Retomber en enfance est-il facile pour vous ? Certains refrains, certaines odeurs et saveurs nous projettent instantanément des années auparavant. Et que dire des retrouvailles autour d’une joute sportive ! Une cour arrière ou au beau milieu de la rue, un ballon et nous revoilà des gamins.
Sur Internet, un groupe d’amis illustre parfaitement ce phénomène, les Dude Perfect.
(Je ne parle pas d’eux uniquement parce que mes enfants insistent pour qu’ils fassent partie de cette chronique depuis des mois, promis !)
Depuis 2009, Tyler, Garrett, Cody et les jumeaux Cory et Coby s’amusent à produire des vidéos de trick shots. Ils ont débuté par des lancers de basketball quasi impossibles à réaliser, puis presque tous les sports y sont passés. DP trône au 12e rang des chaines YouTube les plus populaires avec ses 11,5 milliards de vues (!).
Des exploits toujours plus originaux les uns que les autres réalisés avec un humour bon enfant que l’on retrouve trop peu souvent sur les réseaux sociaux font le succès du quintette américain. On leur pardonnera les excès consuméristes parfois observés (commanditaires obligent), car ils ne se prennent jamais vraiment au sérieux.
Je vous suggère grandement le documentaire Dude Perfect : Backstage Pass comme introduction à leur folie créatrice. On les découvre quittant leurs emplois respectifs pour vivre de leur camaraderie contagieuse, en accord avec leurs familles (ils sont mariés et la plupart ont des enfants).
Cet article est paru dans le numéro de novembre du magazine Le Verbe. Cliquez ici pour consulter la version originale.
Heureuse surprise pour un film produit par YouTube : on a conservé au montage des tranches de vie laissant entrevoir leur foi en Jésus Christ, vécue sans aucun complexe.
Cœur d’enfant
Facile d’applaudir le retour à l’enfance via le sport, mais qu’en est-il dans le domaine de la foi ?
Dans l’imaginaire collectif, la foi des enfants évoque la crédulité. Délaisser une foi adulte, que l’on aimerait basée sur la raison et une maturité spirituelle acquise au fil des ans, paraitrait comme un retour en arrière. La foi de l’enfant s’associe tellement facilement à celle du charbonnier, à une naïveté que l’on imagine comme indésirable pour les plus grands.
Pourtant, l’expérience de Dieu peut faire l’objet de mille traités de théologie, mais aussi de prières à la simplicité désarmante. Une quête spirituelle peut s’exprimer tant en souriant à la vie qu’en explorant des indices sur Dieu par les sciences et la philosophie. Devant l’infini, nous sommes si petits.
Le chant Ô Père, je suis ton enfant, j’ai mille preuves que tu m’aimes avait des allures peut-être un peu kitchs à bien des baptêmes et premières communions, mais il porte une vérité intemporelle. Que nous le voulions ou non, nous sommes toujours des enfants, bienaimés. Le reconnaitre humblement pourrait bien s’avérer le souiche1 parfait pour une jeunesse éternelle.
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- La Commission d’enrichissement de la langue française propose aussi « ficelle » pour qualifier ce tir de basketball « à l’issue duquel le ballon entre dans le filet sans toucher ni le cerceau ni le panneau ». Un son divin appelé aussi swish shot à Thetford, Terrebonne et Toronto.
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