Certains observateurs se sont interrogés sur la non utilisation par l’Arménie de ses avions de combat Sukhoï Su-30SM lors du conflit du Nagorno Kara-Bagh, une guerre de quarante jours qui s’est achevée par une défaite militaire arménienne et un début de mise sous tutelle de ce pays par Moscou.
La réponse à cette question est simple. Les chasseurs-bombardiers Su-30SM basés en Arménie ne disposaient pas de missiles Air-Air ou de missiles Air-Sol car un décret spécial russe interdit l’exportation de telles munitions spécifiques à cet appareil en dehors de la Russie. Les autres pays ayant acquis cet appareil y ont adapté d’autres types de munitions. Des responsables de l’armée arménienne avaient tenté d’alerter leur hiérarchie à ce sujet mais furent promptement sanctionnés ou mutés. Ce qui laissa la voie libre aux drones azéris et turcs qui disposèrent d’une sorte de suprématie aérienne au-dessus du théâtre de la guerre.
Ce précédent n’est pas sans similitudes avec certaines armées de l’air de pays du Moyen-Orient où des sommes colossales furent englouties dans l’acquisition d’avions de combat sans leurs munitions. Or un avion de combat sans missiles AA (Air-Air) ou AS (Air-Surface) ou encore AR (Anti-Radar) n’est bon que pour la reconnaissance (encore faut-il qu’il soit adapté à cette mission) et à la patrouille aérienne acrobatique. Le taux de survie d’un avion de combat désarmé dans une situation de combat est de 0℅.
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