Auteur(s): Dr Gerard Delepine pour FranceSoir
Tribune : Paradoxe : la fermeture des écoles et universités augmente in fine le nombre global des victimes du Covid19
Un confinement, pourquoi faire ?
Les médias et le gouvernement ont toujours prétendu que le confinement diminuerait le nombre de morts de Covid19. L’analyse des faits avérés dément pourtant ces prétentions, puisque les grands pays européens qui ont confiné les plus durement comptent tous plus de morts Covid19 par million d’habitants que les Pays-Bas ou la Suède qui n’ont pas confiné[1] [2] , et de plus beaucoup plus de morts dites collatérales ou politiques, liées à l’absence et retard de soins des autres pathologies, suicides etc.[3]
Une des raisons de ce résultat paradoxal, la fermeture des écoles, vient d’être analysée par une étude de l’université d’Edimbourg.
Le but premier du confinement n’était pas de diminuer la mortalité globale
Le gouvernement envisageait seulement de diminuer et d’étaler la surcharge des hôpitaux, en écrêtant la vague des besoins d’hospitalisation afin de cacher à la population leur incapacité de prendre en charge tous les malades.
Probablement n’avaient-ils pas pris en compte le degré de la destruction de notre système de santé[4] qui passe, certes par le nombre de lits, de matériel, de médicaments mais surtout essentiellement par l’insuffisance de personnels liée aux démissions multiples.[5] Ils n’avaient pas non plus évalué les conséquences dramatiques de l’interdiction abusive, aberrante et illégale des soins précoces par un ministre, aggravant de fait le nombre de malades graves rejoignant l’hôpital [6] [7].
Les bureaucrates de l’avenue de Ségur sont loin des malades et du monde réel aboutissant à des situations qu’ils n’avaient pas anticipées. Pourtant les nombreuses manifestations en France et devant le ministère auraient dû les éveiller. Ils avaient préféré les faire tabasser, comme les gilets jaunes.
La fermeture des écoles : un facteur d’aggravation du rôle pervers du confinement mis en évidence par l’université d’Edimbourg
Initialement en février 2020, certains avançaient que les enfants étaient contagieux. En Mars, la fermeture des écoles a été décidée officiellement en référence aux épidémies de grippe dans lesquelles la contagion scolaire est importante.
La décision de régner par la peur a dû être aussi être un facteur de décision, car on se rappelle que le ministre de l’éducation nationale expliquait devant les caméras, le matin du jeudi 14 mars que les écoles resteraient ouvertes et que le Président le contredit le soir même dans son discours télévisé.
On peut légitimement supposer que JM Blanquer connaissait déjà les résultats chinois et taiwanais innocentant les enfants, mais que E Macron influencé par son conseil scientifique lié à Gilead (et son Remdesivir) et Sanofi (et son futur vaccin) a choisi le régime de la peur, le plus propice à faire accepter à la population des mesures coercitives jusqu’au vaccin obligatoire.
La réouverture des écoles a été un combat quotidien tant le virus de la peur a envahi la population et singulièrement le monde enseignant et médiatique. Bien que de très nombreuses publications internationales aient démontré l’absence de contamination des enfants ou adultes par d’autres enfants [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14] [15] [16], des mesures restrictives aberrantes et délétères pour leur santé mentale et psychique et leur construction ont été imposé et le sont encore, jusqu’au scandaleux masque chez l’enfant de 6 ans et plus[17]. Pire le virus morbide bien plus dangereux que le coronavirus est si bien ancré par le matraquage quotidien que des lycéens manifestent pour plus de mesures ! Qu’en aurait pensé Orwell ?
Incroyable, la fermeture des écoles et universités augmente le nombre total de décès de la population.
Une étude de l’université d’Edimbourg [18] vient suggérer que l’arrêt des activités scolaires pendant le confinement est en partie responsable d’une augmentation paradoxale de la mortalité globale.
Un confinement décidé sur une simulation grossièrement fausse et l’influence de Ferguson lié à Bill Gates et à l’OMS
La réponse de E. Macron à la pandémie de covid-19 a été principalement influencée par une modélisation de l’Imperial College[19] via l’institut Pasteur très lié à Ferguson, à l’aide du programme IBMIC avec un paramétrage correspondant aux hypothèses sur la maladie qui prédominaient en février -mars.
Nous avons rapidement[20] et régulièrement démontré largement les erreurs colossales de cette prophétie qui augmentait par 1200% le risque réel de la maladie en prédisant, en cas de non-confinement, 70000 morts en Suède (en réalité 6000)[21] et 100000 aux Pays-Bas (un peu plus de 8000 au 15/11), du fait des hypothèses initiales fausses sur la mortalité réelle de la maladie, le taux d’accroissement et d’erreurs logicielles importantes [22] [23].
