Documentaire intitulé « Des filles américaines à Paris », Émission ’60 Minutes’ présentée par Diane Sawyer, CBS, 23 décembre 1988.
Traduction : lecridespeuples.fr
Le Cri des Peuples traduit en intégralité ce documentaire que les médias mainstream et alternatifs ont évoqué à plusieurs reprises depuis l’arrestation d’Epstein. On peut ne pas être véritablement étonné de ces révélations scabreuses touchant au monde de la mode et du mannequinat, mais s’agissant de viols à répétition sur mineures et de ce qu’il faut bien appeler des réseaux internationaux de proxénétisme voire de pédophilie, on ne peut que féliciter la justice française d’avoir attendu plus de 30 ans après cette enquête d’une des principales chaines de télévision américaines pour ouvrir une instruction judiciaire en France et enfin, dernièrement, arrêter Jean-Luc BRUNEL (de son vrai nom BENCHAMOUL). Les accusations des jeunes filles et les aveux de Claude HADDAD recueillis par Diane SAWYER en 1988 auraient dû conduire à une mise en examen il y a plusieurs décennies, mais HADDAD & BRUNEL ont pu poursuivre leurs activités sordides sans être inquiétés par la justice ou par les médias. Ce n’est que le scandale de l’affaire Epstein qui a enfin porté certains noms au grand jour, les révélations de la justice & des médias américains rendant impossible le maintien de l’omerta médiatique. Des médias comme Le Monde, qui ont traîné la patte aussi longtemps que possible sur cette affaire, ont longtemps joué les vierges effarouchées en minimisant le volet français de l’affaire et en ne publiant que l’initiale de Jean-Luc BRUNEL.
Quoi qu’il en soit, dans son enquête en cours sur les crimes sexuels commis sur des mineurs français, en France ou à l’étranger, on peut compter sur le système judiciaire français pour faire preuve de la même diligence que l’IGPN investiguant les violences policières. Les Jack LANG, Daniel COHN-BENDIT, Frédéric MITERRAND, Claude HADDAD, Jean-Luc BRUNEL et autres pédophiles notoires ont toujours été assurés de leur impunité (sans parler des mensonges écœurants d’un Alain JAKUBOWICZ, avocat de Nordahl LELANDAIS dans l’affaire Maëlys, assassinée pour ainsi dire deux fois du fait de l’omniprésence des déclamations outrageantes de l’ex-Président de la LICRA sur les écrans ; inutile de dire que même après les aveux du ravisseur, l’intouchable JAKUBOWICZ n’a rien perdu de sa morgue et a continué à morigéner l’opinion et la valetaille médiatique), et comme c’était prévisible, l’affaire Epstein a rapidement disparu des radars, comme toutes celles qui l’ont précédée.
Voir également L’accusation d’antisémitisme, arme ultime des complices d’Epstein et un autre documentaire de CBS sur l’impossible suicide d’Epstein.
En cas de censure, retrouvez ces vidéos sur Dailymotion (partie 1, partie 2).
Transcription :
Première partie
Mannequin 1 : Ces parents n’ont pas la moindre idée de (l’enfer) dans lequel ils envoient leurs filles.
Mannequin 2 : C’est un étal de viande. Vous n’êtes là que pour savoir si quelqu’un veut vous emmener chez lui pour coucher avec vous.
Présentatrice : Et si vous refusez, qu’est-ce qu’il se passe ?
Mannequin 2 : Vous ne travaillez pas (comme mannequin).
Présentatrice : Chaque semaine, des dizaines de jeunes filles américaines atterrissent à Paris et Milan, certaines que leurs visages feront les couvertures des magazines de mode. Ces filles, parfois âgées de 15 ou 16 ans seulement, sont recrutées par des chasseurs de tête, ou envoyées par leurs agences de mannequins locales, car l’Europe a plus de maisons et de magazines de mode (que les Etats-Unis), et qu’il est plus facile d’y faire une première percée remarquée qu’à New York. On annonce aux filles qu’une agence de mannequins européenne s’occupera d’eux, les fera travailler et sera leur foyer pendant leur voyage.
