Après avoir joué au Père Noël avec le Collège Dawson et l’Université McGill, le premier ministre François Legault s’apprête maintenant à recevoir des immigrants anglophones unilingues dans le cadre d’un projet-pilote visant les «travailleurs des secteurs de l’intelligence artificielle, des technologies de l’information et des effets visuels», permettant de la sorte à quelque 275 personnes d’obtenir leur statut d’immigrant permanent sans même pouvoir tenir une conversation soutenue en français.
Or, le fait de détenir une connaissance approfondie de la langue française est pourtant, habituellement, un prérequis indispensable pour immigrer au Québec. À titre d’exemple, dans le cadre du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), réservé aux travailleurs et étudiants étrangers déjà au Québec, un niveau minimal de français est notamment exigé.
En cette période où la défense du français est devenue un objectif prioritaire au Québec, notamment dans la Métropole où l’anglicisation s’infiltre lentement mais surement, une telle porte ouverte aux immigrants unilingues anglophones m’apparaît inappropriée, voire incongrue.
Il est de notoriété publique que François Legault recherche de hauts salariés pour rehausser le volet économique du Québec, et le domaine de l’intelligence artificielle où les salaires sont élevés est tout désigné. Toutefois, il ne faudrait surtout pas qu’un tel accroc à la connaissance du français vienne amplifier davantage l’anglicisation de l’île de Montréal… Vivement, M. Legault, un changement de cap sur cette ouverture dangereusement permissive!
Politique de la porte ouverte
« Dans le cadre de l’intelligence artificielle, le programme est divisé en deux profils : les francophones et les non-francophones. Au total, 274 places sont réservées à des candidats qui n’ont aucune obligation de connaître la langue française »
Henri Marineau, Québec
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