Depuis, le paramétrage a été amélioré, mais trop peu d’attention a été portée à une donnée du rapport 9 montrant que la fermeture des écoles augmenterait paradoxalement le nombre total de décès lors de la deuxième vague dont est responsable le confinement [24].
L’aggravation de la mortalité globale par la fermeture des écoles était donc prévue d’emblée, mais n’a reçu ni attention ni publicité !
Pourtant étant donné les énormes dégâts scolaires, psychiques, physiques prévisibles et malheureusement confirmés du confinement chez les enfants, une réflexion démocratique, parlementaire en particulier, eût été justifiée avant d’imposer cette mesure sans évaluation bénéfices -risques préalable. Pourtant la règle en médecine reste « d’abord ne pas nuire ». Principe de précaution manifestement bafoué. Il est vrai que les médecins malgré eux actuels sont mal formés à l’exercice prudent de notre profession et que la vraie médecine étayée par l’observation clinique, l’écoute du malade et la réflexion pour choisir le traitement adapté à ses besoins particuliers est considérée comme ringarde.
Compte tenu du caractère contre-intuitif de l’aggravation de la mortalité globale par la fermeture des écoles et universités, l’équipe d’Edimbourg a tenu à en vérifier l’exactitude.
L’étude de l’Université d’Edimbourg confirme le caractère mortifère de la fermeture des écoles et des universités
Pour vérifier les résultats du rapport 9, les auteurs ont repris le programme de l’Imperial College et fait la moyenne de 10 cycles de simulation avec les mêmes nombres aléatoires de départ que ceux utilisés dans le rapport 9 original de Ferguson.
Les scénarios d’atténuation du rapport 9 ont pris en compte des nombres de reproduction de R0 = 2,2 et R0 = 2,4. les résultats obtenus ne sont pas exactement identiques à ceux du rapport 9, car il s’agit d’une moyenne de 10 réalisations aléatoires. L’algorithme utilisé pour affecter les individus des ménages à d’autres endroits tels que les écoles, les universités et les lieux de travail ont été modifiés pour être déterminants. Les décès ont été estimés pour toutes les vagues, et pas seulement la première.
Dans le scénario d’isolement des malades cliniques, de mise en quarantaine des ménages et de distanciation sociale des plus de 70 ans, mais sans fermeture de lieux publics, un seul pic est observé. Les personnes plus jeunes contribuent le plus au nombre total de cas, mais les décès concernent principalement les groupes plus âgés.
La fermeture des lieux publiques diminue l’intensité du pic initial, mais entraîne un deuxième pic de cas chez les jeunes. Cela conduit alors à une augmentation plus meurtrière des contaminations affectant les personnes âgées. Le report de la propagation du covid-19 signifie qu’un plus grand nombre de personnes sont encore contagieuses et disponibles pour infecter des groupes plus âgés, dont une fraction beaucoup plus importante risque alors de mourir.
Ajout des fermetures d’écoles et d’universités au confinement : au total plus de décès
Cette simulation suggère que l’ajout des fermetures d’écoles et d’universités à l’isolement des malades, à la mise en quarantaine des ménages et à la distanciation sociale des plus de 70 ans entraîne plus de décès par rapport au confinement partiel, sans fermeture des écoles et des universités.
Il en est de même du confinement de la population, supposé réduire le nombre de malades, mais qui augmente le nombre total de décès par rapport à la distanciation sociale des plus de 70 ans seulement. Le résultat de ces simulations devrait conduire les politiques à des décisions s’appuyant sur la réalité plutôt que sur des hypothèses et simulations sans analyse contradictoire.
Elle confirme aussi qu’en évaluant l’impact des fermetures d’écoles, les conseils politiques du Royaume-Uni se sont concentrés sur la réduction du nombre total de malades et non du nombre de décès.
Conclusions pratiques
La fermeture des écoles pour lutter contre le Covid19 a été décidée par peur et ne reposait sur aucune étude scientifique. Ce travail suggère qu’elle est en fait mortifère.
On constate actuellement, qu’en France, la peur panique suscitée et maintenue par le comité scientifique (pro Gilead, pro Sanofi et anti-chloroquine), le ministre de la santé et la majorité des médias, incite une partie de la population à demander toujours plus de restrictions et en particulier la fermeture des universités et des écoles, alors que celles-ci aboutissent à augmenter le nombre de morts de Covid19.
Cela illustre que la peur n’évite pas le danger, mais au contraire en paralysant la réflexion elle peut entraîner ou aggraver la catastrophe que l’on craint.