Voix off : Ce sont des filles comme Sherry Bots, de Pompano Beach, en Floride, une pom-pom girl qui a abandonné le lycée et utilisé ses économies pour acheter un billet d’avion pour l’Europe à 17 ans. Son agence de mannequin locale a tout arrangé, et touche toujours un pourcentage sur ses gains en Europe. Ou des filles comme Megan Douglas, qui était standardiste à Washington D. C. lorsque une photographie d’elle lui a gagné une place dans un concours de beauté. Et des filles comme Kimberley Barker de la ville de Melba, en Idaho, dont les parents ont souscrit un prêt pour pouvoir l’envoyer en Europe et lui donner une chance de décrocher le gros lot. Les chances pour une fille de devenir un mannequin de renom sont de 1 pour 1000. C’est le cas de Debby Haggherty, mannequin qui gagne 150 000 dollars par an. Selon elle, tout va bien pour les Top Models, mais pour toutes celles qui essaient de percer, ça peut être très difficile.
Debby Haggherty : C’est un milieu pourri. Je ne pense pas que ces parents aient la moindre idée de (l’enfer) dans lequel ils envoient leurs filles.
Voix off : Ce que ces agences de mannequins locales et chasseurs de tête disent aux parents, c’est que leurs filles ont été engagées par des agences de mannequins européennes qui s’occuperont de tout, et deviendront la famille des filles (durant leur séjour) à l’étranger.
Employée d’une agence de mannequinat : Combien de filles sont disponibles ?
Voix off : C’est donc un choc pour ces filles de découvrir que beaucoup de ces agences prennent régulièrement les 3/4 de leurs salaires, par exemple en leur imposant des frais pour les photos dont les filles ont besoin pour leur promotion, et en leur prélevant des taxes et des prétendus frais de sécurité sociale alors que la plupart des filles exercent illégalement, n’ayant pas d’autorisation de travailler.
Présidente d’un syndicat de mannequins : Il faut vérifier.
Mannequin : Je n’y comprends rien…
Voix off : Cette femme [nom inaudible] est Présidente d’un syndicat de mannequins résolument moderne à Paris. Elle aide certaines de ces filles à intenter des procès contre ces agences, afin d’établir où va vraiment tout cet argent.
Présentatrice : Qu’est-ce qui se passe si une des filles se rend à l’agence et demande « Attendez, où passe tout cet argent ? »
Présidente d’un syndicat de mannequins : Ils ne veulent jamais l’expliquer. Ils disent juste « Ok bébé, tu sais, on a beaucoup d’expérience, on doit payer des impôts et beaucoup d’autres choses, donc ne cherche pas à comprendre (c’est trop compliqué pour toi). »
Présentatrice : Les agences paient-elles vraiment la sécurité sociale pour des travailleuses illégales ?
Présidente d’un syndicat de mannequins : Nous ne savons pas vraiment ce qu’ils paient. Je suis sûr qu’ils ne paient pas la sécurité sociale.
Voic off : Les agences de mannequin possèdent également des appartements partout sur Paris. Elles les louent aux nouvelles filles qui arrivent dans la ville. Elles sont plusieurs à cohabiter dans un même appartement, et chacune paye un loyer très élevé.
Courtney Powell : J’ai vécu dans un appartement qui n’était pas du tout confortable. On était 4 filles à y habiter. On avait chacune notre chambre, mais elles étaient de la taille d’une boîte de sardines.
Voix off : Courtney Powell vient de Stoneborough, en Pennsylvanie.
Présentatrice : Et le loyer était de combien ?
Courtney Powell : 900 dollars par mois.
Présentatrice : 900 dollars par mois ?
Courtney Powell : Et c’était quand le Franc était bas ! On payait chacune cette somme.
Présentatrice : Bonjour !
Eileen Ford : Bonjour !
Voix off : Eileen Ford dirige l’agence de mannequins Ford à New York, l’une des plus grandes au monde. Elle est réputée pour la manière dont elle protège ses filles. Elle recourt aux agences européennes pour réserver du travail pour les filles à l’étranger. Un contrat avec elle peut avoir un effet considérable pour les affaires d’une agence européenne. Nous l’avons rencontrée à l’hôtel Ritz de Paris, où elle recherchait de nouveaux visages. Nous lui avons posé des questions sur les plaintes des filles concernant le prix exorbitant de leurs loyers.
