De l’ONU à l’OTAN : l’intensification des pressions autour de la Russie  

De l’ONU à l’OTAN : l’intensification des pressions autour de la Russie  
De l’ONU à l’OTAN : l’intensification des pressions autour de la Russie  

par Karine Bechet-Golovko.

Début décembre, l’actualité internationale a été marquée par deux rencontres, l’une dans le cadre de l’OSCE et l’autre dans celui de l’ONU, au cours desquelles le clan atlantiste a cherché à consolider ses alliances contre la Russie, en utilisant toujours l’Ukraine comme fer de lance. Les angles choisis sont la Crimée, la Mer Noire et la Mer d’Azov, qui ont une dimension stratégique incontournable. Pourtant, carotte ou bâton, dans le même temps, l’OTAN annonce des exercices sur les côtes pakistanaises en février 2021, auxquelles la flotte russe prendra part – une première depuis 10 ans et une nouvelle très étrange au regard de l’intensification du conflit entre le clan atlantiste et la Russie sur toutes les plateformes de gouvernance globalisée. Parce qu’au-delà de l’actualité du Covid, les combats géopolitiques continuent, écartons le voile et regardons derrière ce qui se passe dans le monde réel.

L’OSCE a renforcé sa position agressive contre la Russie, l’accusant, ce qui est devenu une habitude, d’une politique agressive envers l’Ukraine, d’occupation militaire et d’annexion de la Crimée. Le ministre britannique des Affaires étrangères tenait bien haut la bannière russophobe. Il a d’ailleurs appelé les pays de l’OSCE à soutenir la résolution, qui serait présentée en ce sens quelques jours plus tard à l’Assemblée Générale de l’ONU, reprenant le même laïus et demandant à la Russie de retirer ses troupes et de mettre fin à l’occupation de la Crimée, autant que de démilitariser la région des Mers Noire et d’Azov. Pour laisser la place libre ? Ce qui a fait les gros titres de la presse mainstream, qui évidemment, soutient la position atlantiste de ses maîtres, sans prendre le risque de l’analyse des enjeux de puissance à peine cachés. Le groupe des signataires de cette déclaration non-contraignante est significatif pour voir le rapport des forces. Cette résolution a été soutenue évidemment par les États-Unis, le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni, mais également sans surprise par le cercle suivant des États-satellites, à savoir les pays européens, et par le partenaire du côté de l’OTAN de ce club, à savoir la Turquie. Une résolution qui se rappelle en gros d’année en année en décembre et permet de réitérer le serment d’allégeance. C’est toute la difficulté des rapports de vassalité, la force du suzerain doit être régulièrement reconnue.

Ce qui en revanche est tu dans les médias occidentaux est l’obstruction active menée par la France et l’Allemagne au Conseil de Sécurité de l’ONU, lors du Forum « Arria« , consacré à la situation dans le Donbass. Nos chers pays ont bloqué toute possibilité de transmission des débats, habituelle pourtant dans ce cadre, qu’ils ont par ailleurs boycotté. La Russie s’interroge à juste titre sur le bien-fondé du rôle d’intermédiaire joué par la France et l’Allemagne dans le conflit ukrainien, puisque leur position est exclusivement pro-Kiev, sans chercher à arriver à un compris avec le Donbass. L’un des angles de conflit réside en ces Accords de Minsk : pas tant parce que stratégiquement ce n’est pas dans l’intérêt des curateurs de l’Ukraine de résoudre ce conflit, mais parce que tactiquement ils ont besoin de remettre en cause le rôle de médiateur, et non de partie, reconnu à la Russie dans ce conflit par ce document. Faire de la Russie une partie du conflit ukrainien est un élément central de la stratégie atlantiste.

Dans ce contexte de relations particulièrement tendues et conflictuelles entre le bloc atlantique et la Russie, l’on apprend avec surprise que l’OTAN prépare des exercices sur les côtes du Pakistan, auxquels la Russie va participer. Pour la première fois depuis dix ans. Information également très discrète dans la presse occidentale.

« L’exercice AMAN-2021 réunira des navires des marines du Pakistan et de la Russie, de la marine américaine, de la marine royale britannique, de la marine chinoise, de la force d’autodéfense maritime du Japon, des forces navales turques, de la marine des Philippines, de la marine royale malaisienne, de la marine du Sri Lanka et de la marine indonésienne », a déclaré la Flotte de la Mer Noire aux journalistes.

Cette information surprenante dans cette configuration géopolitique peut être interprétée de manières très différentes : une reconnaissance de la force militaire russe ; un besoin d’obtenir des informations suite à la modernisation de l’armée russe ; une carotte, revenir dans la « cour des grands », pour obtenir des concessions. Ces questions se posent surtout avec la nomination d’Anatoly Tchoubaïs comme représentant spécial du président russe auprès des organisations internationales, Tchoubaïs – l’éminence grise du néolibéralisme en Russie toujours aussi puissant depuis ses efforts accomplis pour la mise à mort de l’État dans les années 90, efforts qu’il poursuit inlassablement dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Karine Bechet-Golovko

source : http://russiepolitics.blogspot.com

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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