LA TURQUIE FER DE LANCE DE L’OTAN EN SYRIE, EN LIBYE ET AU CAUCASE

LA TURQUIE FER DE LANCE DE L’OTAN EN SYRIE, EN LIBYE ET AU CAUCASE

Par Luc Michel. Sur PRESS TV (Iran)

j’ai traité ce jour sur le DEBAT de PRESS TV, la Télévision d’État iranienne francophone,  du rôle de la Turquie en fer de lance des USA et de l’OTAN dans la guerre de Syrie (2011-2020) et dans ses séquelles périphériques, les guerres de Libye (Novembre 2019-2020) et du Nagorno-krabakh au Caucase (automne 2020).  La Turquie, seconde armée de l’OTAN, roule pour les USA sur tous les fronts …

* L’introduction de PRESS TV:  «  Syrie : la Turquie prise de court ? »

Il est tout de même étrange de voir les « acquis turcs » en matière d’armements, lesquels auraient aidé l’armée azerbaïdjanaise à emporter haut la main le conflit dans le Haut-Karabakh, partir un à un en fumée dans ce Nord syrien qui, censuré médiatiquement ambiance oblige, ne fait plus la une des médias. Et pourtant, alors même que le « Sultan » tente par tous les moyens possibles et imaginables, y compris par la « ruse », de se payer des postes d’observation propres aux militaires turcs, un peu à l’image de ce que la Turquie possède à Idlib et ce, on s’en doute, dans le strict objectif d’« idlibisation » du Caucase-sud, d’ injecter le plus grand nombre de terroristes possible dans le Haut-Karabakh, en Syrie, il continue à perdre du terrain : le mythe de Bayraktar s’est heurté ces derniers jours à Raqqa à la toute puissante DCA syrienne qui a réussi à repousser des attaques au drone simultanées de la Turquie et de ses mercenaires contre les positions de l’armée syrienne et de ses alliés.

Ce qui n’irait pas sans avoir ses propres impacts dans le Haut-Karabakh où la Russie de Poutine en est déjà à déployer son 1500e soldat sans le cadre de son plan de paix qui prévoit, appelons-le chat par son nom, la création d’une base « Hmeimim bis » dans le Caucase-sud. Les revers successifs du drone Bayraktar vont peut-être aider le Sultan à revenir sur terre et à ne pas trop croire que la base russe dans le Haut-Karabakh et surtout son système de DCA puissent faire l’objet de raids « réussis » comme avec les raids au drone turc simultané.

Mais « Bayraktar » n’est pas le seul mythe du Sultan à avoir perdu peu à peu de son poids dans le Nord syrien où les forces turques cumulent ces dernières semaines des retraits militaires, non seulement à Idlib sud, mais encore à Hama et à Alep. Il y a aussi des blindés et des chars turcs qui se trouvent ciblés et de la meilleure façon qui soit par l’armée syrienne et ses alliés. Selon le site web militaire russe, Avia-Pro, les troupes turques ont perdu ces dernières semaines au moins 15 chars en Syrie. Qualifiés d’invincibles par Ankara, des chars de l’armée turque de type M60T ont été détruits par l’armée syrienne dans le village de Kansafra situé dans la région de Jabal al-Zawiya à Idlib, dans le nord-ouest du pays.

Équipés de canons antichars et d’ATGM, l’armée syrienne anéantit et de plus en plus les chars turcs en quelques minutes. Avia.pro évoque aussi l’apparition d’une autre arme antichar particulièrement redoutable dans l’arsenal syrien, le missile Dehlaviyeh, un missile équipé d’un fusible laser et d’une portée maximale de 5 500 mètres.  C’est un engin doté d’un système de guidage laser semi-actif et d’un désignateur laser qui sert à illuminer la cible afin de guider le missile vers son but. Cette illumination doit être maintenue jusqu’à ce que le missile atteigne sa cible. L’avantage de ce système c’est que le laser n’opère pas nécessairement dans le spectre visible, ce qui réduit le risque de déclenchement des systèmes de défense de la cible. Le missile peut avancer sur une vague de rayons laser projetée par le lanceur et rester à l’abri de la réaction défensive de la cible. Le missile Dehlaviyeh porte une charge explosive de 6,8 kg et peut percer le blindage d’une épaisseur de 1 000 à 1 200 millimètres sans compter le blindage réactif des véhicules ou des chars.

À ce rythme l’armée turque et ses mercenaires vont avoir des difficultés à maintenir la ligne de front avec l’armée syrienne et la Résistance d’où leurs retraits rapides ces derniers jours d’au moins 5 postes d’observation qu’ils détenaient dans des zones encerclées par la Résistance.

Luc Michel, géopoliticien et Arnaud Develay, juriste international s’expriment sur le sujet. »

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