Eileen Ford : J’ai entendu dire cela, et je sais que c’est vrai.
Présentatrice : C’est vrai qu’elles paient ces appartements beaucoup trop cher ?
Eileen Ford : Oui, mais c’est également le cas à New York.
Présentatrice : Ce sont les agences qui surfacturent ?
Eileen Ford : Bien sûr.
Voix off : Selon les filles, les agences de mannequin profitent d’elles non seulement sur le plan financier, mais également d’autres manières.
Claude Haddad : Oh, mon Dieu !
Voix off : Nous sommes à l’agence de mannequins dirigée par Claude Haddad. Depuis des années, son agence parisienne ‘Mademoiselle Prestige’ accueille des adolescentes américaines. Comme beaucoup d’autres gérants de telles agences, Haddad offre à ces filles de l’aide pour la période de transition, sous forme d’un hébergement temporaire : une chambre dans son appartement.
Claude Haddad : Joli corps, hein ?
Présentatrice : Avez-vous parfois le sentiment d’être dans un magasin de sucreries ?
Claude Haddad : Non, plutôt chez un fleuriste. Je suis un jardinier. Ces filles ne sont pas des sucreries, ce sont des fleurs. On les respire, c’est tout. On sent leur parfum.
Présentatrice : Même lorsqu’elles dorment dans votre appartement ?…
Claude Haddad : Oui.
Présentatrice : Vous ne ressentez pas la tentation de…
Claude Haddad : Absolument pas. Absolument pas.
Présentatrice : Pas du tout ?
Claude Haddad : Pas du tout.
Voix off : Cette jeune fille [nom inaudible] avait 16 ans lorsque Claude Haddad l’a découverte dans une rue de Paris et l’a fait venir à son agence, puis à son domicile.
Mannequin en question : Il m’a demandé de venir dans sa chambre, mais j’ai refusé. Donc il a décidé de coucher avec moi dans ma chambre. Et… Il essayait toujours de nous embrasser, de nous bloquer dans un coin, contre un mur ou autre. Tout ce qu’on pouvait faire, c’est parler et essayer de se tirer de là.
Présentatrice : Combien de filles vous ont-elles dit qu’il avait essayé ce genre de choses avec elles ?
Mannequin en question : Toutes les filles avec qui j’ai vécu. Toutes sauf une.
Présentatrice : M. Haddad, avec combien de mannequins adolescentes avez-vous couché ?
Claude Haddad : Que voulez-vous dire par adolescentes ?
Présentatrice : De très jeunes filles, de 16 à 19 ans.
Claude Haddad : 16 ans ? Presque jamais.
Présentatrice : Permettez-moi de lire certaines lettres.
Claude Haddad : Ok.
Présentatrice : Ce sont des lettres écrites par…
Claude Haddad : Moi aussi, j’ai beaucoup de lettres.
Présentatrice : « Il venait vers moi quand je prenais un bain, quand je me changeais dans ma chambre, et allait même jusqu’à s’introduire dans mon lit avec moi alors que j’essayais de dormir. » Est-ce que c’est vrai ?
Claude Haddad : Non. Tout cela est… Vous savez, quand les gens disent quelque chose, il y a toujours un fond de vérité.
Présentatrice : Quel est le fond de vérité dans ces propos ?
Claude Haddad : Il y a une petite part de vérité.
Présentatrice : Que voulez-vous dire ? Quelle est la petite part de vérité là-dedans ?
Claude Haddad : Que je les serre dans mes bras, que j’essaie de flirter avec elles, mais jamais rien de plus. Mais je ne sais pas ce qu’elles veulent.
Présentatrice : Voilà certains des mots qu’elles ont utilisé : « Sexuellement dérangé. » « Pervers. » « Il fallait coucher avec lui pour pouvoir travailler. » « Il m’a presque violée. »
Claude Haddad : Attendez, je ne peux pas… Combien dites-vous… Vous dites « presque » violée. C’est toujours « presque » violée.
