par Strategika 51.
En 44 jours de combats, les forces arméniennes dans le Nagorno Kara Bagh ont été littéralement écrasées. Il n’y a pour le moment aucun bilan officiel des pertes subies des deux côtés mais les premières estimations indépendantes concernant le bilan humain sont assez édifiantes.
Vidéo d’un convoi blindé Azéri en mouvement dans la région de Jabrayil. Le convoi est composé essentiellement de véhicules blindés légers Plasan SandCat de fabrication israélienne.
D’après une estimation arménienne se basant sur le nombre de soldats tués, présumés morts au combat ou portés disparus, le bilan humain de ce conflit de 44 jours avoisine les 10 000 morts. Ce qui est énorme et explique les raisons de la capitulation arménienne après la perte de la ville stratégique de Shusha.
Une autre estimation non-officielle basée sur un décompte émanant de sources médicales évoque un bilan de plus de 7000 morts et plusieurs centaines de portés disparus dont le sort est encore inconnu.
Les pertes azéries sont inconnues et Bakou garde un silence total sur ce sujet. La plupart des combats au sol menés par les forces azéries ont porté sur des positions fortifiées ou des défenses arméniennes et ce type d’attaque est souvent coûteux en vies humaines. L’apport des drone d’attaque, notamment le Bayraktar TB-2, les drones kamikazes et les forces spéciales turques furent déterminants mais non décisifs dans l’anéantissement des défenses arméniennes. De fait, l’Arménie ne pouvait plus seulement défendre l’Artsakh mais s’est retrouvée menacée d’invasion, d’où l’intervention russe dans la mise en place d’un cessez-le-feu et d’un mécanisme de maintien de la paix. En réalité Moscou a sauvé l’Arménie d’une invasion inéluctable en dépit de la russophobie des élites arméniennes parvenues au pouvoir grâce à une révolution colorée de la CIA et soutenues par les gouvernements d’Europe occidentale. Ces derniers ont démontré leur incapacité totale à intervenir ou à s’ingérer même verbalement dans une zone où ils voulaient s’immiscer de façon indirecte. C’est une leçon pour tout leader qui ne prend pas en compte les enjeux de la Realpolitik et les moyens de sa politique.
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