Il y a un an, presque jour pour jour je publiais ce texte. Je crois qu’en ce jour il est nécessaire de le remettre au gout du jour afin que chacun d’entre nous puisse faire une rétrospective sur lui-même ou elle-même et sortir un instant d’une réalité que l’on veut nous imposer.
A chacun ou chacune de se ressaisir et de se dire que la vie est là devant nous, il nous appartient de savoir la regarder et de la vouloir…
Une amie de Profession-Gendarme nous offre un instant de calme et de poésie afin de nous sortir le temps de cette lecture des actualités angoissantes qui ne cessent de nous parvenir.
Tout en remerciant Eléa laissons notre esprit s’échapper l’espace d’un instant
Comme je marchais sur la plage au soir de ma vie,
Avant de m’enfoncer dans l’océan de Dieu,
Je me suis retournée
Et j’ai vu, sur le sable L’empreinte de mes pas.
Chaque pas était un jour de ma vie,
Et ils étaient tous là.
Aussi loin que pouvais remonter mon regard,
Je les ai tous comptés.
Et je les ai tous reconnus.
Les jours de joie et les jours d’angoisse,
Les pas assurés et ceux qui trébuchaient.
Du plus loin que j’ai vu,
A côté de mes pas, s’imprimait une trace jumelle.
Et qui m’accompagnait jusqu’à mes derniers pas.
C’était le pas de Dieu
Qui marchait à mes côtés.
Comme il l’avait promis ! tout au long de ma vie,
Comme un père accompagne son enfant,
Il avait marché à mon pas.
Et comme je regardais ce long ruban de nos traces parallèles,
Il me sembla voir qu’à certains endroits,
Il se rétrécissait
Et que, seule une empreinte se lisait sur le sable !
C’était l’empreinte des jours les plus noirs.
Ces jours de larmes, De souffrance et de deuil
Lorsqu’on se sent seule et très abandonnée.
« Seigneur ! » ai-je crié « Où étais-tu lorsque j’ai tant pleuré ? »
Et le seigneur m’a répondu : « Mon enfant bien aimé
L’unique trace que tu vois est la mienne
Car à ce moment là, moi,
Je te portais dans mes bras. »
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