Depuis son Institut marseillais, le professeur Raoult vient d’accorder un long entretien au quotidien sénégalais « Le Soleil« , « des échanges qui marquent une vie », selon l’un des participants. L’intégralité de cette interview a été reproduite sur « France Soir ». Elle révèle l’homme, sa personnalité, son désintéressement (« je n’aime pas l’argent, je ne regarde que les résultats que j’obtiens tous les jours »), son investissement personnel total dans la lutte contre la pandémie et au service des malades.
Si le directeur de l’IHU Méditerranée Infection se déclare « insensible à tous les mouvements de ses détracteurs », les attaques en règle qu’il a subies depuis des mois laissent cependant des traces dans l’opinion. Je dédie par conséquent ces quatre vérités aux anti-Raoult par principe, aux personnes qui ont été abusées par le dénigrement médiatique et « confraternel » dont il a été l’objet, à Jean Castex qui a avoué à l’Assemblée nationale son ignorance d’un traitement contre la Covid-19, au Président Macron qui n’a pas été au bout de la logique de son déplacement à Marseille en avril dernier.
1. L’hydroxychloroquine, solution contre la Covid-19
« Cela fait 25 à 35 ans que Didier Raoult prescrit cette molécule « pour traiter d’autres maladies infectieuses, c’est un médicament anodin qui ne soigne pas que le paludisme ». Il a d’ailleurs été « le traitement de référence lors du premier SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ».
Outre que le Plaquénil était en vente libre dans nos pharmacies jusqu’en janvier 2020, la preuve irréfutable de la sécurité du médicament nous vient d’Afrique où « tout le monde en a consommé (…). Donc, si c’était un poison mortel, il aurait fait beaucoup de ravages ». Et, non seulement le médicament n’est pas dangereux, mais il guérit. Le bilan provisoire de la pandémie à Marseille le démontre : 350 000 tests réalisés, révélant 17 à 18 000 cas positifs. « Nous avons traité plus de 10 000 personnes avec l’hydroxychloroquine, et eu les taux de mortalité les plus bas au monde ». Avec un taux de 1 pour 1 000, « il n’y a nulle part au monde une mortalité pareille ».
Sur les 13 000 patients soignés dans l’IHU, 1 800 ont fait l’objet d’une hospitalisation, et deux décès seulement sont intervenus. C’est la raison pour laquelle le professeur Raoult n’entend pas « changer pour essayer et obtenir hypothétiquement quelque chose qui donnerait de meilleurs résultats ». Et voilà pourquoi, à ce niveau de mortalité qui ne bouleverse pas l’espérance de vie, « rien ne justifie que les trois quarts de la population soient terrifiés ».
Dix mois de lutte contre la maladie apportent une grande leçon : « Si les malades de la Covid-19 sont pris en charge très tôt, on a une mortalité très faible (…) ; on évite les formes graves, l’essoufflement apparaît juste avant la détresse respiratoire ». Et une consécration internationale : désormais, « 179 études attestent d’une efficacité significative de 80 % de l’hydroxychloroquine sur la Covid-19. C’est donc énorme ! » En effet !
2. Le diagnostic, faiblesse des pays occidentaux
« Il n’est pas indiqué de s’affoler », et « il faut toujours surveiller ». Ce sont les maîtres-mots du professeur Raoult. Hélas ! « les pays qui n’ont pas l’habitude des maladies infectieuses s’affolent (…) et la pandémie a été gérée dans les pays occidentaux comme si elle n’était pas une maladie infectieuse contagieuse ».
« En Occident, poursuit-il, à chaque nouveau problème il faut une nouvelle réponse souvent motivée par d’énormes enjeux financiers. C’est ce que j’ai essayé d’expliquer au plus haut niveau. On a sous-estimé l’hydroxychloroquine parce que les gens sont arrogants ». Il est regrettable que le recyclage des anciennes molécules ne soit « pas compatible avec l’économie actuelle ».