Présentatrice : Je rapporte mot à mot ce qu’ont déclaré ces filles. Et dans ce cas, il s’agissait d’une fille de 15 ans.
Claude Haddad : [Propos incompréhensible]
Présentatrice : 15 ans ?!
Claude Haddad : Je ne m’en souviens pas. Peut-être, c’est possible. Je ne m’en souviens pas.
Voix off : Puis Claude Haddad a affirmé que ce qui se passe avec les filles n’est pas vraiment de sa faute.
Claude Haddad : Lorsque les filles françaises commencent à jouer avec leur corps, elles savent qu’elles peuvent avoir des problèmes avec les hommes. Et aux Etats-Unis, j’ai découvert que lorsqu’une fille fait ça, elle n’a rien derrière la tête, c’est seulement une sorte de jeu. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait. Il m’a fallu longtemps pour comprendre cela.
Présentatrice : Est-ce que vous travaillez avec Claude Haddad ?
Eileen Ford : Non, je ne travaille pas avec lui.
Présentatrice : Vous ne lui enverriez pas vos filles (mannequins) ?
Eileen Ford : Non, Madame. Il sait bien pourquoi.
Présentatrice : Pourquoi ?
Eileen Ford : Car je sais qu’il s’est mal comporté avec certaines d’entre elles.
Présentatrice : Qu’a-t-il fait ?
Eileen Ford : Je sais très bien ce qu’il a fait. J’ai des lettres de filles qui me disent ce qu’il leur a fait. Il… Il a… A mes yeux, c’est tellement répréhensible !… Tellement affligeant !… Qu’un vieux dégueulasse tripote des filles…
Deuxième partie
Voix off : Mais un homme de Paris auquel s’associe Eileen Ford est cet homme, le dirigeant de Karin Models, l’une des agences de mannequins les plus importantes et les plus prestigieuses de France. Son nom est Jean-Luc Brunel. Les jeunes filles nous ont dit que Brunel fait très attention avec les filles qui sont sous la protection d’Eileen Ford. Mais Courtney et Sherry, qui ne sont pas des mannequins d’Eileen Ford, nous ont parlé des dîners auxquels il invite les autres filles à participer, avec ses amis masculins.
Sherry : C’est un étal de viande. Vous n’êtes là que parce que quelqu’un veut vous emmener chez lui et coucher avec vous. Il agit comme un entremetteur. Il possède l’agence, il a les filles, et ses amis lui disent : ‘Jean-Luc, j’aimerais rencontrer une fille.’ Ou encore ‘On fait une fête ce soir, tu peux amener des jeunes filles ?’
Présentatrice : Et que se passe-t-il si vous refusez ?
Sherry : Vous ne travaillez pas.
Présentatrice : Donc vous avez directement connaissance de jeunes filles qui ont payé de leur carrière professionnelle pour avoir refusé ces invitations (sexuelles) ?
Sherry : Je peux le dire, j’ai moi-même payé le prix pour avoir dit non. Jean-Luc m’a fait des avances lui-même (me demandant de coucher avec lui), et j’ai dit pas question, je lui ai ri au nez, et je n’ai plus eu de rendez-vous, et je n’ai jamais travaillé après cela.
Présentatrice : Que répondez-vous aux gens qui disent que lorsque vous êtes venues ici, vous saviez à l’avance dans quoi vous vous engagiez ? Tout le monde sait (ce qui se passe dans ce milieu).
Courtney : Comment pourrions-nous savoir dans quoi on s’engage ? Comment pourrait-on le savoir ? (La France) est un pays étranger. Vous comprenez ? Je viens d’une petite ville de Floride, Pompano Beach ! Comment pourrais-je savoir ce qui se passe à Paris ou à Milan ? Je ne parle même pas la langue ! Je ne connais personne ! Vous voyez ? Je suis dans un nouvel environnement, je ne connais personne ! Je ne peux que faire confiance aux gens avec qui je viens ici. Je veux dire, je suis naïve, je suis jeune…
Sherry : Les grands pontes de ces agences (de mannequinat) ont littéralement une balance, avec votre carrière d’un côté, et ce qu’ils veulent de l’autre. Votre carrière peut monter s’ils obtiennent ce qu’ils veulent. S’ils ne l’obtiennent pas, votre carrière s’effondre.
