Tout est parti de l’article de Marianne qui relate l’envoi devant le tribunal correctionnel vendredi 18 décembre 2020 d’Idriss Sihamedi, fondateur de BarakaCity, une ONG salafiste dissoute dans la foulée du meurtre de Samuel Paty.
Ce qui est reproché à ce Français ouvertement islamiste (comme d’autres sont ouvertement sionistes), ce qui ne veut pas dire djihadiste et encore moins terroriste ? D’avoir envoyé 80 tweets à Zineb El Rhazoui, la nouvelle coqueluche du national-sionisme, parrainée par la milliardaire Élisabeth Badinter en personne, héritière du groupe Publicis, qui fait la pluie et le beau temps dans une presse qui souffre de la désertion des annonceurs et surtout des lecteurs. C’est le cas de Marianne.
L’hebdomadaire, qui était autrefois socialo-sioniste tendance chevènementiste, a basculé dans le camp national-sioniste depuis le départ, en gros, de son fondateur Jean-François Kahn. Marianne, c’est l’aile gauche du trimaran du national-sionisme avec Valeurs actuelles à droite et le sionisme au centre. On n’y fricote pas avec l’extrême droite ou la droite nationale, comme l’hebdomadaire du groupe Privinvest (Iskandar Safa, Étienne Mougeotte et Charles Villeneuve), on y reste entre bons républicains de gauche, mais d’une gauche anti-mélenchoniste, c’est-à-dire anti-islamiste. On y pourfend en permanence l’antisémitisme et l’islamisme, et c’est ce dernier point qui rapproche Marianne de Valeurs.
L’article de Marianne est critiquable sur de multiples points. D’abord, El Rhazoui y est présentée comme une journaliste auréolée de son passage à Charlie Hebdo. Il faut savoir que la (Franco-)Marocaine n’est au départ qu’une militante des droits de l’homme au Maghreb. On peut déjà traduire par agent du mondialisme. Véritable poisson pilote de l’islamophobie dans la presse française et plus largement dans la sphère culturelle, elle publie chez Ring, ce qui la situe très à droite de l’échiquier politique, surtout quand on pense à son passage à Charlie Hebdo.
Mais l’hebdo satirique socialo-sioniste était devenu, bien avant l’attentat du 7 janvier 2015, un titre de presse qui avait rejoint justement comme Marianne l’idéologie islamophobe d’un Valeurs actuelles. En moins de 10 ans, la presse gauchiste française a été redirigée par des puissances pas très occultes, puisque les opérateurs de ce changement sont connus : Philippe Val, ouvertement sioniste et islamophobe, Caroline Fourest, féministe islamophobe, et enfin Zineb El Rhazoui, féministe islamophobe qui fait le pont entre gauche et droite nationale-sioniste.
Le fait principal dans cette affaire prétendument de harcèlement à l’encontre de Rhazoui, c’est que Sihamedi n’a fait qu’énoncer des faits connus, qu’il a écrits à sa façon. Or, il n’est pas journaliste. Mais qui est journaliste et qui ne l’est pas, aujourd’hui, sur Twitter, cette bourse mondiale aux échanges informationnels ? Si tout le monde ne maîtrise pas les codes de cet art, il reste les informations brutes. Et celles de Sihamedi ont dérangé la partie adverse.
Au cours de ce pilonnage public, cet agitateur de 36 ans, depuis de longues années dans le viseur des services de renseignement, entendait dénoncer, tweet après tweet, une femme « imbue de sa personne », sa « cupidité », sa « fourberie déconcertante », la surnommant « la plus grande lâcheté de ce pays ». Prolifique, Sihamedi rédigeait 80 de ces tweets provocateurs et divulguait maints éléments sur sa vie privée ou les activités de son époux. Des messages souvent accompagnés du hashtag #BalanceZinebElRhazoui, ensuite repris ensuite en masse par sa communauté de plus de 41 000 abonnés qui, à leur tour, composaient des missives, pour certaines injurieuses. Cette vaste campagne avait à l’époque attiré à l’ancienne journaliste de « Charlie » de nombreux messages de sympathie, dont celui du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Marianne, sous la signature de Paul Conge (qui a écrit un livre enquête « dans le ventre des droites radicales ») prend la défense de la plaignante, mais ne s’interroge pas sur le harcèlement inverse dont les musulmans prétendument islamistes font l’objet en France, un bombardement de propagande quotidien et d’une autre intensité que les 80 tweets de Sihamedi.
Dans cette affaire, la moindre des choses serait de comparer les puissances de feu. Ce qui, selon la plaignante et son défenseur, s’apparente à du cyberharcèlement, a valu à Sihamedi une garde à vue le 20 octobre 2020. Sa défense porte justement sur la fonction de journaliste de fait et sur le parallèle avec l’affaire Sarkozy qui n’a pas donné lieu à une même accusation :
Auditionné pendant 8 heures, il a dit toute sa « surprise » aux policiers, et « justifiait ces publications en indiquant agir comme journaliste avec un seul objectif, informer et placer dans le débat public les contradictions », selon un rapport signé par un commandant de police, que Marianne s’est procuré. L’officier poursuit : « Cela justifiait, à ses yeux, l’utilisation d’éléments relevant de sa vie personnelle qu’il disait être publique. »
« Il n’avait pas d’intention de porter atteinte à Madame Rhazoui », enchérit son avocat, Me Samim Bokaly, qui se cramponne à la même ligne de défense : un journaliste indépendant officiant sur Twitter. Quitte à comparer les effets des « révélations » de son client sur la vie privée de Zineb El Rhazoui à celles… des investigations de Mediapart. « Ils ont sorti 66 articles sur l’affaire Sarkozy, qui ont engendré 40.000 tweets qui l’ont mentionné. Pourrait-on considérer qu’il subit du cyberharcèlement ? », questionne le pénaliste. Mais M. Sihamedi pourra-t-il vraiment se prévaloir devant le tribunal d’un statut de journaliste, une profession strictement encadrée ?
