Article en anglais datant du 22 aout 2005 et partiellement traduit avec DeepL :
La chloroquine est un puissant inhibiteur de l’infection par le coronavirus du SRAS et de sa propagation
Résumé
Contexte
Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est causé par un coronavirus récemment découvert (SRAS-CoV). Aucune thérapie prophylactique ou post-exposition efficace n’est actuellement disponible.
Résultats
Nous signalons cependant que la chloroquine a de forts effets antiviraux sur l’infection par le SRAS-CoV des cellules de primates. Ces effets inhibiteurs sont observés lorsque les cellules sont traitées avec le médicament avant ou après l’exposition au virus, ce qui suggère un avantage à la fois prophylactique et thérapeutique. En plus des fonctions bien connues de la chloroquine, telles que l’élévation du pH endosomal, le médicament semble interférer avec la glycosylation terminale du récepteur cellulaire, l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2. Cela peut avoir une influence négative sur la liaison virus-récepteur et mettre fin à l’infection, avec des ramifications supplémentaires par l’élévation du pH vésiculaire, ce qui entraîne l’inhibition de l’infection et la propagation du CoV du SRAS à des concentrations cliniquement admissibles.
Conclusion
La chloroquine est efficace pour prévenir la propagation du CoV du SRAS en culture cellulaire. Une inhibition favorable de la propagation du virus a été observée lorsque les cellules ont été traitées à la chloroquine avant ou après l’infection par le CoV SRAS. En outre, le test d’immunofluorescence indirecte décrit ici représente une méthode simple et rapide pour le dépistage des composés antiviraux du CoV SRAS.
Contexte
Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est une maladie émergente qui a été signalée pour la première fois dans la province de Guangdong, en Chine, à la fin de 2002. La maladie s’est rapidement étendue à au moins 30 pays dans les mois qui ont suivi son apparition, et des efforts concertés à l’échelle mondiale ont permis d’identifier l’agent étiologique comme étant le coronavirus du SRAS (SRAS-CoV), un nouveau membre de la famille des Coronaviridae [1]. Le séquençage complet du génome du CoV-SARS [2, 3] a confirmé que cet agent pathogène n’est étroitement lié à aucun des groupes de coronavirus précédemment établis. Le bourgeonnement du CoV-SARS se produit dans l’appareil de Golgi [4] et entraîne l’incorporation de la glycoprotéine du pic d’enveloppe dans le virion. Cette glycoprotéine est une protéine membranaire de type I qui facilite la fixation du virus au récepteur cellulaire et le déclenchement de l’infection. L’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) a été identifiée comme un récepteur cellulaire fonctionnel du CoV-SARS [5]. Nous avons récemment montré que la transformation de la protéine de pointe était effectuée par des convertases de type furine et que l’inhibition de ce clivage par un inhibiteur spécifique abrogeait la cytopathicité et réduisait significativement le titre viral du SRAS-CoV [6].
En raison de la gravité de l’infection par le CoV SRAS, du potentiel de propagation rapide de la maladie et de l’absence d’inhibiteurs in vivo du virus dont l’efficacité et la sécurité ont été prouvées, il est important d’identifier les médicaments qui peuvent être utilisés efficacement pour traiter ou prévenir les infections potentielles par le CoV SRAS. De nombreuses approches thérapeutiques nouvelles ont été évaluées dans le cadre d’études de laboratoire sur le CoV-SARS : parmi ces approches, on peut citer celles qui utilisent l’ARNsi [7], le transfert passif d’anticorps [8], la vaccination par l’ADN [9], le virus de la vaccine ou du parainfluenza exprimant la protéine de pointe [10, 11], les interférons [12, 13] et l’anticorps monoclonal contre la sous-unité S1 de la glycoprotéine de pointe qui bloque la liaison au récepteur [14]. Dans ce rapport, nous décrivons l’identification de la chloroquine comme un agent antiviral efficace avant et après une infection par le CoV-SARS. La chloroquine, une 9-aminoquinoléine identifiée en 1934, est une base faible qui augmente le pH des vésicules acides. Lorsqu’elle est ajoutée de manière extracellulaire, la partie non protonée de la chloroquine pénètre dans la cellule, où elle devient protonée et se concentre dans des organites acides à faible pH, tels que les endosomes, les vésicules de Golgi et les lysosomes. La chloroquine peut affecter l’infection virale de nombreuses façons, et l’effet antiviral dépend en partie de la mesure dans laquelle le virus utilise les endosomes pour pénétrer dans la cellule. La chloroquine a été largement utilisée pour traiter des maladies humaines, telles que la malaria, l’amibiase, le VIH et les maladies auto-immunes, sans effets secondaires néfastes significatifs [15]. Avec les données présentées ici, qui montrent l’inhibition du virus en culture cellulaire par des doses de chloroquine compatibles avec le traitement des patients, ces caractéristiques suggèrent qu’une évaluation plus poussée de la chloroquine dans les modèles animaux d’infection par le SRAS-CoV serait justifiée à mesure que nous progressons dans la recherche d’antiviraux efficaces pour la prévention ou le traitement de la maladie.
Source et suite en anglais : Virology.biomedcentral.com
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