par Candice Vacle.
Cette fin d’année permet de faire un premier bilan provisoire de la mortalité en France toutes causes confondues.
Selon l’INSEE, entre le 1er janvier 2020 et le 7 décembre 2020, il y a eu 617 197 décès, contre 570 494 en 2019 et 568 641 en 2018.
Cela représente 46 703 décès de plus en 2020 par rapport à 2019 ; et 48 556 décès de plus en 2020 par rapport à 2018.
Il y a donc une surmortalité d’environ 48 000 décès, sachant que la France compte 66,9 millions d’habitants.
48 000 trépas de plus, c’est un grand malheur pour les personnes concernées. Mais, numériquement, ça représente quoi ?
Pour donner un ordre de grandeur, on estime à 157 400, le nombre de décès par cancer survenus en France en 2018. Cette surmortalité 2020 de 48 000 décès représenterait, donc, environ un tiers des décès par cancer (2018).
Ces décès sont-ils dus au Covid-19 ?
En admettant que les chiffres de Santé Publique France soient justes (ce qui n’est pas le cas), c’est numériquement, plausible car il y aurait eu 63 109 décès Covid-19 en France, en 2020. En 2020, la surmortalité toute cause confondue serait, donc, inférieure à la mortalité Covid-19.
Les décès Covid-19 auraient-ils pu être évités si les médecins avaient eu la liberté de prescrire ?
Y a-t-il d’autres hypothèses pouvant expliquer cette surmortalité en 2020 ?
Cette surmortalité peut-elle être due à une augmentation des arrêts cardiaques ? La question se pose sérieusement car l’Inserm a affirmé, le 28 mai 2020, que « le nombre d’arrêts cardiaques a doublé pendant le confinement en région parisienne », sans doute en conséquence de « la saturation du système de soins » et de l’interruption du suivi médical pendant le confinement. Peut-être en a-t-il été de même dans le reste de la France? Il y a environ 12 000 décès par an, en France, suite à un infarctus du myocarde. « Et, au total, les maladies cardio-vasculaires tuent 150 000 à 180 000 personnes par an, ce qui en fait la première cause de mortalité du pays selon les années ».
Ce peut-il que, pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus, les décès des patients cancéreux aient augmenté ?
« Les retards de prise en charge liés à la première vague de Covid-19 pourraient entraîner jusqu’à 6 000 décès supplémentaires » par cancer, estimait Unicancer en décembre 2020. Cette estimation est incomplète car elle « ne tient pas compte de l’éventuel impact de la seconde vague de Covid-19 ».
Cette surmortalité française 2020, inclut-elle des personnes suicidées, désespérées de ne plus parvenir à survivre financièrement à cause du confinement ?
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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