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Dans le code pénal, la corruption c’est quand vous prenez une décision en tant qu’autorité publique contre une rémunération. Donc pour pouvoir être corrompu, il faut être agent public et disposer d’un pouvoir de décision ès-qualité. Comme l’attribution d’un marché public par exemple, ou d’une Légion d’honneur.
Dans l’affaire Azibert Bismuth, on se demande bien ce que Nicolas Sarkozy pouvait rendre comme décision puisqu’il n’avait plus aucune responsabilité publique. Il n’avait donc rien à vendre. Donc « corrompu » ça ne colle pas.
Mais on peut aussi être poursuivi pour corruption si on a acheté une décision, par exemple qu’on a payé pour l’obtention d’un marché public. Là on devient un « corrupteur ». Mais pour être un corrupteur il faut corrompre quelqu’un qui a quelque chose à vendre.
Dans l’affaire Azibert/Bismuth, le corrompu aurait été l’ancien magistrat Gilbert Azibert. Il n’avait plus aucun pouvoir. Alors qu’aurait-il eu donc à vendre à Nicolas Sarkozy ? Une décision de justice dans une affaire de restitution d’un agenda ? Pas du tout puisque c’était les 12 magistrats composant la chambre criminelle de la Cour de cassation qui devaient statuer. Et qui ont d’ailleurs rejeté la demande de restitution de Sarkozy.
Quant à la contrepartie d’une nomination à Monaco, l’ancien président n’avait aucun pouvoir pour cela, et le poste était déjà pourvu !
Le problème, c’est que quand il s’agit de Nicolas Sarkozy, la rigueur procédurale et le respect des normes légales, voire la simple vraisemblance sont mises de côté. Cela fait huit ans qu’on lui court après, et à chaque fois, un grand tintamarre, et la meute des ignorants se précipite pour réclamer sa tête.
Alors attention, il n’est pas le seul à être confronté à une justice politique dévoyée, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen en savent quelque chose. Mais avec lui, on atteint des sommets.
Le confinement a contraint au report de la publication du livre que j’ai consacré à ce dévoiement politique dans son ensemble.
Comme il semble que l’on commence à percevoir le bout du tunnel, la sortie est prévue maintenant pour début janvier.
En attendant quelques « bonnes feuilles ». Au nombre de 5 sur un total de 560 (!), celles-ci portent sur cette affaire parmi la collection que j’examine.
source:https://www.vududroit.com
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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