[1] https://docteur.nicoledelepine.fr/non-aux-reconfinements-mortiferes-meme-locaux/
[2] https://docteur.nicoledelepine.fr/autopsie-dun-confinement-aveugle/
[3] https://docteur.nicoledelepine.fr/confinement-meurtrier-tout-ce-que-lon-ne-vous-a-pas-dit-aberration-humaine-sanitaire-economique/
[4] Qui leur avait pourtant été souligné par l’ampleur des mouvements de protestation et d’une grève des urgences de près de 18 mois qui n’avaient reçu comme réponse que mépris et répression avec matraques, gaz lacrymogène et lanceur de balles
[5] 180000 infirmières formées ne pratiquent plus et seule une revalorisation réelle des rémunérations et surtout une suppression du harcèlement des directions énarchiques à mille lieux de la réalité pourra les ramener vers le soin
[6] Le conseil d’état contestera le bien-fondé juridique de l’interdiction de la prescription de l’hydroxychloroquine par tout médecin, mais le mal sera fait et la pression monstrueuse de l’ordre des médecins et de la CPAM transformera pendant cette crise les médecins libéraux en bourreaux et robots obéissants, à l’exception de certains d’entre eux ( peut-être plus nombreux que supposés) qui coute que coute et malgré les risques personnels (suspension par l’ordre du droit d’exercer ) sont restés fidèles à Hippocrate et sauver la grande majorité de leurs patients. Il suffisait de les soigner !
[7] http://www.francesoir.fr/societe-sante/covid-19-hydroxychloroquine-aucun-obstacle-sa-prescription-ni-delivrance-et-engagement
[8] Haiyan Qiu Clinical and epidemiological features of 36 children with coronavirus disease 2019 (COVID-19) in Zhejiang, China : an observational cohort study Lancet Infect Dis. 2020 25 mars ; S1473-3099 (20) 30198-5.
[9] Danis K, Epaulard O, Bénet T, Gaymard A, Campoy S, Bothelo-Nevers E, et al. Cluster of coronavirus disease 2019 (Covid-19) in the French Alps, 2020. Clinical Infectious Diseases. 2020.
[10] Arnaud Fontanet et al SARS-CoV-2 infection in primary schools in northern France : A retrospective cohort study in an area of high transmission medRxiv preprint doi : https://doi.org/10.1101/2020.06.25.2014017
[11] RIVM Institut national de la santé publique et de l’environnement rapports de patients COVID-19 reçus des services municipaux de santé publique (GGD) aux Pays-Bas
[12] Heavey L, Casey G, Kelly C, Kelly D, McDarby G. No evidence of secondary transmission of COVID-19 from children attending School in Ireland, 2020. Euro Surveillance : bulletin Europeen sur les maladies transmissibles = European communicable disease bulletin. 2020 May ;25(21).
[13] (NCIRS). COVID-19 in schools – the experience in NSW [Internet]. Sydney : NCIRS ; 2020. Available from : http://ncirs.org.au/sites/default/files/2020-.
[14] Dub T, Erra E, Hagberg L, Sarvikivi E, Virta C, Jarvinen A, et al. Transmission of SARS-CoV-2 following exposure in school settings : experience from two Helsinki area exposure incidents. MedRxiv. 2020 :2020.07.20.20156018
[15] H C. Maltezou Transmission dynamics of SARS-CoV-2 within families with children in Greece : a study of 23 clusters
[16] Benjamin Lee et William V. Raszka Transmission du COVID-19 et enfants : l’enfant n’est pas à blâmer
[17] http://www.economiematin.fr/news-confinement-masque-ecole-maltraitance-science-medecine-covid-delepine
[18] Ken Rice Effet des fermetures d’écoles sur la mortalité par coronavirus : anciennes et nouvelles prévisions BMJ .2020 ; 371 : le 7 oct.2020 doi : 10.1136 / bmj.m3588
[19] Imperial College Rapport 9 : Impact des interventions non pharmaceutiques (INP) pour réduire la mortalité et la demande de soins de santé de covid-19
[20] http://www.economiematin.fr/news-rapport-confinement-ferguson-secret-cri…
[21] http://www.economiematin.fr/news-suede-coronavirus-gestion-crise-exemple…
[22] Sue Denim (pseudonyme) Code Review of Ferguson ’s Model May 2020. 6 https://lockdownsceptics.org/code-review-of-fergusons-model/
[23] Martin Armstron I have reviewed ferguson code, It is a joke.2020 5 8 https://www.armstrongeconomics.com/world-news/corruption/i-have-reviewed-fergusons-code/
[24] Une deuxième n’a jamais été observée lors de l’évolution naturelle d’une épidémie virale ; la 2ème vague de la grippe espagnole était une vague bactérienne et non pas virale. La 2ème vague actuelle n’est qu’une des conséquences du confinement et mélange allègrement des covid probables avec des grippes et des malades aggravés par l’absence de prise en charge depuis plusieurs mois. Parler de « vague » est donc inadapté.
Auteur(s): Dr Gerard Delepine pour FranceSoir
Source : France Soir
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