Le 7 novembre, vers 17 heures, alors que la ruine fissure les fondations de l’Occident, j’ai été informé par la radio que Joe Biden était devenu le nouveau président des États-Unis. J’ai alors baissé les yeux en comparant les grands médias à des chiens qui pissent et courent après leur queue.
Pour la première fois de ma vie, je constatais que ce comportement étrange ne consistait pas seulement à un besoin de la bête de s’amuser ou divertir, mais qu’il y avait aussi une affaire d’orgueil qui poussait l’animal à se nourrir de lui-même, en tentant de croquer son appendice caudal. Vous savez. Cette inexorable tendance à énumérer les endroits où il urine et à critiquer les personnes qui le font grogner, pour qu’il puisse continuer à pisser à la même place et japper après les mêmes individus.
Je ne peux vous le cacher, Donald Trump est sans aucun doute le pissoir qui fut le plus utilisé par l’animal. La raison est simple: il était comparé à un bouffon mythomane. Ce président con qui aurait suggéré de lutter contre la COVID-19 en avalant un désinfectant. Ce taré qui est aussi devenu un danger pour la démocratie, en ayant affirmé que l’élection étasunienne du 3 novembre était frauduleuse. On peut pardonner à l’homme borne-fontaine, mais cette affaire du désinfectant est de loin plus insensée qu’un politicien qui proposerait l’usage de cannabis pour combattre les phobies et la dépression. Pour la tricherie électorale, nous savons tous qu’elle n’existe pas. En exemple, il y a la boite de scrutin de Gaspé qui ne comprenait aucun vote pour le PQ, alors que des gens ont prétendu avoir voté pour ce parti, le premier octobre 2018. Après un recomptage des votes qui a délogé le PLQ pour donner le siège au Parti québécois (PQ), la vérité a éclaté: la boite de scrutin était identique à une boite honnête.
Fallait-il attendre que Trump interdise l’usage de certains mots et qu’il menace de séquestrer ses opposants à Gagnon avant de le congédier? Moi j’aurais seulement aimé plus de vérité de la part des grands médias. L’affaire du javellisant est une fausse nouvelle née de la suggestion de Donald Trump d’utiliser un tube à rayons ultra-violets pour désinfecter les voies respiratoires. Pour la fraude électorale, lorsque Donald Trump a porté ses accusations, je venais de lire un texte de DMS qui exploitait l’idée d’une «fraude massive» dont un «travailleur postal du Michigan qui aurait apparemment reçu l’ordre de trier les ballots de votes de sorte à ce qu’ils soient étampés d’une date antérieure à l’élection» et «l’acquisition instantanée de 128 000 votes pour Joe Biden uniquement dans l’État du Michigan» qui serait en réalité «une erreur d’entrée puisque le centre de collecte de donnée aurait apparemment ajouté un zéro de trop dans leur système».
Un délire! Le 7 novembre, Donald Trump affirmait que le chef des démocrates tentait de se «faire passer à tort pour le vainqueur [et que ses] alliés médiatiques font tant d’efforts pour l’aider: ils ne veulent pas que la vérité soit dévoilée. Le simple fait est que cette élection est loin d’être terminée». Un dossier de fraude électorale qui ne cesse de s’étoffer depuis par de nouvelles informations, dont une vidéo de NOMOS-TV diffusée le 8 novembre.
Un président bizarre
Et après? Je constate que ces nouvelles n’ont pas traversé le mur des médias. Mais encore, je dois vous le dire. Je suis attristé par la défaite de Trump. Moi qui me suis toujours foutu de l’oncle Sam, j’ai développé de la sympathie pour Donald Trump en tentant de mieux comprendre pourquoi il fut si méprisé par les grands médias. Pour conséquence, je n’ai jamais été aussi intrigué par un politicien étasunien.
Il sort de l’ordinaire. Pour cause, son élection en 2016 a permis de dépoussiéré un vieux livre pour enfants qui fut présenté par Alexis Cossette-Trudel (ACT), en 2019. Il s’agit de Baron Trump’s Marvellous Underground Journey (1893), de Ingersoll Lockwood (1841-1918), un avocat étasunien. Il s’agit d’un bouquin qui met en scène Don Constantino Bartolomeo Strepholofidgeguaneriusfum, plus simplement Don Fum, et un jeune homme qui se fait appeler Baron Trump, autour d’un voyage en Russie à la découverte d’une ville souterraine où se retrouve une machine à voyager dans le temps. Bien sûr, Don a été associé à DONald Trump et Baron à Barron, le fils du président. On ne peut oublier le fait qu’il a permis à des gens de faire un saut de 120 ans vers le passé. 1896! Il s’agit de l’année de la publication de 1900; or, The Last President. Ce deuxième bouquin de Ingersoll Lockwood traite de manifestations de socialistes et anarchistes suite à l’élection frauduleuse du mardi 3 novembre 1896 qui risque de nuire à la République lors de la transition du pouvoir présidentiel. Une histoire qui met en scène Bryan, un politicien populiste nichant dans un hôtel de New York localisé sur la 5iem avenue, comme la tour de Donald Trump, le bouffon mythomane.