Dans l’actuel modèle occidental, « ce sont les industries qui font les essais », alors qu’à l’IHU existent « toutes les technologies et l’équipement pour faire nos recherches en toute indépendance ». Il y a là, certainement, un vrai thème de réflexion pour demain.
3. Le soin, supériorité de l’Afrique et de la Chine
« Si beaucoup de pays africains s’en sortent mieux que certains pays développés qui ont plus d’équipements et de ressources humaines », c’est que « le soin, la prise en charge directe des gens » sont « restés au coeur de l’Afrique ».
Par opposition, « dans certains pays européens, nous sommes arrivés à un moment où on disait aux gens : « N’allez pas voir votre médecin ! » Pour Didier Raoult, « c’est une remise en cause de l’histoire de l’humanité (…). Penser qu’on pouvait soigner cette maladie en se passant des médecins, ce n’est pas possible, c’est une erreur ! »
Alors que l’on considérait en France que « puisqu’il n’y a pas de nouveaux médicaments, il faut être prudent, il faut attendre », les Chinois et les Africains faisaient un autre choix : « prendre ce qui est à leur portée pour soigner les malades ».
Au total, le Sénégal « peut être fier de la manière dont il a géré cette crise sanitaire ».
Commentaire personnel : et si on pouvait en dire autant de la France ? Et si le protocole marseillais avait été appliqué dans l’ensemble de l’Hexagone ? Quel motif de fierté, et de foi en l’avenir, pour le peuple français !
4. Le vaccin, antidote à la faillite des économies occidentales
L’analyse du professeur Raoult ne souffre malheureusement pas de contestation : « Le monde est en état de panique économique. Donc, pour sauver l’économie, il faut un vaccin ».
Deux types de vaccins existent. « Le premier ressemble à celui utilisé contre la grippe ». Le second « est plus aventureux. On n’a pas d’expérience sur ce type de vaccin. C’est le vaccin de messager avec de l’Arn ». Et nous n’avons ni « l’expérience de ce produit sur un million de personnes », ni « une idée exacte de leur degré d’efficacité ». Il sera « beaucoup plus facile de se faire une opinion » sur ce produit si les Américains parviennent à réaliser leur programme de « vaccination de 100 millions de personnes ».
En attendant, le professeur relève une contradiction flagrante. Pour ce nouveau type de vaccin qui comporte « des inconnues », on dit à la population concernée par la vaccination : « vous ne risquez rien ». Alors que pour l’hydroxychloroquine, « molécule connue il y a plus de 70 ans, on disait aux gens de ne pas l’utiliser parce que les effets indésirables étaient inconnus ». « C’est étrange ! », observe -t-il.
L’alternative est simple. Ou bien, « on perçoit la Covid-19 comme un risque qui mettra en faillite tous les pays développés », et la vaccination s’impose « en prenant les risques que les vaccinés développent des effets secondaires ». Ou bien, on veut bien admettre que « la maladie ne tue que ceux qui ont plus de 90 ans », et alors « est-ce que cela justifie que nous prenions le risque de vacciner la population ? »
Parce que « les virus à Arn (comme la Covid-19) mutent 100 fois plus que les virus Adn » et qu’ils produisent « de multiples épidémies », le professeur Raoult est d’ »avis » qu’il convient de « préparer un vaccin avec plusieurs souches différentes ».
Conclusion, toute personnelle encore. Le président de la République et son gouvernement ayant délibérément écarté toutes stratégie nationale de traitement de la maladie (aucune consigne des Agences régionales de santé aux médecins généralistes), leur politique de santé tient en une formule : « quoi qu’il en coûte », vacciner. Et, si le peuple français n’obtempère pas, alors – n’en doutons pas ! – viendra le temps du passeport vaccinal, c’est-à-dire des activités et des lieux réservés aux personnes vaccinées.
Ainsi, la vaccination, qui n’est pas obligatoire en droit, le deviendrait en fait.
Auteur(s): Alain Tranchant pour France Soir
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