Le journalisme ? Parlons-en. La plupart des journalistes de la presse mainstream sont tenus par leur hiérarchie qui dépend soit de puissances économiques privées, soit de la puissance publique, que ce soit directement ou par le biais des aides qui se montent pour la profession à plus d’un milliard d’euros par an, et que Macron vient encore d’augmenter en 2020. C’est alors qu’on en arrive, tout naturellement chez le Marianne de Natacha Polony, à Égalité et Réconciliation :
Me Montbrial pointe cette fois le profil islamiste de l’auteur : « Zineb est tout ce qu’il combat, une apostat de l’islam. Il s’en prend à elle en sachant qu’il va déclencher sur elle une espèce de cyber-orage, en déchaînant une meute, dont il ne peut ignorer qu’une partie est capable d’un passage à l’acte violent. » En septembre, au milieu des injures, un internaute avait même dévoilé son adresse personnelle. Identifié par les policiers, il s’agissait d’un membre d’Égalité & Réconciliation, le groupuscule d’extrême droite formé par Alain Soral. L’individu a été entendu mais laissé libre. Me Montbrial a ensuite demandé à renforcer sa protection policière d’El Rhazoui, cet enchaînement des faits n’étant alors pas sans rappeler la mécanique de l’horreur qui avait conduit à la décapitation de l’enseignant Samuel Paty, enclenchée par la publication d’une vidéo du prédicateur Abdelakim Sefrioui. Selon nos informations, la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris a un temps envisagé de s’emparer de l’affaire.
L’« internaute » en question est un chercheur, écrivain de six livres publiés par trois éditeurs sur deux continents, ses articles sont traduits en une demi-douzaine de langues, il s’appelle Youssef Hindi, dispose d’informations sérieuses et a effectivement été entendu par les autorités. Précision, et de taille : il n’a jamais donné l’adresse de Zinel El Rhazoui.
Il ne faisait qu’informer son public en particulier et le public en général du pedigree réel de Rhazoui, qui n’est pas du tout ce que la presse mainstream sous domination veut bien nous vendre : une victime de l’islamisme radical. C’est dans le numéro 490 de Faits & Documents qu’on apprend le double jeu de la fausse victime, qui fait partie en réalité de l’oligarchie mondialiste.
Les informations sur la zinébosphère sont reprises dans cette vidéo qui servira de droit de réponse à Youssef Hindi face aux contre-vérités de l’article de Marianne.
F&D explique les dessous de l’affaire « Sihamedi », qui n’est en vérité que le contre-feu de l’affaire « Rhazoui » :
Idriss Sihamedi, qui avait eu les honneurs de la télévision pour promouvoir son militantisme anti-Assad en Syrie chez le falot Ali Baddou (dont la carrière découle du fait qu’il fut l’amant de Mazarine Pingeot), est donc le parfait épouvantail agité par le pouvoir pour faire passer l’information produite par des non-journalistes, c’est-à-dire les non-bénéficiaires de la niche fiscale que constitue la carte de presse, sous la qualification de « cyber-harcèlement ».
Pourtant, Rhazoui n’a pas commencé dans le national-sionisme, elle y a glissé progressivement. Au départ, comme l’écrit encore F&D :
À l’époque où elle pigeait à Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui avait rétorqué à Olivier Cyran qui taxait le journal de « racisme » (5 décembre 2013) : « Moi, je n’ai pas bossé avec [Philippe] Val, et je ne sais pas si, comme tu l’as fait, j’aurais été capable d’écouter l’éloge d’Israël, État colonial et raciste, à chaque réunion de rédaction pour garder mon job. »
La duplicité de Rhazoui et de sa protectrice Badinter est développée dans la même page 5 du numéro 490, des informations qui sont reprises dans la vidéo de Youssef Hindi et Xavier Poussard. Mais cela vaut le détour :
On retrouve la même duplicité chez sa protectrice, Élisabeth Badinter, figure totémique de la laïcité, qui, en tant que « philosophe », multiplie les déclarations à l’emporte-pièce sur l’Islam (« cela ne peut plus se régler par le pacifisme », lexpress.fr, 20 octobre) tout en assurant, en qualité de première actionnaire de Publicis, la communication de l’Arabie saoudite (fourrier du terrorisme international) en France, mais aussi aux États-Unis (via Qorvis Communications, une filiale de Publicis qui se partage le marché avec Glover Park Group, un cabinet créé par d’anciens membres de l’administration Clinton) ainsi qu’au niveau de l’Union européenne (via MSL Bruxelles).
Les 80 tweets d’Idriss Sihamedi qui font hurler la presse sioniste de droite ou de gauche (c’est kif-kif bourricot) pèsent bien peu face à ce rouleau compresseur mondialiste pour qui l’islam doit être la cible prioritaire des peuples occidentaux, et pas, bien sûr, la crise économico-sociale déclenchée par les mêmes puissances.
Dernière minute
Dix mois de prison ont été requis contre Idriss Sihamedi pour cyberharcèlement envers Zineb El Rhazoui. Le délibéré sera rendu le 15 janvier 2021.
D’après Ouest-France, Driss Yemmou, de son vrai nom, a expliqué au tribunal que son intention était de lancer « un débat contradictoire ». Se présentant comme un lanceur d’alerte, il s’est justifié : « J’ai des infos que personne a. Je dois les partager ». Ses avocats ont plaidé la relaxe, estimant que le cyber-harcèlement n’était pas avéré et mettant en avant la liberté d’expression. (actu.fr)
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