopération internationale comme seul remède, seule solution.
Le président russe Vladimir Poutine a adressé ses vœux de Nouvel An à Joe Biden et à d’autres dirigeants mondiaux, appelant à une plus grande coopération internationale. Ce message est plus pertinent que jamais et doit être entendu.
L’impact mondial dévastateur de la crise du coronavirus sur les conditions économiques au cours de l’année écoulée est peut-être l’illustration la plus frappante de la nécessité d’une coopération et d’une solidarité internationales. Nous sommes tous ensemble dans cette crise et nous devons en sortir ensemble. Alors que le monde développe des vaccins, il est essentiel de mettre en place un processus systématique et un esprit de coopération entre toutes les nations pour assurer un contrôle efficace. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a eu raison d’admonester toute politisation des vaccins qui ne ferait que contrecarrer la nécessaire résolution de la crise. Dans ce contexte, il est également déplorable que les États-Unis imposent des sanctions à d’autres nations, entravant leur accès aux traitements. Qu’une nation applique des sanctions à ce moment critique est particulièrement exécrable. Les restrictions économiques imposées par l’Union européenne à la Russie, à la Syrie et au Venezuela, entre autres, constituent un autre exemple répréhensible. De telles mesures violent de manière flagrante le principe de coopération et de solidarité et sont en fin de compte contre-productives. Cette année doit voir la fin des sanctions unilatérales, qui devraient être correctement définies comme un crime contre l’humanité.
Le traité New START, qui limite les armes nucléaires détenues par les États-Unis et la Russie, est un autre exemple flagrant de la nécessité de coopérer. Ce traité vieux de dix ans doit expirer dans quelques semaines parce que l’administration Trump a refusé de le renouveler malgré les appels sérieux de la Russie. Si le traité New START est abandonné, il s’agira d’un énorme pas en arrière qui sapera la sécurité et la paix mondiales. Une nouvelle course aux armements se profile à l’horizon. Joe Biden a indiqué qu’il était favorable à l’extension du traité. S’il devient président le 20 janvier, il devra en faire une priorité absolue.
Mais voici le piège. Biden et la classe politique américaine dans son ensemble, sont obsédés par l’idéologie anti-russe. Cette animosité a dominé la politique et les médias américains au cours des quatre dernières années. C’est un retour anachronique à la Guerre Froide. L’expression la plus récente en est la revendication hystérique et infondée des cyberattaques russes contre les gouvernements et les entreprises américaines. En effet, loin de rechercher la coopération et une remise à zéro des relations bilatérales, Biden promet des représailles contre la Russie. C’est de la folie. On peut imaginer le mépris arrogant, et ignorant, dont il a fait preuve lorsqu’il a reçu la lettre de Nouvel An de Poutine.
Néanmoins, le monde a connu un changement fondamental pour le mieux. Les États-Unis n’ont plus la domination unipolaire qu’ils pouvaient prétendre avoir pendant près de 30 ans après l’effondrement de l’Union soviétique. Un monde multipolaire est en train d’émerger dans lequel Washington n’a plus le monopole mondial ni le droit de veto sur les développements.
La signature la semaine dernière par l’Union européenne et la Chine d’un important pacte de commerce et d’investissement est un signal clair de ce nouveau monde multipolaire.
La nécessité pratique du partenariat et du progrès a prévalu sur une idéologie de confrontation. L’Accord global sur les Investissements est une étape importante vers une plus grande intégration des nations et des économies. Il présente également des avantages plus larges pour l’ensemble du continent eurasien, de l’extrême-orient de la Russie à l’arc occidental de l’Europe. Il convient également de noter la manière dont les États-Unis se sont opposés à la conclusion de cet accord avec la Chine, qui a nécessité sept ans de travail.
Les besoins et les moyens de l’économie mondiale actuelle font de la mentalité guerre froide/à somme nulle une relique du passé. Elle est intenable et non viable. Elle est dangereuse et destructrice. Elle est un frein au progrès mondial.
Il est regrettable que les États-Unis et leur classe dirigeante soient les plus grands dépositaires de cette idéologie régressive. La nature de la puissance capitaliste américaine est fondée sur l’hégémonie impérialiste. La confrontation est la monnaie de ses ambitions. La coopération est un anathème.
Il suffit de regarder l’éventail actuel des tensions internationales. Pratiquement toutes ont les États-Unis pour dénominateur commun. Qu’il s’agisse des tensions avec la Russie à propos de l’expansionnisme de l’OTAN et de l’implacable russophobie régurgitée quotidiennement dans les médias américains, ou des tensions avec la Chine à propos de la mer de Chine méridionale et de Taïwan, ou encore des tensions avec l’Iran en raison des menaces militaires américaines dans le golfe Persique. La liste des agressions américaines se poursuit. La guerre est le résultat ultime et inéluctable de l’idéologie qui domine le régime américain. Mais même sans une issue catastrophique de guerre, la manifestation de l’idéologie de confrontation se traduit par une pléthore de problèmes pernicieux, de la pauvreté à l’insécurité, en passant par la coopération frustrée entre les nations et les nombreux préjudices qui en découlent pour le développement humain et la santé.
Nous sommes arrivés à un point de l’histoire où la confrontation et le conflit ne sont justifiables sous aucune forme. Ils sont considérés comme la fonction criminelle du capitalisme américain. La propagande cosmétique ne peut plus cacher la laideur qui se cache en dessous.
La seule façon de progresser est de coopérer dans un esprit d’humanité commune et de planification économique mutuelle. Et il y a beaucoup de raisons d’espérer – malgré les terrifiantes menaces de guerre des dirigeants des États-Unis.
Bonne année de la part de Strategic Culture Foundation ! En souhaitant la paix et la prospérité dans le monde avec un courage fondé sur la croyance en notre humanité commune et notre capacité à surmonter tout ce qui se présente par la coopération et la solidarité.
source : https://www.strategic-culture.org/news
traduit par Réseau International
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