Présentatrice : Des filles sont-elles déjà venu vous dire que Jean-Luc les a invitées à des fêtes où il les présente à des amis masculins, et où il est clair qu’il attend d’elles des prestations sexuelles avec ses amis?
Eileen Ford : Je ne crois pas… Je veux dire, je le croirais si elles le disaient.
Présentatrice : Mais vous ne croyez pas que c’est vrai ?
Eileen Ford : Cela me paraît difficile à croire.
Présentatrice : Cela nous a été dit par plusieurs jeunes filles.
Eileen Ford : J’ai entendu dire que… Oh, je suis sûre qu’on vous l’a affirmé, sinon vous ne m’interrogeriez pas à ce sujet. Mais je préfère croire que nos filles ne sont pas traitées de cette manière. Et je préfère croire que si c’était vrai, on me l’aurait dit, car j’ai rompu plus d’un partenariat dans ma vie.
Présentatrice : Vous cesseriez de collaborer avec Brunel si c’était avéré ?
Eileen Ford : Bien sûr !
Jean-Luc BRUNEL et Ghislaine MAXWELL, compagne et complice d’Epstein. Voir Le pédophile Jeffrey Epstein travaillait-il pour le Mossad ? et Ehud Barak, ancien Premier ministre israélien, accusé d’abus sexuels par des victimes de Jeffrey Epstein
Voix off : Dans les discothèques comme La Bandouche ou Le Palace, les mannequins entrent gratuitement. Lorsque nous avons filmé à La Bandouche, Jean-Luc Brunel était là. Plusieurs mannequins nous ont dit qu’il était un grand consommateur de cocaïne, et en offrait aux filles en plus de les aider dans leurs carrières. Plusieurs filles qui ont parlé avec nous ont déclaré qu’elles avaient régulièrement consommé de la cocaïne. Mais certaines ont averti qu’il y avait plus que la cocaïne. Cette mannequin a demandé à être filmée sans que son visage apparaisse.
Présentatrice : Vous avez rencontré Jean-Luc Brunel pour la première fois dans une boîte de nuit.
Mannequin anonyme : Oui.
Présentatrice : Il vous a offert de la drogue.
Mannequin anonyme : Oui.
Présentatrice : De la cocaïne.
Mannequin anonyme : Oui.
Présentatrice : Et Jean-Luc, est-ce qu’il consommait de la drogue ?
Mannequin anonyme : Oh oui !
Présentatrice : Vous dites ‘Oh oui !’ Il en consommait beaucoup ?
Mannequin anonyme : Oui, c’est pour ça que j’étais contente de le voir, il me donnait toujours de la cocaïne et me disait d’aller m’envoyer en l’air dans la salle de bain. C’est ce qu’il faisait avec toutes les filles.
Voix off : Cette fille nous a dit qu’il y a quelques années, elle s’est rendue dans la maison de Jean-Luc avec quelques amies, et elle affirme qu’une puissante drogue hallucinogène a été glissée dans son verre à son insu, et que Jean-Luc ne cessait de la pousser à entrer dans la salle de bains et à prendre un bain.
Mannequin anonyme : J’ai commencé à halluciner, et j’étais complètement désorientée. On ne sait même pas qu’on a ingurgité une drogue, et on commence tout d’un coup à halluciner, c’est très effrayant.
Voix off : Elle dit qu’elle est parvenue à quitter la maison, mais qu’elle est restée désorientée pendant 24 heures. Cette autre ancienne mannequin déclare qu’il y a plusieurs années, elle s’est rendue à la maison de Jean-Luc, et n’a pas pu en sortir (indemne). Elle a demandé que sa voix et son visage soient dissimulés.
Présentatrice : Ils vous a servi un verre ?
Mannequin anonyme 2 : Oui.