Mon intention n’est pas de mettre Trump sur un piédestal ou d’affirmer qu’il est le «dernier président» des États-Unis en raison de bouleversements digne de l’Apocalypse chrétienne, mais de poser un regard sur l’influence des médias. À cette fin, revenons au texte de DMS présenté plus haut. Les mots «prophétie autoréalisatrice» qui sont employés nous ramènent à un «concept de sciences sociales et psychologiques utilisé pour traduire une situation dans laquelle quelqu’un qui prédit ou s’attend à un événement, souvent négatif, modifie ses comportements en fonction de ces croyances, ce qui a pour conséquence de faire advenir la prophétie». Cette prophétie autoréalisatrice s’inspire aussi d’une vieille ambition qui a émergé de l’hermétiste alchimique et kabbaliste du moyen âge. Elle laissait planer l’idée de se donner les outils pour réaliser des prédictions. L’histoire la plus connue se lie à Christian Rosencreutz (1378-1484). Dès 18 ans, ce personnage mythique, qui aurait fondé la Rose-Croix, croyait nécessaire de créer une société possédant assez d’or et de pierres précieuses pour prêter aux rois à des conditions intéressantes et pour s’occuper d’éducation des princes. Il décède en 1484. En 1604, 120 ans après son dernier soupir, son corps momifié aurait été découvert dans un tombeau placé dans une caverne scellée, avec cette inscription: je m’ouvrirais dans 120 ans.
Manipuler l’opinion publique
Devrions-nous incarcérer les «trumpistes» qui lisent et ont de l’imagination? Si oui, que faire de la science? Lorsque j’ai appris la victoire de Joe Biden, je venais de plonger dans Le chat de Schrödinger. Il s’agit d’un ouvrage sur la physique quantique, une science qui défie notre perception de la réalité, un phénomène très présent chez les amateurs de Donald Trump. En vulgarisant, cela se traduit par deux états de la lumière, soit une onde ou de la matière. Mais encore, ces deux états dépendraient de l’observateur. En d’autres mots, celui qui regarde influencerait l’état atomique de la lumière.
Les grands médias sont très loin de cette science. Ils ont plutôt tendance à imposer une version unique de la réalité en martelant les mêmes informations, sans qu’il puisse y avoir des opposants. Est-ce la raison de cette censure que nous vivons? Permettez-moi de m’inspirer encore de la science pour avancer un peu dans le dossier des élections du 3 novembre. Albert Einstein (1879-1955), un physicien théoricien, croyait que le temps est relatif. Nous pouvons en dire autant avec son usure, lorsque ce temps s’éternise pour les personnes qui vivent des expériences désagréables ou s’accélère en bonne compagnie. De ce point de vue, on peut affirmer que les mêmes médias ont tout fait pour que le mandat de Trump soit difficile. Est-ce que cela a fonctionné?
Einstein a aussi dit que «la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent». Cette folie est le propre du traitement médiatique que nous vivons depuis plusieurs années. Des réactions similaires qui se retrouvent dans la crise sanitaire et les élections présidentielles étasuniennes. Pour conséquence, Donald Trump a servi de borne-fontaine aux chiens par les mêmes accusations d’être un «complotiste», un propagateur de fausses nouvelles et un danger public qu’ont radotées des journalistes pour attaquer des personnes honnêtes et sincères qui s’exprimaient sur la Toile. Ce comportement bestial a évolué vers la censure de celles et ceux que le chien a mordus, au nom de la gestion sanitaire de la COVID-19. À cette fin, une science qui pisse comme les grands médias, en se fermant à l’idée que d’autres observateurs puissent voir autre chose et que ces derniers devraient être invités à débattre plutôt qu’être battu. Nous n’en sommes pas là. Des chercheurs ont été méprisés. Pour la politique, ACT, un des rares au Québec qui peut répondre pragmatiquement aux attaques du canin contre Trump, sans passer par le pipi de chien, a été censuré par Facebook et Youtube. Pendant ce temps, en optant pour le mépris et la haine. De ce même comportement, le même résultat: les grands médias ont récolté une perte de confiance. Dit autrement, le chien bouffe sa queue.
Comment l’orgueil du chien va-t-il décider des prochains grognements? Actuellement, la tendance est à présenter Trump comme l’imbécile qui pousse à la confrontation. C’est le même traitement qu’on réserve aux individus et groupes qui interprètent différemment l’actualité. Une impression d’un désir de les accuser de conflits civils qu’on nous réserverait dans l’agenda prophétique. Une façon de nous laisser croire que la pisse et les grognements médiatiques sont pour notre bien. Ces mêmes chiens qui pissent aux moindres contraintes, évitent la critique des actes violents de l’extrême gauche dans de nombreuses cités étasuniennes, lors de l’été 2020, et de traiter sérieusement des liens et affiliations d’une de ces disciples québécoises, Pascale Ferrier. Celle qui a tenté d’empoisonner Donald Trump avec de la ricine. Ces mêmes bêtes ont transformé Joe en sauveur, pendant que ceux et celles qui ont allumé des incendies, interdit des mots et rongé la société occidentale, dansent avec les chiens.
Combien de temps avant qu’ils passent de l’amusement et du divertissement, à autre chose plus près de la folie et de l’anthropophagie des bêtes qui courent après leur queue? En attendant que le temps nous réponde, il y a le Canada, l’ami des pitous. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) attribue des permis de diffusion à des chiens qui nous pissent dessus. Alors que nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas être représentés par les médias, plutôt que diversifier l’information, le ministre du Patrimoine canadien Steven Guilbeault semble opter pour la multiplication de mesures pour accommoder les chiens qui pissent, au détriment du droit à la vérité. Qu’attendons-nous pour exiger le respect?
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec
Article de Marc Hubert (Québécois), que je ne connaissais pas. Belle lucidité, les pieds bien plantés.