Trump ou Biden, la question n’est pas là

Trump ou Biden, la question n’est pas là

par Gilad Atzmon.

Il s’agit de l’opposition entre urbain et rural

Il s’agit d’un débat entre mondialistes et nationalistes

Il s’agit de Cosmopolitains contre Patriotes

Il s’agit de Tribal contre Universel

Il ne s’agit pas de Démocrates contre Républicains

Il s’agit des minorités contre les Américains

Il s’agit des « en tant que » contre le peuple authentique

Il s’agit d’une « grande réinitialisation » contre un désir de grandeur

Il s’agit de Jérusalem contre Athènes

Nous sommes en train de revivre les « derniers jours de la République de Weimar ».

Tout au long de son histoire, le capitalisme a utilisé différentes tactiques pour réprimer l’opposition.

À un moment donné, c’était le fantasme d’une révolution inévitable. C’est en effet la menace de cet esprit rebelle qui a contribué à l’évolution de l’État-providence, mais la révolution promise ne s’est jamais concrétisée.

Il ne faut pas être un génie pour comprendre que, dans une perspective historique, ces sentiments de liberté, de productivité et d’espoir qui sont devenus les emblèmes de l’Occident au cours de la période qui a suivi la Seconde Guerre Mondiale, n’avaient que très peu de rapport avec nos vrais désirs et nos caprices humanistes. Notre « liberté » a été fabriquée pour faire saliver les pauvres humains qui étaient derrière le Rideau de Fer. La Guerre Froide, qui menaçait d’anéantir la civilisation, n’était qu’un moyen de favoriser la croissance capitaliste. Par conséquent, il serait juste de dire que nous devons notre sentiment de « liberté » d’après-guerre à l’URSS et à Staline. Plus le communisme était oppressif, plus l’Occident prétendait être libéral. Une fois le bloc soviétique évaporé, il n’était plus nécessaire de maintenir notre « liberté ». Il n’y avait personne à faire saliver avec Coca-Cola et McDonald’s. Une nouvelle zone de combat était nécessaire pour détourner l’attention des masses de leurs véritables oppresseurs éternels.

Une fois de plus, c’est la soi-disant « gauche » qui a fourni les munitions. Au lieu de l’ancien mantra de la gauche qui appelait à nous unir, ramassés dans un poing de colère prolétarienne, indépendamment de notre race, couleur de peau, sexe ou ethnicité, la « Nouvelle Gauche » a introduit un hymne complètement nouveau. Contre l’éthique universelle la plus fondamentale de la gauche, la Nouvelle Gauche nous a appris à penser et à parler « en tant que » : « en tant que femmes », « en tant que gay », « en tant que trans », « en tant que juif », « en tant que latino », « en tant que noir ». Nous avons pratiquement appris à nous battre les uns contre les autres au lieu de nous unir en un seul peuple. Au lieu d’éliminer les différences, nous avons construit de nouveaux murs de ghetto en soulignant et en célébrant chaque ligne de démarcation possible (blanc/noir, homme/femme, hétérosexuel/LGBTQ, etc.). Au lieu d’identifier Wall Street, la propagande des MSM et les géants de la technologie comme notre ennemi mondial féroce, ceux-ci sont en fait devenus les catalyseurs et les fournisseurs d’argent dans une guerre que nous, le peuple, avons stupidement déclarée contre nous-mêmes.

Dans ce nouvel amalgame identitaire « de gauche », toutes les voix « en tant que » sont les bienvenues, sauf la voix blanche. Est-ce parce que quelqu’un croit vraiment que les « Blancs » sont catégoriquement ou collectivement mauvais ? J’en doute. C’est simplement parce que le soi-disant « Blanc » a été choisi pour jouer le « rôle » du bloc soviétique. Le « Blanc » est devenu le nouveau « méchant » imaginaire.

Dans l’état actuel des choses, personne en Amérique ne peut unir la nation : ni Biden ni le DNC ne peuvent introduire une solution harmonieuse, car les éléments ci-dessus sont en fait des extensions du problème. Biden et le DNC sont intrinsèquement liés à Wall Street, à Soros, aux médias dominants aux géants de la technologie qui ont formulé et soutenu cette bataille tragique. Trump et le Great Old Party (républicain), bien sûr, ne peuvent pas faire grand-chose non plus, car aux yeux de ses nombreux adversaires, Trump lui-même est au cœur de toute cette catastrophe. Il est clairement « trop blanc » en plus d’être un « homme » et comme si cela ne suffisait pas, c’est aussi un narcissique très irritant.

Ce que nous voyons en Amérique, c’est pratiquement la République de Weimar, une fois de plus.

Le public perd confiance dans le processus et les institutions démocratiques. La pauvreté et l’agitation publique augmentent. La presse et les médias nationaux se détachent de plus en plus de segments de plus en plus importants de la population. Au milieu de tout cela, Wall Street est en plein essor. Les deux côtés de ce clivage ne peuvent pas se tolérer l’un l’autre. Ils sont éloignés démographiquement, spirituellement, culturellement et intellectuellement. La démocratie devient une notion nostalgique aux États-Unis et cela ne devrait pas nous surprendre, car la démocratie et la liberté ne sont pas et n’ont jamais été des objectifs ou des valeurs capitalistes de premier plan. La démocratie et la liberté étaient le moyen, pas le but. Elles étaient là pour servir le mammonisme*, mais plus maintenant ; en novembre 2016, Wall Street a compris que la démocratie était un obstacle. La City de Londres est arrivée à la même conclusion après le référendum du Brexit.

Si l’Amérique cherche le salut, il faut qu’elle saisisse les conditions sous-jacentes à la crise actuelle. Elle ferait mieux de s’élever au-delà de la fausse bataille entre Trump et Biden ou entre les Démocrates et le GOP. L’Amérique devrait comprendre qui la pousse dans l’abîme de la guerre civile. L’Amérique devrait découvrir qui travaille si dur et avec succès, jusqu’à présent, pour la diviser et diviser tous les autres pays occidentaux par le milieu.

Si le roman « 1984 » d’Orwell a bien une qualité prophétique, il est facile de comprendre qui joue à notre époque le rôle de Big Brother. On peut aussi chercher à découvrir qui, ou quelle entité, endosse de nos jours le rôle d’Immanuel Goldstein ? Autrement dit, qui contrôle l’opposition ?

* Mammonisme : la poursuite obsessionnelle de la richesse et des biens matériels.

source : https://gilad.online/writings

traduit par Maria Poumier

via https://plumenclume.org/

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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