Présentatrice : Vous l’avez bu, et ensuite, que s’est-il passé ?
Mannequin anonyme 2 : J’ai perdu connaissance, et je ne me souviens de rien après. La première chose dont je me souviens ensuite, c’est de m’être retrouvée dans le lit de cet homme.
Présentatrice : Qui était-ce ?
Mannequin anonyme 2 : Dois-je absolument dire son nom ?… C’était Jean-Luc (Brunel), de l’agence de mannequins Karin.
Présentatrice : Vous avez été violée ?
Mannequin anonyme 2 : Oui, je le sais.
Présentatrice : Vous en êtes sûre ?
Mannequin anonyme 2 : Oui, j’en suis certaine. Je le sais.
Présentatrice : Pensez-vous que tout le monde sache que Jean-Luc Brunel fait de telles choses ?
Mannequin anonyme 2 : Oh oui, beaucoup de gens le savent. Beaucoup de gens. Mais ils continuent à traiter avec lui. Tout le monde continue à traiter avec lui. Je ne sais pas pourquoi.
Jean-Luc BRUNEL arborant une casquette estampillée ‘Armée israélienne’
Voix off : Nous avons montré l’enregistrement de la seconde fille parlant de drogue et de viol à Eileen Ford.
Eileen Ford : Je ne sais que vous dire. C’est horrible.
Présentatrice : C’est la première fois que vous entendez de telles histoires ?
Eileen Ford : Bien sûr !
Présentatrice : Parce que nous avons parlé à cinq autres filles qui ont déclaré que Jean-Luc Brunel ou ses amis avaient mis de la drogue dans leurs verres.
Eileen Ford : J’espère que vous vous trompez. Et j’espère pour lui que vous vous trompez.
Voix off : Eileen a déclaré qu’elle est certaine que Jean-Luc consomme de la drogue, et qu’elle l’a averti à ce sujet.
Eileen Ford : Je lui ai certainement demandé de ne jamais consommer de drogue en présence de mes mannequins.
Présentatrice : C’est tout ce que vous lui avez dit ?
Eileen Ford : C’est un avertissement assez juste.
Présentatrice : Mais avez-vous déjà entendu de telles allégations sans les évoquer avec lui ?
Eileen Ford : Les drogues, vous voulez dire être droguée et violée ?…
Présentatrice : Le fait d’être saoulée et droguée…
Eileen Ford : Non…
Présentatrice : … et mise au lit avec lui ou ses amis.
Eileen Ford : Non…
Présentatrice : Des filles sont-elles déjà venu se plaindre à vous qu’il les avait emmenées à des fêtes où se trouvaient des personnes qui se droguaient ?
Eileen Ford : Non !
Voix off : Les voilà donc, les nouveaux visages tout frais venus d’Omaha, Washington, Pompano Beach ou Wichita, chacune rêvant d’un coup de tonnerre qui transformera la vie d’une adolescente normale en celle d’une superstar. Mais les jeunes filles plus avisées et expérimentées de 19 et 20 ans disent que quelqu’un doit avertir les aspirantes mannequins des risques qu’elles encourent.
Mannequin : Je ne vois pas vraiment de solution à ce problème sévissant à Paris actuellement, car il se trouvera toujours des gens qui y enverront leurs filles en se disant qu’elles sont différentes (et ne tomberont pas là-dedans). Toute mère est persuadée que sa fille est différente. C’est triste. Je pense que c’est vraiment triste (de lui infliger tout ça), alors qu’elle aurait pu aller à son bal de promo, au lieu de se retrouver droguée par une bande de play-boys qui lui font prendre de la cocaïne, ruinant sa réputation et sa vie. Ça ne vaut pas le coup. Ça ne vaut vraiment pas le coup.
Présentatrice : Jean-Luc Brunel a refusé de nous accorder une interview. Mais Eileen Ford nous a dit qu’il avait nié les allégations portées à son encontre. Cependant, malgré cela, elle nous a affirmé avoir informé Brunel qu’elle ne lui enverrait plus de nouvelles filles avant que toute cette affaire ne soit élucidée.
Voir notre dossier sur l’affaire Epstein.
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